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even the auto-translator can't understand us - kasmeer
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Reyes Rez
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Reyes Rez

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iel (il - elle accepté)
métier(s) :
jardinnier.ère, plant merc, dealer
allégeance(s) :
Night Corp [employé.e]; Valentino [historiquement]; Voodoo [poison master, de coeur], Biotechnica [anciennement]
icône :
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pseudo :
gan-sha
pronoms irl :
elle/she
crédits :
tiababylo (avatar + image), VHS STILLS (icone)

un-understood
tw
drogue, coups, sang, maltraitance de la plante


Reyes n’a pas péter un câble.
Un diagnostic de ses implants et de sa caboche chez un ripperdoc le prouverait facilement. Tout est normal et cabossé comme un jour lambda chez RR, le pare-feu des VDB fonctionnel, pas trop de tentative d’intrusion dans son système neuronal.
Ce qu’iel sait, c’est qu’iel plane légèrement dans l’un des fauteuils confortables de chez Kasmeer. L'inhalateur repose sur une table en verre qui vaut plus cher que sa vie. Iel ne sait pas comment s’est faite la transition entre laisser courir ses doigts sur le velour olive du siège, à laisser courir ses ses doigts sur le genou de Kas, apparue entre deux respirations.
Et puisque Reyes est un.e ancien.ne chercheur de chez BioTechnica, iel prend à coeur de déterminer ce qui est plus doux entre le fauteuil et la peau synthétique de Kash, qui a ri à la déclaration, la tête penchée en arrière et les cheveux qui luisent comme une cascade d’or.
La drogue, elle aussi, est particulièrement douce.
Elle détache Reyes du monde dont Kasmeer s’entoure (trop souvent), celleux qui essaient de lui faire poliment la conversation et Reyes qui les ignore, sans prétendre qu’iel ne les entend pas grâce à la consommation chimique.
Personne ne l’intéresse ici-haut.
Il n’y a que Kasmeer.
Et ses plantes.
C’est là que ça a vrillé. Reyes a entendu le déchirement à travers la pièce, a regardé d’abord d’un oeil hagard la scène, de cet abruti qui tire entre deux pans une feuille d’un strelitiza. Reyes sait d’où vient la tentation, de la pointe  d’une feuille qui se divise en deux, malformation et évolution de la feuille. Iel sent encore la sensation sous son pouce (décide que c’est la sensation la plus douce, entre la plante, le fauteuil et le genou de Kasmeer).
Et ce type lambda, les mains de chaque côté de la feuille, qui la déchire en suivant la nervure centrale.
Reyes n’entend plus que ça.
Ne sent plus la douceur.
Ni de la drogue.
Ni du velour.
Ni de Kasmeer.
Il n’y a que cette déchirure dans sa psyché, qui passe de tout au tout. Iel se redresse en un geste calme, fait trois pas, attrape le connard par l’épaule, le retourne/le tire, le fout par-terre dans un geste d’une rage rare, unique, réservée à ce mal particulier. En deux secondes, Reyes est déjà au-dessus du type, son poing humain qui se ferme, les phalanges qui cognent la pommette cybernétique, et iel bat le métal. “Don’t.” Poing. “Hurt.” Poing. “The.” Poing. “Plant.
Le sang gicle, sans qu’iel ne sache d’où il vient. Mais l’arcade est déjà ouverte chez le salaud et puisqu’il n’y a plus de douceur dans ce monde, Reyes n’a aucune raison de s’arrêter…
(trois petits poings).


plus de douceur dans ce monde
ni même entre elleux

12 février 2079 | 01h23 |
japantown, le luxe de Kasmeer


thomas bombadil
M. Kasmeer Shepard
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M. Kasmeer Shepard

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she ; her.
métier(s) :
popstar ; primadonna girl ; sweetheart de night city ; diva adorée des médias ; supernova en lutte contre sa propre fin.
allégeance(s) :
le coeur loyal à sa famille éclatée ; filiation de substitution trouvée chez les aldecaldos ; enfin libérée de l'ombre de la n54.
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kit de dingo par reyes <3 et gif par magnusedom

Un-Understood
tw
drogue, alcool, sang, dissociation, ptsd.

Tout tourne autour d’elle, flou et emmêlé, les verres qui s’enchaînent en même temps que les banalités échangées. Kasmeer n’entend rien, ou plutôt n’écoute pas. Elle tourne comme une toupie en riant, sans savoir de quoi elle rie vraiment, s’il y a de quoi rire réellement. Peut-être est-ce plus simple ainsi - l’alcool qui dégouline sur les lippes, son corps qui frôle les autres sans jamais vraiment les accrocher, là sans vraiment l’être, détachée à des kilomètres de la scène comme une comète à la fenêtre. Dehors, Night City clignote comme un sos, sauf que Kasmeer ne voit pas, ne voit rien que les faisceaux de lumière aveuglants et les visages qui se confondent sur sa rétine. Il faut que tout se mélange pour qu’elle ne reconnaisse rien et toujours reste en surface sinon c’est la noyade assurée, et si elle s’arrête plus de quelques instants c’est tout son monde qui s’effondre comme le plus risible des châteaux de carte. Alors elle rit à gorge déployée, de cette insouciance qui ne cache que trop mal la menace des coins trop noirs de sa tête que personne ne voit jamais, cachés sous les lumières des néons colorés et les couches de paillettes dansant sur ses pommettes. Elle virevolte et danse autour de sa chute imminente, jusqu’à vaciller un court instant. Ça suffit pour que tout déraille, les sons trop forts et les contacts trop écoeurants, toustes autour d’elle prêt·e·s à lui faire la peau, son corps abandonné sur le dancefloor alors que l’esprit s’échappe le plus loin possible pour ne plus avoir à penser. Le sourire béat disparaît alors qu’elle traverse la foule, désormais étau étouffant, pour s’écrouler dans l’un des canapés de l’appartement. Et elle reste là, deux minutes ou deux heures, à attendre que son coeur arrête de menacer d’exploser et que sa tête arrête de lui crier au danger, jusqu’à ce que tout redevienne superficiel, propre et ordonné comme elle a besoin que les choses soient pour ne pas se casser en mille morceaux.

