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Words like violence, break the silence - ft. Zacarias & Reed
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Cecil Monaghan
Reed Burnham
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Jude Kobler
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Jude Kobler

Good for health, bad for education

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the sun
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350
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métier(s) :
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Aldecaldos, quoi qu'il arrive
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blahaj
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Words are very unnecessary
They can only do harm
tw
métaphore de noyade, angoisse

Quand la brise avait caressé son visage, Jude avait espéré ressentir un soulagement immense. Il y eût bien une satisfaction momentanée, celle qu'ils s'en soient tous sortis plus ou moins indemnes. Seulement voilà : la satisfaction avait duré quelques secondes avant qu'il ne se rappelle ce qu'il avait vu. Son estomac s'était serré, son sang s'était glacé et il s'était enfermé dans un état second parce qu'une quantité de stress aussi élevé était insupportable.

Il n'eût pas le loisir d'être seul, ce qui fut sûrement la meilleure option. Les retrouvailles avec Melchior apaisèrent ses inquiétudes, il l'avait momentanément tiré du flot d'angoisses qui menaçait de le noyer. Il oublia l'espace d'un instant que tout ça était temporaire, et qu'il faudrait tôt ou tard se confronter au réel. Il s'était accroché à Mel' comme à une bouée de sauvetage, comprenant au passage que la vulnérabilité était sûrement l'aspect le plus fort d'une relation de couple.

Il avait vidé son sac auprès de quelqu'un qui était en dehors de sa famille nomade. Malgré le recul qu'il avait prit sur la situation, l'angoisse revint se loger dans son ventre à la seconde où il se retrouva au camp. La nuit tombait doucement et Jude refusa de reculer : il s'était juré d'en parler le plus tôt possible.

« I need to talk to you. Both of you, you and Reed. » Avait-il dit à Zac' par talkie d'un air si sérieux qu'il était difficile d'imaginer Jude aussi grave.

Il ne cacha pas l'inquiétude qui rendait son regard lointain. Il n'essaya même pas de camoufler le tremblement qui prenait ses mains parfois, ni la difficulté qu'il avait à choisir ses mots. Il demanda à Zacarias que l'entrevue se passe en huis clos, chez lui. Il y associait de bonnes ondes et il avait attendu d'avoir le feu vert pour les retrouver, son sac encore sur l'épaule.

Il toqua à la porte et déglutit, comme pour essayer de se donner une contenance. Il posa son sac dans un coin. Ses yeux allèrent aussitôt sur Reed, dont il croisa le regard. Il n'y avait pas vraiment de peur dans les yeux de Jude, mais l'appréhension était palpable. Il lança un regard plus timide à Zac, comme s'il s'excusait de ne pas l'avoir mis au courant de tout avant Reed. Pas cette fois, il refusait d'encore faire peser quelque chose sur lui. Zac' donnait toujours trop, il lui devait bien ça.

« -Hey. »

Simple politesse, Jude s'avança dans le trailer. Il se demanda s'il allait s'installer sur une banquette, et son regard se posa la fenêtre par laquelle il avait l'habitude de se faufiler. Il s'en voulut d'imaginer des issues de secours, il ne risquait techniquement rien.

Il tira un petit tabouret à l'assise orange pour se mettre face à la table, s'asseyant au passage lourdement. Il croisa les mains entre elles, sans trop savoir quoi en faire. Il les passa nerveusement sur ses cuisses et il releva le visage vers ses deux supérieurs. Il s'en voulut d'être rassuré de voir que Zac' était le premier devant lui, assit sur l'une des banquettes. Il ne les fit pas attendre.

« It's about Westbrook's underground complex. About what happened there. » Il marqua une pause. « I have to tell you and it couldn't wait. »

Il passa sous silence le fait qu'il aurait voulu le dire une fois rentré de chez Andrea. Une main nerveuse massa sa nuque. Il prit une petite inspiration. L'envie de faire promettre à Reed qu'il ne lui arriverait rien lui brûlait la langue, mais il ne dit rien et resta solide sur ce qu'il disait.

« There's no point delaying it. There were files in your system, Zac. I didn't do anything because it was too secure, you had a problem with your Kiroshis and we were in bad position. It was too dangerous and I didn't want to risk anything on you. »

Il tourna les yeux vers Reed. Cette partie-là était facile à expliquer en comparaison, mais ce qu'il s'apprêtait à dire le terrifiait.

