chronologie
1956 - naissance à Chicago
1974 - études d’architecture à Harvard
1979 - commence dans la société de son père (Pompilii Architecture)
1992 - début de leur partenariat avec un certain Richard Night
1999 - disparition de son père, reprend le contrat avec Richard Night
2006 - rencontre avec Zelda
2012 - mariage avec Zelda
2023 - destruction du city center par un terroriste, augmentation de sa charge de travail
2031 - début en tant que fixer pour Night Corp
2041 - début de la cryo
2068 - fin de la cryo, la pire année de sa vie (Zelda ne se réveille pas de la cryo)
2069 - réveil de Zelda
2071 - ouverture du couple
2078 - destruction de watson par un satellite, en charge des dégâts
Il n’y a qu’une pierre tombale qui eut de l’importance dans sa vie.
Pourtant, Junon a eu l’impression d’entrer dans son propre cercueil.
Potentiellement ne jamais en revenir.
& revenir.
Seule.
Pire que la mort.
Elle n’a pas gardé les cendres de son père.
Elle lui doit tout.
Lui, lui devait au moins l’oubli.
Elle en rêve encore la nuit.
De sa voix autoritaire, de son regard désapprobateur, des heures passées à l’Eglise.
Homme vieux jeu, écrasé trop souvent petit, qui avait une revanche à prendre sur la vie.
Elle n’a jamais aimé les hommes, par sa faute.
Elle n’a jamais aimé les hommes, parce qu’ils ne sont pas des créatures aimables.
Elle n’a jamais aimé les hommes, parce qu’ils ont tenté trop souvent de l’écraser pour s’élever.
Elle aime les voir tomber, tous, les uns après les autres, regrette de ne pas s’être fait un collier de perles de leurs pertes.
Elle leur a réservé mieux.
Les a oubliés, eux aussi.
Junon s’est élevée et c’est la seule chose de bien qu’a fait sa mère: lui donner ce nom.
On aurait pu dire qu’elle avait une vie toute tracée.
Elle l’a tracée, surtout, sa vie. Comme on dessine les lignes d’un bâtiment, creuse les fondations, empile les briques et le ciment.
Elle n’a jamais aimé les hommes, a préféré leurs constructions.
Ces créatures dénuées d’âmes, prétendaient en faire des autels/hôtels.
Elle a longtemps aimé les maisons vides, lui rappelaient sa propre vacuité.
Maison à vendre, maison à construire, maison à louer, maison à rénover, maison à détruire.
Junon collectionne les blueprints, comme s’ils étaient la clés des humains.
Elle aime ce pouvoir de déterminer où les gens vont chier.
Son père avait de l’ambition.
C’est tout ce qu’il avait.
Morro Bay était un défi, elle avait tout à prouver, tout à perdre, cul-de-sac de sa vie. Richard n’a pas survécu, elle oui, elle bien. Elle y a vu les premières maisons, les premiers pourris, les premiers corps. Elle n’a pas eu le choix de s’adapter. Night City était son cul de sac, son dernier espoir.
Pas d'échappatoire.
Une maison vide pleine de livres est une bibliothèque.
Elle a longtemps hésité avec la décoration de son être intérieur.
Junon en a eu assez de se laisser marcher sur les pieds.
Elle a désigné les chantiers où le ciment serait coulé le lendemain.
Elle s’est faite des connexions.
Ce n’était pas les premiers morts qu’elle regardait dans les yeux.
& il y a eu ce regard.
Elle aimerait dire que c’était un coup de foudre.
Mais elle a toujours aimé embêter Zelda. Ce depuis le jour un.
Elle aimait, comment les gens regardaient Zelda.
Une bête étrange, un cheval malade, une intelligence trop grande pour leur bien.
Les clones.
L’impossible.
Jouer à Dieu.
Elle n’a jamais embrassé Dieu.
Mais elle a embrassé Zelda.
Junon aimait l’incompréhension, quand ils la voyaient au bras de Zelda.
Comme si elle n’y avait pas sa place.
Et pour chaque reproche qu’on lui adressait sur sa partenaire, Junon l’embrassait plus fort encore.
On lui a dit tellement de fois non, qu’elle n’avait qu’une envie: que Zelda lui dise oui.
Zelda lui dit tellement de choses. Elle peut lui parler pendant des heures.
Et Junon écoute, pose des questions, apprend.
Est ravie d’apprendre.
Est ravie de la baiser quand elles se croisent entre leurs agendas.
Junon aime sa vie.
Junon aime son épouse.
Junon n’aime qu’elle.
Elle n’a pas de remords à brûler ceux qui se dressent contre elle. Ils ne sont que des obstacles.
Le secret pour détruire tout obstacle est la quantité d’explosifs.
Elle fait tomber les bâtiments de 20 étages comme elle met les hommes à ses pieds.
Sans sourciller.
Silverhand l’a fait avec une bombe nucléaire.
Elle aurait dû prendre note.
Mais elle n’a pas le temps.
Night City est à reconstruire.
Encore.
Les meilleures années de sa vie.
& elles passent, les années, les enferment.
Zelda tourne comme un lion en cage.
Plus rien à prouver, plus de dieu à défier (iels ont tué dieu).
Elle aime Zelda, n’aime qu’elle.
Mais.