Et puis, Reyes apparaît dans son champ de vision. Iel lui murmure une connerie qu’elle entend sans comprendre, mais cela ne l’empêche pas de rire aux éclats, soulagée autant par sa pointe d’humour que par sa présence parmi tous ces visages insipides. C’est comme si la lumière était revenue dans le loft et dans sa tête, chassant les nuages de ses idées noires pour la ramener sur un pan de la réalité simple et béat, et c'est tout ce dont elle a besoin. Elle tend la main vers l’inhalateur pour l’attraper, désireuse d’encore plus s’assommer, et tant pis si elle ne sent même pas la main de Reyes posée sur sa jambe, tant qu’elle ne ressente rien. Une grande inspiration plus tard, son corps déjà un petit peu plus sien, elle commence presque à trouver la soirée agréable - sauf que Reyes est soudainement debout, de l’autre côté de la pièce, puis en un flash au-dessus d’un gars à lui marteler la tête de coups.

Kasmeer ne réagit même pas. L’inhalateur toujours en main, elle contemple l’idée d’une seconde inspiration, pour faire disparaître ce sentiment de détresse pressant son myocarde. Mais déjà la foule s’agite, et l’on vient la chercher en agrippant son bras, laissant sur son derme immaculé la trace sale de leurs doigts, pour la traîner jusqu’à la scène tournée en spectacle. Elle voit à peine le strelitiza attaqué - la vérité, c’est qu’elle se fiche un peu des plantes. Elle les aime comme on l’aime elle : belle de loin, toujours à distance, comme faire-valoir ou accessoire et sans jamais chercher à voir plus que leurs apparences. C’est peut-être pour cela que l’immense loft de Japantown en est rempli, décoration à la hauteur de sa vacuité, et aussi peut-être car c’est Reyes qui s’en occupe, et que tous les prétextes sont bons pour réclamer sa présence.

Mais là, tout de suite, les iris perdus dans les teintes sanguines colorant son tapis, Kasmeer ne pense à rien de tout ça. Sa peau la brûle, là où les autres ont laissé l’empreinte de leur profanation. Les murmures affolés autour d’elle finissent de l’achever, et tout devient trop, beaucoup trop. REYES ? Elle ne sait pas exactement ce qui lui fait le plus peur à cet instant, si c’est le visage ensanglanté du type, camaïeu de grenat presque aussi reluisant que les gemmes à son cou, ou bien le poing rougi de Reyes qui s’abat (bam) et s’abat (bam) et s’abat (bam) au rythme de ses battements de coeur, ou alors l’éclair de plaisir venant la transpercer lorsque le sang gicle, maculant ses talons aiguilles et les filigranes d’or remontant le long de ses jambes. Tout ce qu’elle sait c’est que l’instant d’après quelque chose se fissure dans sa tête, comme la feuille de strelitiza violentée. Un hurlement franchit ses lèvres, ou du moins essaie. Mais même ses cris sont programmés pour sonner divinement bien - pas une fausse note, pas un défaut, et certainement pas toutes les émotions qui se bousculent dans ses entrailles et qui lui donnent envie de crever. Tout ce que ça fait, c’est éloigner les curieux·ses autour d’elleux, qui commencent à penser que la soirée est certainement terminée et qu’il vaudrait mieux rentrer chez elleux que rester regarder cette drôle de tragédie.

Why - Why the fuck would you do that ?? Qui sonne moins comme un reproche qu’une vraie question, curiosité toujours déplacée. Pourtant sa voix est tremblante, son souffle saccadé. Elle sait pas si elle va gerber, crier, éclater de rire. Tout se bouscule à nouveau dans sa tête, minus l’euphorie. Are you fucking crazy ? Elle fait un pas, puis un autre, jusqu’à ce que ses deux pieds se retrouvent à la hauteur de la tête du malheureux et qu’elle puisse entrer dans le champ de vision de Reyes. Elle n’a pas le courage de l’interrompre, tout son corps tétanisé par une peur qu’elle ne se savait même pas capable de ressentir - une peur censée ne plus pouvoir la hanter, des souvenirs abandonnés aux confins de l’Alaska. Oh, wait. Sa tête se penche, faute de pouvoir mouvoir son corps, pour reconnaître quelques traits bien trop familiers sous la pommette cybernétique déformée et ensanglantée. That’s just Jon. He owes me money. I don’t like him. Et, avec son nom sur ses lèvres, toute son empathie disparaît - le massacre soudainement justifiable, presque un spectacle. L’émoi semble quitter le timbre de sa voix encore tremblante, pourtant son coeur continue de tambouriner dans sa cage thoracique à un rythme trop effréné, menaçant d’exploser comme l’arcade défoncée de Jon. Et ses yeux pleurent sans s’arrêter, sans même qu’elle ne réalise les larmes en train de tomber et maculer sa tenue, dessinant comme des chemins sur ses pommettes, des sentiers où se perdre et s’échouer au pied des perles qui lui servent d’yeux, qui eux continuent à crier toute la détresse qu’elle retient prisonnière.  


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février 2079 | japantown


c. disaster (r)eyes & tiababylo
Reyes Rez
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Reyes en a cassé assez de gueules pour savoir qu’iel commet une erreur. Iel ne devrait pas tabasser le connard à main nues, parce que ses os se heurtent au chrome caché par le real skin, et que chaque poing est douloureux.
Plus pour ellui, que pour l’enflure.
Pourtant, Reyes ne s’arrête pas de le battre.
Reyes a l’habitude de la douleur, du mal, inscrit dans sa chair, ses muscles et sa mémoire corporelle depuis aussi longtemps qu’iel s’en souvienne. Et s’iel doit souffrir pour protéger ce qui lui est cher, alors Reyes alignait toutes les figures riches ici présentes pour leur faire subir le même sort.
Même Kash?
Kash qui crie son nom comme elle ne l’a jamais crié. Pourtant, ça ne l’arrête pas dans son élan, Reyes.
Reyes sait comment iel s’appelle, sait qu’iel mal il applique.
Pas assez.
L’angle change un peu, il écrase l’oreille du mec qui a arrêté de se débattre, rabat ses bras et ses mains devant son visage pour essayer de se protéger.
Ça ravive sa rage, sa hargne, à Reyes.
Sous ses coups, un gargouilli le supplie d’arrêter.
Il faut un hurlement, vraiment, pour que sa stature se fige, le bras à nouveau braqué pour une énième punition de phalanges.
Reyes lève ses yeux, les paupières abaissées par la drogue douce (jamais suffisante), trouve la figure de Kasmeer qui lae regarde, comme s’il était un monstre envoyé tout droit du ciel.
Pour les libérer toustes.
Iels ne méritent que de crever.
Mais ça l’arrête dans sa rage, Reyes qui respire lourdement, l’attention de la pièce fixée sur ellui. C’est ce qui lae dérange le plus, être l’oeil de la tempête, ce qu’iels craignent toustes. RR devrait leur donner une raison de lae craindre.
Plus que quelques fissures sur le visage d’une gueule augmentée.
Les accusations de Kash fusent.
Ca lae blesse.
Mais Reyes est une blessure à vif depuis longtemps.
Ne ressent rien, des mots. A été traité.e de pire, sera traité.e de pire. “Are you fucking crazy ?” Ses bras s’abaissent, les épaules se voutent. Reyes lae regarde encore, ne regarde qu’elle, n’a à peine plus d’attention pour la victime qu’iel supplante de tout son poids et qui pleurniche. “I don’t come with a pedigree, Kash. Obviously, I’m fucking crazy.” Pause. Iel inspire l’air riche, l’air vicié.
Iel a du mal à respirer. “I’m mad.” Reyes n’a jamais été aussi sincère.
Iel donne un nouveau coup de poing contre la gueule déjà abimée, pour prouver son point (poing).
Reyes lève la tête vers le plafond, comme si le monde écrasait enfin tout son poids sur iel.
Il est sur ses épaules, sur ses clavicules, autour de son cou, l’empêche de respirer.
Panique.
Oh, wait. That’s just Jon. He owes me money. I don’t like him.Want me to kill him for you?” Reyes n’a jamais offert ça, a toujours été indifférent à l’entourage de Kasmeer, des figures sans visages qui gravitent. Ses mains ensanglantées (de son sang, surtout), se retrouvent autour du cou du mec, ses Kiyoshi analysent la situation, établissent la quantité d’implants, devine s’iel devra serrer plus longtemps en une mort lente, avant que l’asphyxie ne soit totale.
Reyes est un requin, se doit de continuer de nager, au risque de crever.
La peur n’aurait pas raison d’ellui.
Pas aujourd’hui.
Dude.” Un tierce l'interpelle, et iel tourne son attention vers Kasmeer et ses larmes de lune. “Whatever”, souffle Reyes, profondément agacé, l’angoisse dans ses veines, renforcées par la drogue qui a pris cette tangente.
Bad Trip.
Everything’s bad in this place.
Iel se redresse en un geste, à bout de souffle, sent les recoins de son esprit qui menacent de lae bouffer tout.e entier.ère. Iel s'enlève difficilement son paquet de clopes de l’intérieur de son blazer, les doigts engourdis, ne quitte jamais Kasmeer des yeux.
Iel aimerait avoir cette aisance pour pleurer.
N’en a pas le droit.
Pas le droit à l’erreur.
La clope rejoint enfin son bec, mais le briquet est impossible à manipuler. Reyes souffle, se rapproche d’un pas. “Don’t cry for that piece of shit, Kash.” Sa main se pose sur la joue de Kasmeer, la douceur du monde. Son pouce caresse le travail d'orfèvre, laisse un tatouage grenat sur la peau de crème. “Don’t cry for anyone. They don’t deserve your tears.” Ses doigts lae tuent, les vibrations du métal battu imprimées dans ses métacarpes. Ses bras retombent le long de son corps, sa carrure porte le poids des années de violence. “I’m gon’ wash up.” Tenter de retrouver des sensations dans ses mains, dans son coeur.
Sait que ça ne sera pas pour tout de suite.


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12 février 2079 | 01h23 |
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Les éclairs fusent sous les paupières de Kasmeer, sans qu’elle ne sache si c’est de la faute de la drogue, des néons ou de la scène. Ses mains se plaquent sur sa bouche pour empêcher une nausée, même si c’est elle qu’elle voudrait pouvoir gerber, se cracher toute entière jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien d’elle et de ses artifices. Mais tout ce qui sort d’entre ses lèvres sont des sanglots étouffés, et les larmes coulent et coulent sans pouvoir s’arrêter. La question de Reyes ne semble pourtant pas la choquer, pas autant qu’elle le devrait. Na, I don’t care for that. Répond-elle  d’une voix étrangement maîtrisée, quand le reste de son corps reste pourtant coincé dans cet état de choc. Qu'on lui doive de l’argent ne lui semble pas une raison suffisante pour mourir - elle qui conçoit sa fortune plus comme une donnée abstraite qu’une véritable somme, incapable d’envisager cette montagne autrement. À trop en avoir manqué petite pour deviner à quoi ça sert, tout ça pour aujourd’hui ne plus savoir qu’en faire. Elle ne retient les dettes que pour ce qui reste imprimé dans son esprit, quand vingt ans plus tôt l’on tambourinait la porte de ce même appartement pour leur réclamer du fric, plus un mauvais souvenir qu’une vraie leçon de vie. Des remembrances sinistres, mais sans valeur. Comme la mort de Jon n’aurait aucune valeur - cané ou vivant, il restera toujours ce même être insipide, et elle ne l’aimera toujours pas.

De toute façon Reyes finit par le lâcher et vient se planter devant elle, carcasse contre carcasse. Le sang qu’iel étale sur sa joue lui donne une nouvelle fois envie de vomir, brûlant sur sa peau glacée. What if I’m crying for you ? You don’t think you deserve them ? Lui réplique-t-elle plus pour lae contredire qu’autre chose. Au fond, elle connait déjà la réponse. Pour ne pas l’entendre, ses doigts viennent arracher la clope ayant fleuri entre ses lippes pour l’écraser de son talon écarlate avant de saisir son bras, avec la même délicatesse que l’on prend pour manipuler un objet sur le point de casser. Sous ses doigts, elle a presque peur que Reyes tombe en mille morceaux, et elle a beau savoir que ça n’arrivera pas - parce que ça n’arrive qu’aux choses fragiles et cassables comme elle, et certainement pas Reyes - l’image ne quitte pas le dessous de ses paupières alors qu’elle lae traîne hors de la pièce. C’mon. You’re not gonna use the third guest’s bathroom.

Alors défilent un deuxième salon, puis un troisième, puis un bureau aux bibliothèques remplies de vieux magasines et catalogues de vêtements, puis un quatrième salon, et enfin une porte. Partout à chaque fois des visages sans noms, des invité·e·s qu’elle ne saurait même pas nommer - une compagnie qu’elle accueille juste pour ne pas sentir les quatre murs du loft se refermer sur elle, fantômes hantant les pièces sans parvenir à gommer sa solitude. Iels s’éclipsent toustes quand les iris dorés de Kasmeer se posent sur elleux, furieux et larmoyants, et s’iels ne le comprennent pas à son regard iels peuvent deviner au sang maculant ses bas et les poings de Reyes que cela n’a plus rien à voir avec un hook up. La salle enfin vidée, sa main pousse la poignée en même temps que ses yeux fixent un point sur la porte pour activer le double système de reconnaissance protégeant cette suite qu’elle interdit toujours aux invité·e·s. Peut-être la seule partie de l’appartement qui ne dégueule pas d’opulence et d’extravagance, unique vestige faisant écho à ce qu’était cet étage avant d’être transformé en palais de Kasmeer : un appart miteux où l’on a fourré deux gosses orphelines dans l’espoir de leur offrir un avenir différent de celui qui les attendait dans les Badlands. C’est peut-être la seule partie de l’appartement vraiment réelle, le reste superflu, construit tout autour comme autant de barrières pour empêcher de pouvoir atteindre le coeur, celui minable et vulnérable, celui qui ne brille pas de mille feux, juste une étoile paumée et abîmée.

That was deeply fucked up. Commente-t-elle enfin, comme l’on parle de la couleur d’une robe ou du changement de météo. Fucked up n’est pas suffisant pour décrire les frissons qui continuent de remonter le long de son échine et les relents acides qui remontent à ses lèvres, pourtant sa voix est incapable de transmettre cette peur-là. C’est comme si ses émotions étaient détachées de son corps, posées là juste à côté d’elle sans qu’elle ne puisse les récupérer. Elle peut presque s’observer réagir comme un automate, allumer les néons d’un claquement de doigts pour révéler sous une lumière tamisée enfin sa vraie chambre, la salle de bain accolée et un dressing à la taille indécente. Toujours ses doigts resserrés autour du poignet de Reyes, trop lâche pour oser saisir sa main, elle l’attire vers la première de quatre vasques au blanc trop étincelant pour être vrai. Here. Et avec la même délicatesse elle fait passer ses doigts aux phalanges endolories sous l’eau, colorant immédiatement la pierre blanche de filets sanguinolents. La vision l’écoeure moins que le visage déformé de Jon, pourtant. Peut-être parce qu’elle y est plus habituée, du moins inconsciemment, peut-être parce que c’est loin d’être la première blessure qu’elle ait pu panser dans cet évier avant de se forcer à l’oublier. Elle reste là quelques instants, les yeux rivés sur l’eau toujours vermeil jusqu’à ce qu’elle ne puisse soudainement plus le supporter. Alors elle détourne le regard et lâche le poignet de Reyes, sans même laisser sur sa peau l’empreinte de ses doigts, trop fugace pour marquer quoique ce soit. Why would you do that ? Murmure qui s’échappe d’entre ses lèvres, sans qu’elle ne sache si c’est à Reyes ou à elle qu’elle s’adresse. Elle lui tourne le dos, ses escarpins valdinguant sur un tapis en fourrure synthétique, et se dirige pieds nus vers la salle d’eau pour se glisser dans la baignoire, d’une taille toute aussi honteuse que le dressing. Elle ne dit rien, parce qu’il n’y a rien d’autre qui lui vient. Elle a presque peur de ce qu’elle pourrait dégueuler si elle se laissait aller - le noeud d’émotions coincés dans sa gorge, la peur, la colère, la honte, et les flashs de souvenirs qui ne sont pas censés pouvoir retraverser son esprit. Alors elle se tait, laisse l’eau couler lentement sur ses jambes frêles, les paillettes de sa robe comme des milliers d’étoiles noyées dans les remous du bain. Puis ses mains frottent, là où le sang a maculé son derme, remontent pour s’attaquer à l’empreinte de trop de mains sales persistant sur sa peau et continuant de la ronger, pour enfin s’arrêter sur sa joue, diamant grenat sur la neige. Elle frotte encore et encore, de plus en plus fort, si seulement ça pouvait la gommer toute entière, ou au moins la rendre un peu plus propre. Mais les tâches sous ses yeux ne disparaissent pas, l’eau du bain prend juste une couleur écarlate et ses lèvres un goût salin.


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Il y a peu de choses que Reyes ne comprend pas dans leur monde. “What if I’m crying for you ? You don’t think you deserve them ?” L’aurait compris, ce que lui dit Kasmeer, fut un temps.
Ne le comprend plus, parce qu’on lui a enlevé ce qui lui permettait de le comprendre, il y a longtemps (son coeur).
L’expression de Reyes se barre d’une incompréhension criante, les sourcils froncés, les pupilles encore plus dilatées. Iel penche la tête sur le côté, animal confus. “I’m not hurt.” Reyes est détruit, broyé, écartelé.
Mais le monde n’a pas à le savoir.
Comme le monde ne saura jamais qu’iel ne pense pas mériter les larmes des autres, parce qu’iel ne peut déjà pas pleurer pour lui-même.
Iel regrettera plus tard de ne pas avoir d’implant d’enregistrement, que tout ceci ne sera plus qu’un souvenir flou, enrobé des vapeurs de l’inhaleur et de la rage qui se dissipe.
Reyes aurait tué, pour que quelqu’un pleure pour ellui.
Ce soir, iel ne s’en souviendra peut-être pas.
Sa clope est jetée par terre et iel a une petite moue sur les lèvres. “I was gonna smoke that.” Râle ineffectif, pour la forme, qui manque de (pro)fond(eur). Reyes ne sait pas si Kasmeer s’inquiète vraiment pour ellui, n’arrive pas à comprendre que quelqu’un comme elle le fasse.  (L’a pourtant souhaité et rêvé depuis plusieurs années maintenant. A compris, aussi, que ses émotions étaient souvent malvenues. C’est pour ça qu’iel préfère les objets inanimés. Personne à blesser.
Personne pour lae blesser.)
Pourtant, Kash l’attrape par le bras et lui fait traverser l’appartement qu’iel connait par coeur. Reyes ne regarde pas les gens, redevenus des flous désagréables, se concentre sur les points verts, phares de son angoisse. Anthirium Regale, Crassula Ovata, Alocasia Frydek, Silver Dragon, Monstera Dubia.
Le bip d’ouverture d’une porte.
That was deeply fucked up.” Angoisse.
La lumière s’allume. Angoisse.
Kasmeer lae tire. Angoisse.
L’air se bloque dans ses poumons, le monde tourne sous ses pieds, mais iel reste statique, cloué sur place, en équlibre sur l’axe de rotation. Iel enfonce l’ongle de son pouce sur ses phalanges éclatées, trouve l’espace où la chaire est ouverte, gratte sa peau, son sang, ses os.
Grincement.
Ca remplace le crissement de sa psyché.
Pas assez de drogue, pas assez de violence, pas assez d’intimité.
Kasmeer lae voit, sans lae voir.
Iel ne sait pas quels yeux iels doit crever.
Les siens.
Ceux de Kash.
Les Kiyoshis se remplacent si facilement aujourd’hui.
Violence futile.
Thank you…?
Pour le commentaire? Pour prendre soin d’ellui? Pour l’eau qui coule sur ses plaies mais qui n’arrangera jamais le mal profond. Iel n’est pas croyant.e, n’a pas de dieu à prier. Ce n’est pas un baptême.
Reyes n’a jamais eu la foi.
Même s’iel se mettait à genoux devant Kasmeer pour la vénérer.
Déesse volatile, qui s’éloigne déjà, laisse Reyes devant ses mains éclatées, qu’iel frotte parcimonieusement. C’est moche, la peau éclatée, les éclats de sa chair en dessous, du cyber de son majeur gauche. A travers les voluptés, iel book un rendez-vous aux premières heures avec son ripperdoc qui réparera les fractures qu’iel devine.
Ca lui apprendra à castagner du métal.
Iel à jamais été doué pour le corps à corps.
Leçon jamais apprise.
Moche, mais Reyes préfère regarder ses mains, plutôt que son propre reflet. Iel a peur de ce qu’iel verrait. Alors, quand son regard croise le miroir, iel tombe immédiatement sur la figure de Kasmeer dans la baignoire.
Depuis combien de temps se frotte-t-iel les mains?
Depuis combien de temps se frotte-t-elle la peau?
Le realskin ne rougit pas, Reyes le sait, s’est fait greffer la gueule pour qu’iel ne rougisse plus jamais. Iel se retourne, s’approche de la baignoire trop grande, observe un instant Kasmeer comme un fantôme (laequel.le des deux?). “You gon’ hurt yourself.” C’est à son tour de l’attraper par le poignet, une prise lâche entre ses doigts qui gueulent leur traitement.
La douleur l’ancre un peu. “Who’d be there left to cry for you?” Reyes enjambe la porcelaine, enjambe Kasmeer. Iel s’installe sur elle, l’eau qui déborde un peu de la baignoire, l’eau qui s’infiltre sur ses vêtements, l'alourdit, l’ancre.
Coeur/corps à la dérive.
What’s up with you?” Ses bras se placent de chaque côté de Kasmeer, appuie ses paumes contre le rebord de la baignoire, pour que ses mains la ferment. “You having a bad trip?” Iel regarde Kasmeer sans la voir, sans la trouver.
Peut-être qu’à force d’errer à l’aveugle, iels finiront par se rentrer dedans.
Crash, collision, big bang.


plus de douceur dans ce monde
ni même entre elleux

12 février 2079 | 01h23 |
japantown, le luxe de Kasmeer


thomas bombadil
M. Kasmeer Shepard
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M. Kasmeer Shepard

beyond the shadow you settle for, there is a miracle illuminated

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the sun
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3325
pronoms inrp :
she ; her.
métier(s) :
popstar ; primadonna girl ; sweetheart de night city ; diva adorée des médias ; supernova en lutte contre sa propre fin.
allégeance(s) :
le coeur loyal à sa famille éclatée ; filiation de substitution trouvée chez les aldecaldos ; enfin libérée de l'ombre de la n54.
icône :
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pseudo :
fio
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crédits :
kit de dingo par reyes <3 et gif par magnusedom

Un-Understood
tw
drogue, alcool, sang, dissociation, ptsd.

Le poids du tissu immergé pèse sur ses membres, entrave ses mouvements, lui donne presque l’impression de suffoquer. Elle voudrait tout arracher, les perles de sa robe trop belle pour être vraie, les bijoux qui brillent jusqu’à vouloir l’éclipser, les filigranes dorés sous sa peau comme pour remplacer les sillons de ses veines au sang maculé. Elle pourrait rester des heures ainsi, à se décortiquer et se triturer pour trouver tous ses défauts, tout ce qui coince et qui casse et qui ne va pas chez elle. Seulement Reyes revient, lui attrape le poignet de ses doigts abîmés. Elle se serait débattue si elle savait comment faire, mais sa poigne sur sa peau est trop faible, ses phalanges déglinguées sur son derme immaculé. Alors elle se laisse faire, lae laisse s’installer sur elle pour l’emprisonner entre ses deux bras. Kasmeer soutient son regard, une lueur de défi dans l’iris sans savoir ce qu’elle défie vraiment. Elle cherche juste la collision.

My whole life’s a bad trip. Grommelle-t-elle en ramenant ses mains contre son visage pour y cacher un faciès qui n’a rien à vouloir dissimuler. Pourtant dans cette baignoire trop pleine Kasmeer se sent comme vulnérable, à soudainement vouloir se dérober aux yeux qu’elle soutenait jusque-là effrontément. Ses paumes chaudes impriment une empreinte tiède sur son derme, redonnant un peu de consistance au pantin de chair qui trop de fois lui échappe et semble se mouvoir de lui-même. Son oeil fait le chemin inverse, passant d’abord sur ses doigts chatouillant ses cils recourbés, puis ses longs bras repliés sur sa poitrine, ses genoux étrangement minuscules sous les couches de tissus alourdis, et ses jambes qui disparaissent là où le corps de Reyes commence, là où sa peau appuie contre la sienne - ou du moins ce qu’elle devine, quand les sensations ne sont toujours pas siennes. You fucking scared me out there. Ce n’est pas une reproche, plutôt un aveu amer. Kasmeer n’aime pas parler de ses peurs, ne serait-ce qu’admettre qu’elles existent. Pour faire diversion, elle attrape à son tour le poignet de Reyes pour l’ausculter, de la même délicatesse qu’au-dessus de l’évier, le manipulant avec la crainte de l’abîmer. Ses yeux se perdent dans le rouge des plaies, parce que c’est toujours plus facile à regarder que ses propres cauchemars.

I can’t believe you’d do something like that. You’re not supposed to. Pas dans son monde à elle, là où elle peut tout contrôler pour faire perdurer les mêmes mensonges, là où elle range chaque personne à la place qu’elle veut comme un gosse s’amuse avec des poupées inanimées. Elle préfère mille fois se mentir à elle-même et forcer les autres à le faire plutôt qu’avoir à être honnête. Y’a que sur scène qu’elle sait l’être, et encore. Sûrement a-t-elle vendu son authenticité en même temps que son nom à la N54, aujourd’hui aussi fausse que les morceaux qui sortent avec sa voix trademarked et les sourires qu’elle offre depuis le sommet des billboards surplombant Night City. What’s wrong with you ? Encore une fois adressé dans le vide, autant à elle qu’à ellui. Elle serait certainement moins confuse si elle parvenait à discerner à qui d’elle ou Reyes elle en veut le plus, pour ce soir et les autres fois, pour les choses qu’elle pense et qu’elle ne devrait pas.

Pour ne pas continuer d’y penser, elle secoue la tête, tornade de boucles dorés pour mieux dissimuler ce que son visage ne saurait montrer. Reyes ne devrait pas être là, pas pour voir ça, le masque qui s’effrite et laisse entrevoir tout ce qu’elle n’aime pas. Reyes entre dans la case des plaisirs, des charmes, des sos. Elle se surprend parfois à vouloir plus d’ellui, avant de revenir à la raison - qu’est-ce qu’un type comme ellui voudrait d’elle, hormis le fric, les strass et les not so occasional hook ups ? Il n’y a rien d’autre, juste des grains de sable et des larmes passées la façade. Ça ne sert à rien de vouloir aller sous la surface, Kasmeer est autant une mascarade qu’un mirage, et elle ne sera jamais rien d’autre que ça.

Now my carpet is ruined, the party is over and I can’t shake this fucking feeling that something terrible is gonna happen - usually I like it, but oh god, right now I just want it to go away. Et elle finit par relever la tête, essayant d’avoir l’air moins cassée et fêlée qu’elle ne l’est, échouant misérablement. Elle ne sait pas ce qu'elle attend de Reyes, s'il y a même quelque chose à faire de ce désordre. Elle veut juste que la tempête passe, que ses larmes s'effacent, que son coeur cesse de battre, trop vite et trop fort.


i'm as far gone as they say
i can't fake the daytime
found an entrance to escape
into the dark, got false lights for the sun
it's an artificial nocturne

février 2079 | japantown


c. disaster (r)eyes & tiababylo
Reyes Rez
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Reyes Rez

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drogue, coups, sang, maltraitance de la plante


My whole life’s a bad trip.” Clairement ce que quelqu’un en bad trip dirait, d’après Reyes. Kasmeer a tout, au sommet de sa tour d’or et d’ivoires et de paillettes (pas celle de mauvaises qualités, des Swarovski en verre imitation diamants, Kasmeer est le rubis sur l’ongle, celui tiré des mines où la terre coule autant que le sang de ceux qui se cassent les ongles à creuser les entrailles au prix des leurs. La société s’en fout, ça brille). Qu’est-ce qui peut justifier un tel revirement, à part un mauvais dosage des drogues? Même Reyes ne passe pas un bon moment, clairement quelque chose de foireux dans son inhalateur. “You fucking scared me out there.” & Iel la regarde comme si elle était la créature la plus étrange du monde, Kasmeer. Reyes ne fait pas peur aux gens.
Reyes a peur du monde.
Pas l’inverse.
Why?” La question est aussi innocente ça peut l’être, dans la bouche de Reyes.
Pas mal.
Parce que sa voix est basse, faible, qu’iel ne force par sur son accent, ni sur sur carrure. Iel est recroquevillé.e au-dessus de Kash, tangue même un peu quand elle lui prend les phalanges éclatées. Son poids vacille, presse un peu plus Kasmeer dans la baignoire. Iel essaie de se décaler sur la droite, pour ne pas l’écraser.
La réalité est que Reyes a toujours été un bout de ferraille, ne pese pas bien lourd, pareil à de l’aluminium. Pas fort, friable, pliable.
Rien à voir avec le Rubis qui lae touche.
A nouveau, une remontrance et Reyes a vraiment cette impression qu’iels sont pas foutus de se comprendre. Un diagnostic rapide est effectué sur son auto-traducteur, lae force à garder le silence.
Le rapport d’erreur est vierge.
Pas de problème.
(Iels sont leurs propres problèmes).
Alors, Reyes fronce les sourcils, redresse un peu la tête, sans pour autant s’arracher à la douce poigne de Kasmeer. Au contraire, ses doigts se joignent douloureusement à ceux de la star (littérale, figurée). “I do what I want to do. No one can tell me otherwise.” Ironique, quand ça vient d’un.e mercenaire. Mais Reyes choisit celleux qu’iel suit. Comme iel choisit ses moments avec Kash (a une putain de faiblesse pour Kasmeer, et c’est plus facile de se dire qu’iel est maitre de ses choix, plutot que des palpitations débiles à deux balles quand le nom de Kasmeer apparait sur son HOLO). “What’s wrong with you ?” Le reproche inscrit encore plus la barre sur son front.
Reyes a une expression dure.
Aluminium plié.
Froissé.
What, you’re jealous, amor?” Ferraille trop faible pour en vouloir à Kasmeer. Iel la tire aisément vers ellui.
La position est désagréable.
Pas la proximité.
Iel l’embrasse, sans douceur (en sont incapables), les lèvres abîmées comme de l’aluminium plié en une boule usées. Ca ne dure qu’un bref instant. Ce n’est pas pour prouver quelque chose, à part peut-être sa possessivité.
Et c’est rare, si rare, que la présence de quelqu’un contre sa peau (ses vêtements, l’eau), ne lae fasse pas flipper sans raison (à raison). Iel ajuste leur embarras de membres et de chair, glisse le long de la faïence luxueuse, ses bras qui se ferment sur le dos maigre de Kasmeer, l’entraine dans sa chute.
L’eau déborde à nouveau,
Kasmeer est à présent allongée au-dessus d’ellui.
Reyes n’a pas l’intelligence émotionnelle, ni le recul pour comprendre ce qui dérange Kasmeer. La perte de contrôle, une de plus, dans la vie de l’artiste. “I don’t care about the carpet or your party.” L’empathie non plus n’est pas son fort. Pas ce soir. “I can make sure something terrible happens.” Pour Reyes, casser la gueule d’un parfait étranger qui le méritait n’a aucune importance. Iel peut faire une bombe, mettre le feu à la rue entière, demander le déversement de Voodoos dans le quartier.
Ca lui couterait cher.
Mais iel le ferait.
La raison lui échappe, de ce besoin de le prouver, qu’iel peut être l’objet des cauchemars de Kasmeer, ne serait-ce que pour avoir l’assurance d’avoir une place dans ses rêves.
Même les plus terribles.
Ses kiroshis sont fixés sur le plafond et ça l’apaise, de ne rien voir, de ne voir personne. Les cheveux humides de Kash lui chatouille le menton et leurs figures tanguent doucement dans la baignoire trop grande, Reyes incapable de rester stable.
Bercement.
What do you want to do, for it to go away?
L’angoisse et la colère sont parties, noyées dans l’eau rouge et le poids qui les enfonce l’un.e sur l’autre.
Gravité à deux.
Loi de l’Attraction.


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12 février 2079 | 01h23 |
japantown, le luxe de Kasmeer


thomas bombadil
M. Kasmeer Shepard
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M. Kasmeer Shepard

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she ; her.
métier(s) :
popstar ; primadonna girl ; sweetheart de night city ; diva adorée des médias ; supernova en lutte contre sa propre fin.
allégeance(s) :
le coeur loyal à sa famille éclatée ; filiation de substitution trouvée chez les aldecaldos ; enfin libérée de l'ombre de la n54.
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she / they
crédits :
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Un-Understood
tw
drogue, alcool, sang, dissociation, ptsd.

Reyes lui fait le même effet que le Crystal Palace. Aussi beau que lointain, un rêve inaccessible. Kasmeer se rappelle après la chute, ses pieds sur les débris éparpillés, à s’écorcher sur les ruines de ce qui a été. Iel lui fait le même effet dans la baignoire, son corps comme une morsure sur son derme, inextricablement attirée par sa fin. Le Crystal Palace l’a rendue folle, Reyes sûrement aussi. Quand iel lui demande pourquoi, elle est juste laissée sans voix. La peur est un instinct chez elle, et comme tous les instincts elle préfère les étouffer plutôt que de chercher à les expliquer. L’alcool et les drogues aident - la musique aussi, fut un temps. Tout est bon pour s’oublier.

La main de Reyes pèse une tonne contre la sienne. Elle sent à peine à quel point iel la serre, à moins que l’étreinte soit la sienne. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle ne veut pas lâcher, par peur de sombrer ici ou bien plus profond encore. But you come when I ask for you. Is it because you want to ? C’est une question idiote. Elle s’en veut tout de suite après l’avoir prononcée, et s’en veut encore plus d’attendre une réponse. Tout ce à quoi elle a droit est un baiser, un baiser sans chaleur ni douceur, un baiser qui ne vaut rien comparé à tout ce qu’elle voudrait mais ne sait pas demander. Alors elle ferme les yeux, se laisse aller même si ça a un goût de ferraille et de sang séché. Plonger sa tête dans l’eau la ferait moins suffoquer. Quand elle rouvre les yeux, elle est au-dessus d’ellui, sans savoir quoi lui dire, si ce n’est qu’elle est paumée. Au lieu de ça, elle préfère répliquer. I care. À propos de quoi ? Le tapis ruiné ? La fête avortée ? Reyes froissé ? Peut-être veut-elle simplement lui prouver qu’elle a de l’empathie, bien trop pour un seul coeur, juste assez pour deux. Peut-être qu’elle veut simplement qu’iel la regarde vraiment plutôt qu’à travers, comme si elle n’était qu’une fenêtre menant vers un ailleurs, quelque énième mensonge inventé pour ne pas avoir à réellement exister. Elle sait qu’elle n’est que ça, un echo dont on peut voir à travers tous les artifices, juste une chimère faite de prières et désirs étrangers. Que Reyes la perçoive ainsi lui plante une ronce dans le coeur, et elle aurait presque envie de plonger sa tête sous l’eau si ça signifiait pouvoir faire disparaître son regard flou. C’est peut-être ça la chose terrible à commettre, l’acte de violence ultime qu’elle lui reproche silencieusement. Peut-être que c’est à elle de faire pire.

Au lieu de ça elle soupire en tournant la tête pour fixer le blanc trop propre de la baignoire jusqu’à s’en cramer la rétine, ses boucles dorées ondulant sous l’eau comme des tentacules. You tell me. You’re the one whose job is to make it all go away, by all means necessary. Kasmeer sait que c’est injuste de ne lae cantonner qu’à ça, un simple job comme s’il n’y avait qu’un contrat pour les lier. Pourtant sa vie n’est-elle pas un contrat absolu, à donner exactement ce que l’on attend d’elle, à se dépecer et se désosser pour combler tout ce que son identité fabriquée promet ? Elle saurait même pas discerner ce qui est scripté et ce qui est sincère dans la comédie tragique de son existence. Elle aurait aimé que Reyes lui dise comment faire, mais ça encore c’est trop lui imposer - encore un rôle trop étriqué. Alcohol. Drugs - yours, obviously. Screaming. Liste-t-elle doucement, comme un psaume, comme si chaque mot la ramenait un peu plus à la réalité, loin des terreurs qui crèvent le coeur. If I’m feeling like it, I grab my guitar and play a chord or two until something lights up in my brain. But it’s been a really long time since I last played anything, and it’s been really dark up here. Son sourire triste se reflète un instant sur les ondulations rouges de l’eau, mais ce n’est pas à ellui qu’elle l’offre. But that won’t work tonight. No matter what we do, I can’t stop thinking about what you did to this guy. Le nom déjà oublié, son existence seulement importante sous les coups de poing de Reyes. If no one had stopped you, would you have killed him ? La curiosité se mêle à quelque chose de plus malsain, une fascination glauque pour cette violence dont elle est dénuée et en même temps aimantée. Drôle de gravité. Son corps lui sait, comme un pressentiment, agité de tremblements incontrôlables alors qu’elle se redresse pour planter ses yeux bleus glacés dans les siens, trous noirs dans lesquels elle finira par sombrer.


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