« Maybe those files are still there. I didn't want to deal with it in a hurry because I don't want to act without being sure it won't do anything to Zac. »

La nervosité atteignit un pic. Jude sentit sa jambe s'agiter nerveusement, comme à chaque fois qu'il angoissait trop. Au moment où il rouvrit la bouche, il arrêta tout mouvement.

« Reed. I'm sorry to tell you this, but the keyword for these files were under the name Éanna Canavan. »

Il voulut fermer les yeux pour ne pas prendre de foudres. Il se crispa imperceptiblement, prêt à s'en aller au moindre mouvement brusque.

« I'll take care of it right away. If you want me to. »

Sa voix s'était faite plus faible. La crainte de se voir reprocher de s'être laissé embarquer chez Melchior grandit en lui. Pourtant, une autre part répondit qu'il n'avait pas eu son mot à dire -et dans un sens, tant mieux. Il avait l'impression d'avoir lancé une bombe dans le trailer et malgré tous les scénarios catastrophes qu'il avait eu le temps d'imaginer, il n'eût aucune idée duquel allait se dérouler devant lui.

ft. Zacarias & Reed

Words are very unnecessary
They can only do harm

22 juin 2079 | 20:03 | Trailer de Zac'


c. tia


— indécis
J'ai pas de problème de discipline j'ai juste mal apprit ma leçon
Reed Burnham
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Reed Burnham

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Mallacht na baintrí ort
tw
vulgarités - évocation du deuil/personne décédée

Mieux était le mot. Non pas reposé, non pas apaisé, mais mieux. Simplement mieux, Reed allait mieux.

Jamais il n'avait réussi à revenir de cet état second de lieutenant aussi rapidement, jamais son humanité n'avait réussi à si vite s'imposer. Et pourtant. Il n'avait fallu qu'une journée aux côtés de celui qui à peine un mois auparavant avait été capable de le retrouver, qui s'était osé dans ces eaux profondes, si glacées.

Capable de rire, de sourire et de réellement se reposer, Reed n'avait néanmoins rien oublié de ce qu'il s'était passé, cette vision continuerait de le hanter. Il pouvait encore entendre le bruit des glaçons, celui du talkie brisé, de ce click d'une sécurité retirée. Un seul regard un peu trop appuyé sur l'un de ces nombreux hématomes et ces quelques sons semblaient revenir en écho. Là était le défaut. A retrouver la joie, Reed avait tout autant laissé la porte ouverte à la peine ou aux peurs. Pas de filtre, tout pouvait revenir, bon comme mauvais.

Tout.

Alors quand on lui annonça que Jude voulait leur parler, dès son retour, quelques ombres s'étaient permises de franchir le seuil de cette fichue porte. Il n'avait pas aimé le voir si déboussolé dans ces sous sols, il n'oubliait pas ce regard qu'il lui avait donné, cette demande silencieuse d'être sacrifié afin de sauver un autre membre de leur famille. Tous ces moments où Reed avait été conscient du poids imposé le long de ses épaules, tous ces légers tremblements, ces signes que Jude avait ravalé toutes ses peines et ses démons afin de continuer. Il le savait. Et pour la première fois depuis des années, l'amertume de ces souvenirs refusaient de s'en aller.

Foutue âme qui s'était réveillée.

Installé dans le coin du canapé, une jambe confortablement étirée le long des trop nombreux coussins, Reed avait brièvement sourit à son netrunner quand se dernier s'était pointé. "Hi kiddo." Il l'observa et remarqua facilement sa nervosité, de quoi faire plissés les traits du lieutenant, intrigué et rapidement préoccupé vu la gravité que Jude avait décidé de ramener dans ce trailer déjà bien surchargé. "Okay Jude. We're listening." Fit il très simplement, son ton plus sérieux mais calme, preuve que le moment était bien choisi pour lui annoncé une connerie ou un truc du style.

Il le laissa s'exprimer, ne se penchant qu'un instant en direction de la table basse, piquant une clope dans le paquet de son sergent, l'allumant alors que Jude cita les dossiers et les Kiroshis de Zac. Déjà là, Reed n'était pas bien sur de comprendre, mais il ne creusa pas, pas encore, attendant plutôt de voir où le gamin allait avec ses explications et justifications.

Une bouffée de tabac occupant ses poumons, Reed reporta son regard sur Jude lorsque ce dernier l'interpella, sans se douter.

Jamais il n'aurait pu s'en douter.

Et pour cause, cela faisait quarante cinq années qu'il n'avait pas entendu l'entièreté du nom cité.

Son regard se figea, oubliant d'expirer, oubliant de respirer, oubliant tout alors qu'il eut l'impression qu'on venait lui mettre une droite magistrale. Ce ne fut que lorsque son corps le rappela à l'ordre que Reed arriva à revenir à lui, recrachant douloureusement cette fumée de tabac qui était restée prisonnière bien trop longtemps. Il n'en toussa pas, mais son visage partagea une grimace de désagrément, une légère douleur qui pourtant lui paru inexistante en comparaison à ce qui était en train de lui arriver.

Chaque mot de Jude se répétèrent, occupant son esprit alors qu'il perdait rapidement conscience de son environnement.

Qu'avait il dit ?

Reed porta un regard incrédule à Jude, comme pour déceler si ce connard avait décidé de lui faire une putain de mauvaise blague. Il n'y trouva que de l'anxiété, que cette foutue gravitée. Il l'avait vraiment dit. Il l'avait vraiment cité. Ce nom qu'il ne pouvait pas connaitre. Qu'il n'avait pas le droit de connaitre. Ce prénom qui était aujourd'hui uniquement censé lui appartenir. Il l'avait écorché. Mal prononcé. Et pourtant, bien que les yeux de Reed se voilèrent derrière cette colère soudaine, là n'était pas le plus important.

Ses iris se décalèrent sur l'une des très nombreuses babioles de Zac, la fixant sans la voir alors que tous les mots continuèrent de se répéter, en train de se remboiter.

Maybe those files are still here.
In your system Zac.
It was too secure.
It was too dangerous and I didn't want to risk anything on you.
I'll take care of it.

Éanna.
Canavan.


Les poings de Reed se fermèrent, écrasant cette clope à peine entamée alors que toutes les questions commencèrent à enfin émerger.

Maybe? Ce connard n'était même pas sur que les fichiers étaient encore ? Où étaient ils cela n'était plus le cas ? Dans un putain d'éclat paumé au milieu de ces souterrains de merde ? A côté de ceux de 2013 ?

Zac' system? Pourquoi là ? Pourquoi chez lui ? Pourquoi on les lui avait transmis ? Pourquoi avait il été cité comme un agent inactif de Netwatch ?

Risk anything? Risquer quoi ? Quels étaient les putains de risques ? Qu'il se fasse grillé la cervelle comme tous ces enfoirés qu'ils avaient croisé ?

Take care of it? De quelle manière ? Dans quel putain de sens putain de bordel de merde?! Pour les extraire ? Les lire ? Autre chose ?

La mâchoire comprimée et ses muscles devenus si tendus, Reed était malgré tout resté complètement silencieux. Par quoi était il seulement censé commencer ? Quelle était la putain de priorité après s'être bouffé cette putain de douche froide?!

Il ne lui demanda pas un moment pour digérer, il n'avait pas à le faire, c'était visible bordel de merde. Cela se voyait que son rythme cardiaque s'était accéléré, que son esprit était ailleurs, qu'il lui fallait quelques instants pour articuler le moindre putain de mot. Son cœur tambourinant autant sa poitrine que dans ses tympans, Reed reposa son aura sur son netrunner. Jamais il ne l'avait regardé comme ça, malgré toutes les conneries que Jude avait pu faire tout au long de ces années, ce n'était jamais arrivé. A vrai dire, personne dans ce putain de camp n'avait été la cible d'une telle envie de meurtre. Et pour cause, ce regard n'était pas pour eux, il était uniquement réservé à ses ennemis, à ceux et celles qui avaient un jour réussi à suffisamment lui faire perdre le contrôle. Et si aujourd'hui Jude aurait pu croire être la cible de Reed, ce n'était absolument pas le cas. Non, cette attitude était uniquement là car ses pensées étaient dirigées vers ces enfoirés de Militech, ces responsables que Reed n'avait jamais trouvé. Ceux et celles qu'il avait maudit à s'en faire tatouer la peau.

"You can access those files?" Il lui parlait, mais la douleur - ou était ce la haine ?-  l'aveuglait, incapable de réellement le distinguer.

La porte était restée ouverte.
Pas de filtre, tout pouvait revenir, le bon et surtout le mauvais.


ft. Jude & Zacarias

tell me, will you one day
forget about me?


c. tia


knife in my heart



Was it for the thrill of pushing my hope to the edge? Was it for redemption? Was it for revenge?

@tiababylo



Zacarias D. Salva
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Zacarias D. Salva

standing on the edge, looking into the deep, frightened by all the promises he cannot keep

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[MASCULIN] il.
métier(s) :
[SERGENT] pour les Aldecaldos, les Sonorans précisément, bras droit de Reed. Typiquement tourné logistique et social, il est tout ce que son lieutenant n'est pas forcément : organisé et patient. Fixer par intérim, c'est le Sonoran avec lequel les gens extérieurs au gang traitent le plus, aussi le plus en ville. Psychologue officieux du camp, non affilié par la sécu' et toujours à faire des heures supp'.
allégeance(s) :
[SONORA CLAN] [ALDECALDOS] A vida a muerte. Bien pote avec les [VALENTINOS], les [NOMADES] en général aussi évidemment. Généralement ouvert aux discussions/alliances intergangs. N,est pas aussi tranché que son lieutenant sur les [CORPOS] mais déteste aussi les adhérent·e·s fanatiques du système.
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disastereyes / reyes
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vulgarités, mention de douleur physique , crise de panique, mention de personne décédée, culpabilité/syndrome de l'imposteur intenses


some things

must stay sacred


Tu avais reposé le talkie, quelques secondes après être resté un peu figé, rien qu'un instant, la poigne sur le bouton desserrée, pour mieux enserrer le cœur de ce soudain mauvais pressentiment. Tu connaissais Jude assez pour qu'un grésillement de talkie, ou l'absence de visuel, ne puissent en aucun cas altérer ton analyse. Tu avais communiqué ses mots à Reed, de la manière la plus neutre possible, mais sans cacher complètement ton inquiétude. Tu étais plus malin que ce jeu de cachotteries. Mais tu ne voulais pas affoler ton lieutenant en avance pour ce qui pouvait n'être, sans offense envers votre netrunner, qu'une chose sans grande incidence.

Ça aurait pu.

Tu ne sais pas à quel moment tu es sorti de la pièce en y demeurant pourtant complètement. Tu n'avais pas tressailli à la mention des dossiers, pas même frémi à la possibilité qu'ils étaient dangereux. Rien. C'était quand il avait écorché ce nom, qui, même dans ta connaissance absente de l'irlandais, t'avait fait l'effet t'écorcher directement ta propre peau. Et sans doute que ça aurait fait moins mal.

Elle était entrée, et tu étais sorti. C'était comme ça que c'était sensé se passer. Un mot magique, un prénom comme une incantation. Un sur lequel tu n'insistais pas quand il apparaissait dans une conversation, un que tu n'avais à vrai dire probablement jamais prononcé de toi-même. Un que tu n'aurais surtout pas réabordé de toi-même avec cette nouvelle dynamique entre toi et Reed. Un nom qui t'était désormais affilié, comme une menotte, sans ton accord. La respiration bloquée, les yeux légèrement écarquillés, ne voulant y croire.

No.

Que tu supplies silencieusement à ce destin en traître, qui te retire une de tes dernières sécurités, une des choses auxquelles tu n'aurais jamais touché.

No. No. No no no.

Essayer de calmer le raz-de-marée de panique sans réussir complètement, tes mains qui tremblent, que tu saisis entre elle au plus vite pour te contrôler. Le sifflement dans les tympans, la sueur froide liée à cette envie soudaine, dévorante, effrayante, de savoir faire du netrunning pour immédiatement aller vérifier ce qu'il y a au fond de ton propre système. Le vertige d'en être tout bonnement incapable, de vivre dans un monde où tu ne peux pas même savoir ce qui côtoie ton putain de cerveau. Envie de vomir.

La culpabilité qui t'a enveloppé comme une vieille amie vient réclamer une dette avant même un bonjour. Le nom qui tambourine contre les parois du crâne, comme si ça voulait te rappeler qu'il est là, quelque part, contre ton avis. Et pourtant, tu te sens soudain si fautif. Si affreux. Monstrueux à la limite même.

De bafouer une des rares choses sacrées qui n'appartiennent qu'à Reed, qu'en même des années de vie commune, tu n'aurais jamais osé aborder, t'approprier, rien. L'impression d'être toxique, d'avoir toi-même foutu ces dossiers-là alors que tu ne saurais même pas juste les observer. Être presque malade du sentiment de trahison qui t'habite quand tu n'as rien fait pour, mais tu ne saurais le réfréner.

Plus une place pour essayer de gérer ce qui se passe autour, à quoi tu es devenu presque complètement sourd. Et quand bien même, tu as sur le bord de ton champ de vision, tous les signes pour comprendre la dévastation sur ton lieutenant, tu ne peux pas le voir. Pire encore, même si tu le pouvais - tu ne ferais rien. Parce que l'idée même, en toutes autres circonstances, que de calmer celui qui n'est plus que ton lieutenant, mais bien plus que ça, par les moyens qui te sont maintenant offerts ; ça t'est inconcevable.

Le toucher, pas même l'effleurer, rien. Comment oserais-tu même ? Tu peines soudain à le regarder, non pas que tu aies même initié le mouvement pour essayer, encore bloqué dans la terreur de la réalisation. Le sentiment d'être un faux, malgré toi, d'avoir bafoué tout ce qui devait rester sacré et que tu ne mérites plus rien. Les doigts qui se serrent entre eux jusqu'à faire un peu mal, comme si ça allait calmer les tremblements.

Les paupières abattues en guillotine sur cette réalité que tu as besoin d'ignorer pendant quelques secondes salvatrices. Les mots de Reed qui parviennent à tes oreilles sans vraiment les atteindre, tu ne saisis que le sens profond, la question qui veut amener à l'approbation. Ce qui te suffit à t'enclencher, à ignorer ce soudain malaise à l'idée de revenir à ce qui a pavé tes bras de bleus, qui disparaissent bien trop tranquillement depuis qu'ils sont arrivés. Une dernière pression sur tes mains jointes pour rouvrir les yeux, plonger dans ceux de Jude sans jeter un regard à Reed - l'impression que tu vas te haïr si tu le fais.

Do it.

Avec une assurance qui s'entend dans sa fragilité, une détermination qui repose sur des blocs de verre déjà fêlés. Repoussant l'inconfort à venir, mordant au plus fort cette culpabilité pour la faire taire, un temps nécessaire. Te raccrocher au matin précédent, sans y parvenir, sans retrouver aussi facilement que d'habitude les sensations en souvenirs, des draps, de toi assoupi, contre lui. L'impression exécrable d'être un imposteur, d'être à cette place que tu ne devrais même pas convoiter.

Retrieve them, entirely. Now.

Tu t'exécutes en pilote automatique, vient sur le bord du canapé pour te mettre face à Jude, dégager les mèches derrière ton oreille pour lui laisser le champ libre, passant malgré toi tes doigts sur le tatouage, une demi seconde de trop avant que tu ne retires ta main comme si tu t'étais brûlé, d'un mouvement légèrement brusque mais qui pourrait passer inaperçu. Les yeux sur le faux parquet qui remontent à Jude, cherche une autorité qui ne passe que dans tes voix, parce que tes yeux lui supplient de te sauver de ce cauchemar.

Come on.

Parce que tu ne saurais souffrir de cette situation une seconde de plus maintenant que tu en as conscience, et que tu veux soudain céder à cette envie de sortir de ce trailer au plus vite pour aller te haïr en silence loin du monde, loin des regards, loin de tout.



Zacarias ft. Jude & Reed

I don't wanna backslide to where I've started from, there's no chance I will shake this again 'cause I feel the pull, water's over my head



22 juin 2079 | trailer de Reed

@tiababylo


Jude Kobler
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Jude Kobler

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angoisse ++, déréalisation

Sans trop savoir comment, Jude croisa le regard de Reed pendant quelques secondes. La sensation d’avoir son cœur qui se décrochait pour tomber dans le creux de son estomac était affreuse, mais pas autant que la réalisation que la dernière fois qu’il avait eu aussi peur d’un proche, c’était de Ruben. Tout son corps lui hurla de sortir du trailer -qui avait perdu toute sa chaleur habituelle.