Zelda pourrait la rendre folle.
Ca ne ressemble pas à un cercueil, mais Junon sent l’odeur de la mort.
Les testaments ont été rédigés, scellés. Les guides de conduite ont été approuvés.
Le sommeil a une couleur bleue dans ses veines.
Elle a embrassé Zelda une dernière fois.
Sommeil de glace.
Les années passent et se cassent sous ses molaires. Bile et anesthésiant.
Un sommeil de 27 ans.
& Zelda n’est pas là.
Zelda ne sera pas là pendant 7 mois et 13 jours.
Plus long que la cryo.
Junon en sort fatiguée (émotionnellement). Zelda l’est (physiquement).
Décalage.
Un nouveau temps, une nouvelle vie, renouveau payé rubis sur l’ongle.
Trône de cuir à Night Corp, refaire ses marques, charmer les récalcitrants.
Rubis sur l’ongle.
Le monde a changé.
Pas les règles.
La vie reprend son cours.
Zelda l’ennuie.
La vie l’ennuie.
Ouvrir le mariage.
D’un ennui.
Mais elle aime Zelda, lui offrirait le monde.
Lui offre sa patience.
D’or.
Et le Palace tombe, pierre de crystale.
Night City est à nouveau détruite.
Peut-être seront là encore de bonnes années à venir, construites sur la misère des autres.
the wife you wished you’d married - ne baisse jamais les yeux - workaddicted - femme de pouvoir - smile politely when you are being condescending - écoute active - don’t give two €$ about what you think - intéret pour le reflet de la sociologie dans la batiments - “please, tell me something interesting” - ne s’énerve jamais, ni n’élève la voix - will tear you down in two minutes while being extremely charming - profite des biais à son encontre - don’t underestimate her - est souvent sous-estimée - your loss, never hers - a évolué constamment dans des milieux d’hommes - corporate classy - riche à souhait - business trip all over the world - tête à chiffres - they don’t understand her love for Zelda - joueuse de go - random knowledge on random subjects - polyglottes (italian, anglais, russe, japonais, allemand, espagnol, chinois, néérlandais) - netrunner bodyguard, like a shadow - n’a pas conduit depuis des années - love to (mis)lead - 3 employés variés dans leur maison (1 jardinier.ère, 1 chef.fe coq/butler, 1 personne de ménage) - is the cat’s favorite - a tout un récital autour d’angus - go to the budhist temple, but has too many earthly desire - admiratrice des architectures animales, elle a une collection de nids d’oiseau qui décorent son bureau - pick up the phone only for Zelda and her assistant - douée en sketch de bâtiments, décors, scènes, personnes - miniatur artist -
Love letter to Zelda(that will never be written, nor read)Junon aime Zelda.
C’est une des seules invariables de sa vie.
Elle pourrait douter de l’amour que lui porte Zelda, si parcimonieuse dans son affection.
Alors, Junon l’aime pour deux. Mots doux, attentions, une caresse sur le menton, un baiser sur le haut de l’oreille. Des messages envoyés à longueur de journée. Des rendez-vous placés dans leurs agendas pour se retrouver.
Des retrouvailles annulées par une urgence au travail, la frustration qui se construit, se trouve une âme de passage en compensation.
Jamais satisfaisant.
Personne n’est comme Zelda.
Personne ne sera jamais comme Zelda.
Elle aime Zelda.
La seule certitude de sa vie.
Elle aime cette facilité qu’a Zelda de se détacher de ce qui l’entoure, d’évoluer dans ce monde sans en être affectée. Elle aime cette dévotion à la science qui écrase tout le reste. Elle aime la froideur de Zelda au reste du monde, elle aime la chiffonner et la craqueler un peu. D’un clin d'œil, d’une remarque. Elle aime l’élever, la mettre à l’honneur, la vénérer.
Elle aime danser avec Zelda, même si Zelda déteste ça. Elle aime avoir une excuse pour la toucher, se tenir proche, la serrer contre elle devant le regard des autres. Elle aime faire comprendre qu’elle appartient à Zelda, l’alliance pas une preuve assez forte.
Elle marquerait son nom sur Zelda, pour faire comprendre le message.
Elle aime se faire needy, demander des choses à Zelda, qu’importe l’essence. Et elle aime voir Zelda essayer de lui dire non, échouer d’une manière ou d’une autre. Elle aime l’emprise qu’elle a sur sa femme, osmose, nécéssité.
Junon n’imagine pas sa vie sans Zelda, a oublié les années avant leur rencontre.
Elle aime l’odeur du laboratoire qui reste sur sa peau, elle aime la serrer contre elle dans leur lit, la réveiller brièvement quand elle la rejoint au lit, l’embrasser dans la nuque, s’endormir contre elle.
Junon tient un calendrier, entre ses multiples agendas, où elle aligne les heures de sommeil de Zelda, garde un oeil attentif à sa santé, prétexte ne ne pas être bien pour forcer Zelda à se reposer avec elle.
Elles ne sont plus toutes jeunes, après tout.
Même si Zelda lui a offert le cadeau de la jouvence.
La réalité est que Junon préférait leurs corps ridés et fatigués, preuve des années qu’elles ont traversées.
Mais il n’y a rien de plus grisant d’être au bras de Zelda.
Elle espère que ça sera pour l’éternité.