tw mention de tentative de suicide, cicatrice

De mal en pis. Tu connaissais le sentiment, le sinking feeling du monde qui se dérobe sous les pieds et l'impuissance face à une chose de telle envergure.

I'm glad you failed. Les mots de ton frère, aussi doux que tristes, t'aident un peu à relativiser. L'humour de ce dernier envers Zacarias, qui répond avec le même humour, te donne ce sentiment de sortir du brouillard. Juste une seconde - et puis tu retombes dans le gouffre avec tous les autres. Tu avais jamais été sensible à la torture physique, solide comme un roc sur ce point là. Mais tout le monde avait une limite sur la psychologique. Tout le monde. Et tu avais peur qu'avec la cadence actuelle des choses, on arrive rapidement au point de rupture de chacun d'entre vous.

Tu les suis, retient une quelconque remarque. Reed et Jude sont assez intelligents pour tirer leurs propres conclusions, et leur donne un espoir naïf pourrait tout aussi bien les aider que les faire vriller. Alors tu la fermes, emboîte le pas, te fige une seconde quand le premier cadavre vous barre le chemin. Aucun de ceux que vous connaissez, et ça t'arrache un soupir de soulagement.

Rapidement suivi d'une idée de merde. Tu dépasses les Sonorans pour te pencher à ton tour sur le pauvre mec, l'étudiant une seconde, te permettant de le retourner - pas de plaies, rien d'extérieur de visible. Fuck.

There's gotta be netrunning - sort of. You can't kill someone just like that. But why aren't we victims of that too.. ?C'est du netrunning - un genre. Tu peux pas tuer quelqu'un juste comme ça sinon. Mais pourquoi est-ce qu'on en serait pas victimes aussi... ?

Tu hésites une seconde, ravale ta théorie plausible, regarde autour de toi - pas de caméra à l'horizon. Ça vaut le coup de tenter.

Don't comment.Pas de commentaires.

Que tu souffles plus bas, capable de voir s'il n'y a pas de caméra - et encore, qui sait - mais pas de déceler un micro. Tu retournes encore le mort, lui retire sa veste, sa ceinture, son masque de netrunner. Tu détestes cette idée mais tant pis. T'enfiles le tout non sans une grimace de déplaisir, encore plus à encore sentir la chaleur corporelle de son cadavre qui est donc bien plus que frais.

I'm going first, with a distance. You stay within earshot. Maybe we catch the son of a bitch who did this, maybe we catch one of ours.Je vais en premier, avec de la distance. Vous restez à distance d'oreille. Peut-être qu'on va choper le connard qui a fait ça, peut-être qu'on rattrape l'un des nôtres.

Idée stupide, peut-être, de jouer à l'appât de manière aussi évidente. Mais tu reposes ton idée sur le fait que ta puce est depuis longtemps fuckée par la tentative précédemment évoquée, et que si quelqu'un est plus safe que tous les autres face à une potentielle attaque de netrunning, c'est bien toi.

Tu avances une main sur ton flingue tendu en avant, l'autre sur le boîtier à la ceinture du netrunner décédé, comme si tu allais tapoter quoi que ce soit. Chaque pas te fait dire que ton idée est insensée, mais tu n'en as pas d'autres. Et tu dois t'accrocher à l'idée d'essayer, même des trucs stupides, pour rester éloigné de ton propre point de rupture.

Tu n'avances pas longtemps seul, à peine quelques centaines de mètres, vite confronté à un genre de bureau lumineux qui attire ton attention. Ce n'est pas une table, mais un plan, façon centre commercial mais de ce complexe. Qui donne une perspective qui donne le vertige. T'attends finalement en étudiant le bordel, avec pour seul constat le fait que vous pourriez bien passer des jours ici. Et ça te rassure pas.

Fuck. Me. Solide résumé de situation.

Résumé:

tw gaz, asphyxie

Ton meilleur ami est plus rapide que toi à émettre une opposition, face à l'idée que Reed vient de poser - non, dire comme un fait - et que tu es ravi d'entendre, parce que Zola aura toujours bien plus de chances si c'est lui qui dialogue avec son ancien lieutenant. Mais c'était sans compter sur le cinquième interlocuteur de cette conversation : le destin, ou dans ce cas, peut-être plutôt, l'ironie.

Tu devrais être surpris par la porte qui se ferme entre vous d'un coup, mais c'est comme si tes terminaisons nerveuses étaient déjà toutes flinguées - tu n'as même pas sursauté, te voilà juste bien plus agacé. Et la crainte monte d'un cran au creux du ventre, maintenant que Jude est hors de ton champ de vision. Fuck. Tu essayes de te recentrer, ne pas céder à la panique, garder ce calme qui t'incombe, et écoute attentivement Zola. Pas assez attentivement pour avoir eu le temps de comprendre la présence des points et de l'assimiler assez avant qu'ils disparaissent.

Definitely people. I'm not sure, i think I saw three too.Des gens de sûr. Je suis pas certain, je crois que c'était trois aussi. Tu soupires, hausse les épaules, presque résigné à ce stade. I don't know if it's better at this point that it's three, Zac included, which means trouble, or just three random fucking guests.Je sais pas si c'est mieux à ce stade que ce soit trois, Zacarias inclus, ou juste trois connards random.

Tu allais poursuivre ton raisonnement, mais te voilà interrompu avant même de rouvrir la bouche par un son, au fond du couloir face à vous. Tu as levé ton flingue avant même de réfléchir, au cas où quelque chose allait sortir et foncer sur vous. Rien. Juste un son lointain.

The person in charge of this shitshow is certainly showing us that it's not only people, uh.La personne en charge de ce merdier nous montre clairement que c'est pas seulement les gens, hein.

Tu t'avances en sachant que Zola va te suivre, flingue en avant - convaincu et convaincant du fait que tu n'as pas peur. Vous arrivez dans un espace qui devrait être moins flippant, clairement désigné pour la détente des gens qui occupaient jadis l'endroit, mais bizarrement, tu n'es toujours pas à l'aise. Le son vient de sur ta droite, la porte qui mènerait au cinéma.

Tu avances à tâtons, avec la rigueur du militaire, le flingue toujours avant toi, rasant les murs. Le couloir qui mène à ce qui semble être une salle de projection - tellement concentré que tu as pas reconnu les voix en entrant, tu n'as capté qu'avec les yeux.

For fuck's sakes.Putain de merde.

Que tu jures face à l'image retransmise, sur grand écran tant qu'à faire, de Cecil, Reyes et Ezra, dans une pièce ressemblant en tous points à l'endroit dans lequel vous vous trouvez, aux prises avec, si tu entends bien - et tu aurais préféré être sourd - un gaz toxique et une porte fermée. Tu anticipes l'arrivée de ton meilleur ami derrière toi, te tourne, pose ta main sur ton épaule - sans forcer ou le pousser.

Don't look Zola- It's just to scare us.regarde pas Zola- C'est juste pour nous effrayer.

Mais tu sais que c'est inutile, parce que même toi, même en essayant de garder la face, ton cœur se serre pour Cecil, comme un fruit trop mûr qu'on peut juste écraser sans même y mettre de la force.

Résumé: