On pourrait dire que l'histoire de Sela commence dans le désert des Badlands. La jeune femme est le fruit d'un amour passionnel bien que bref entre une fille de Night City et d'un nomade. Sa mère lui a raconté leur rencontre, les moments qu'ils avaient partagés ensemble. Il l'avait amené au sommet d'une colline et ils avaient dormi à la belle étoile. C'était romantique. C'est en cette nuit chaude que la petite graine a été plantée. Mais quand sa mère a appris la nouvelle à son amant, qu'elle attendait un enfant, il est parti et elle ne l'a jamais revu. Et du plus lointain que Sela s'en souvienne, elle n'a jamais eu d'autres histoires. Sela était devenu le centre de son univers. Elle donnait un sens à sa vie. Elle avait donner la vie et rien ne pouvait la rendre plus heureuse. La jeune mère avait serré l'enfant dans ses bras, bien emmitouflé sous une couverture chaude et épaisse, le berçant, en lui faisant la promesse d'être toujours là. Sela avait toujours été sa priorité. Elle avait toujours choisi sa famille à une éventuelle relation. Sela aurait aimer qu'elle soit heureuse, qu'elle profite aussi de la vie.
Sa mère travaillait beaucoup. Elle faisait son maximum pour qu'elles vivent dans le confort et la décence. Ainsi, Sela n'a jamais manquer de rien. Et comme se mère était très souvent au travail, elle a dû apprendre à être autonome, à se débrouiller. Son enfance n'était pas malheureuse. Elle était banale. Sela s'en sortait bien. La jeune femme n'avait jamais chercher à en savoir plus que ce que sa mère lui avait sur son père. Elle n'avait jamais exprimer le désir de le chercher. Il pouvait être n'importe où dans les Badlands. Néanmoins, il semblait avoir émis un regret de l'avoir abandonné, car la jeune femme recevait chaque mois sur son compte une centaine d'eurodollars. Cet argent, elle le conservait précieusement. Dans des boîtes de chaussures. Elle aurait pu utiliser cet argent pour acheter des babioles, mais elle l'avait conservé pour faire des études.
Sela avait toujours été une jeune fille douce et avenante, à l'écoute des autres. Elle n'a jamais chercher à enfoncer qui que ce soit. On lui aurait donner le bon dieu sans confession. Elle n'avait pas non plus d'ennemis. Un drame changea le cours de sa vie. Le restaurant dans lequel sa mère travaillait fût braqué un jour par des petites frappes qui voulaient se faire du cash rapidement. N'étant pas des génies, le voyou appuya sur la détente et la balle toucha sa mère qui s'écroula au sol. Sela n'avait pas été présente. Elle avait été épargnée à ce niveau. Les voyous avaient vite été retrouvés. Mais la jeune fille avait perdu sa mère. Ce jour-là, il n'y avait personne pour la sauver. Pas de Trauma Team. Ce fût la période la plus difficile de sa vie, mais aussi la plus révélatrice. C'est ce qui lui donna l'envie de s'engager, d'être utile, d'avoir un sens. De pouvoir se dire qu'elle faisait quelque chose de bien. Son oncle avait hérité de la jeune fille. La cohabitation ne se passait pas trop mal. Il essayait d'être prévenant, à l'écoute, mais c'était difficile pour une personne qui avait subit un choc de s'ouvrir aussi vite. Finalement, Sela s'était lancée dans des études de médecine à l'université. Grâce au petit pécule qu'elle avait accumulé et aussi parce qu'elle travaillait à côté. Elle était très studieuse et pouvait étudier jusqu'à tard le soir voir tôt le matin. Les deux se confondant. C'était dur, mais Sela s'accrocha. Elle était déterminée. Elle le faisait pour sa mère qui avait toujours su qu'elle ferait de grandes choses. Son cycle fini, elle avait candidaté à Trauma Team international.
Sa candidature avait été reçue. Sela avait passer un entretien avec un DRH. Il s'avérait que la Trauma Team avait toujours besoin de personnel qualifié et que le dossier de la jeune femme allait dans le sens. Elle avait des qualités que son employeur appréciait. Elle fit la rencontre de ses coéquipiers, bizutée, comme tout nouveau dans une équipe. Les autres l'appelaient la bleu. Mais ça la renforçait dans sa volonté de prouver qu'elle était à sa place. Elle n'était qu'assistante, mais il fallait bien commencer par quelque part. Elle n'avait jamais oublier sa première intervention. Il y avait eu un gigantesque carambolage. Beaucoup de blessés. Plusieurs équipes avaient été déployées. Dont celle de Sela. Un homme avait été découpé en deux par le choc contre les barrières de protection. C'était la première fois qu'elle voyait une scène pareille. Elle avait envie de vomir, mais elle respira un grand coup sous son masque. Finalement quelqu'un avait mis une couverture sur le tronc du pauvre bougre. Ils avaient extrait d'une voiture un corpo. Alcoolisé et drogué. Il semblait être la cause de l'accident. C'est là que Sela appris sa première leçon. L'argent contrôlait tout. Elle était là pour faire son job, pas pour débattre sur la responsabilité du patient. Il avait tuer des enfants dans l'accident, mais elle savait qu'il s'en sortirait. Ils s'en sortaient toujours avec des avocats. Cette mission lui avait laisser un goût amer. C'était une leçon. Elle devait faire la part des choses, sinon elle ne resterait pas là très longtemps. Car c'était ça leur quotidien. Au fond d'elle, Sela aspirait à faire évoluer les choses, mais elle n'était qu'n rouage d'un engrenage bien huilé. Et elle était remplaçable. Quand on travaillait sous pression, il fallait évacuer.
Rien de mieux que le Lizzie's bar pour ça. Elle sortait avec des amies, faisait des rencontres. Parfois, elle partageait sa couche avec un amant ou une compagne qu'elle ne revoyait jamais. Cela lui faisait oublier son travail. Et il fallait profiter de la vie, parce qu'elle savait qu'elle était fragile et courte. Et même les implants, la cybernétique ne pouvaient changer la nature humaine.
une petite citation.
Ghost - Darkness at the heart of my love