Tout en lui s’agitait dans un brouhaha de pensées incohérentes et toutes plus sombres les unes que les autres. Il crispa les doigts sur le rebord du tabouret. Il manqua de sursauter en voyant un mouvement vers lui. Par chance, il s'agissait de Zac. Pas cette fois, personne ne me fera du mal cette fois. La conviction était celle d’un animal apeuré, entre terreur pure et volonté agressive de tout faire pour s’en sortir.

Jude prit malgré tout soin de peser ses mots, même s’il se sentait partir. Il essaya de se raccrocher aux choses familières, à un regard ou à quelque chose qui lui ferait déduire que tout irait bien. Il n’y était pas parvenu, alors il s’était dit qu’il valait mieux être mentalement absent pour encaisser les choses qui se déroulaient suite à ses paroles. Il s’effondrerait plus tard, tout ça pouvait encore attendre.

Il hocha la tête à la négative face à la demande de Zac. Sans que sa voix s’élève, il s’excusa auprès de lui silencieusement du bout des lèvres. Il ne pouvait pas s’occuper de ces choses là directement, surtout pas après le regard que lui avait lancé Reed. Il avait d’ailleurs pratiquement uniquement fixé ce dernier, de crainte qu’il ne réagisse au quart de tour. Si Reed me choppe, c’est fini. Malgré la peur froide qui le figeait, il garda le ton de sa voix clair et ses explications directes.

« That's where the problem lies. I don't have the level to deal with it without risking the failure of the procedure. »

C’était factuel. L’affirmation le fit pourtant douter : pourquoi est-ce qu’il ne pouvait pas être meilleur après tout ce temps ? Il chassa la petite voix dépréciatrice qui le rendait toujours fautif, quoi qu’il fasse.

« I know Zac's system by heart, and what I've seen is high-level netrunning. I can't handle it alone. I don't have the components to compete with that. »

Il déglutit. Il se sentait vraiment con. Il se raccrocha à la première option qui lui était venue en tête, dés qu'il avait vu le niveau de netrunning des dossiers.

« Someone can help us, a friend named Cecil. »

Invoquer un inconnu dans les problèmes des Sonoran était un pari risqué, sauf que Jude n’avait aucune autre option en étant à chaud. De toute façon, ça pouvait difficilement être plus tendu.

« He's already upgraded my components. He's reliable, and Ben will tell you the same. »

Il haïssait le tremblement très léger de sa voix, celui qui traduisait une peur immense. Il avait pesé le pour et le contre et l’option d’effacer sa mémoire pour ne jamais avoir vu ces maudits dossiers aurait été plus facile.

« I can't say for sure until I look. But I can't act, that's for sure. I can't now. »

Jude s’attendît à des menaces, sauf qu’il s’en indigna presque : c’était prendre son temps et faire du bon boulot ou paniquer et risquer la vie de Zac. Il le savait mieux que les deux autres dans la pièce, alors il insista sur ce point.

« We can't do anything until we're sure, I'm sorry. I had to talk to you about it before I could do anything. »

Il décrispa lentement les doigts de son tabouret, passant de nouveau nerveusement les mains sur ses cuisses. Il surveillait toujours Reed du coin de l'oeil, prêt à se tirer au moindre signe d'hostilité envers lui.

ft. Zacarias & Reed

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22 juin 2079 | 20:03 | Trailer de Zac'


c. tia


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vulgarités - évocation du deuil/personne décédée

Les mots de Zac auraient du le faire réagir, cette précipitation, tous ces putains de signes, ces mains, ce tremblement dans ans la voix, ce regard qui l'évitait. Reed les vit, son regard s'était décalé vers lui, il avait été témoin et pourtant... Pourtant sa mâchoire resta comprimée, ses pensées embrouillées, son cœur déchiré.

Il aurait du l'interrompre, lui dire de la fermer, de ne pas agir sans réfléchir, de ne pas se mettre en danger. Pas pour ça. Pas pour elle.

Il aurait du.

Mais sa gorge resta serrée, comprimée par cette main invisible, glaciale, celle qui portait cette deuxième alliance. Elle n'avait pas le droit de faire ça. Elle n'avait plus le droit de le mettre dans un tel état. Plus après toutes ces années et pourtant elle continuait de le hanter.

Pendant une fraction de seconde Reed se sentit vaciller, prit d'un vertige incontrôlé, de cette putain de prise de conscience qu'il était en train de complètement perdre pieds. Il n'arrivait plus à réfléchir, incapable de savoir quelle émotion arrivait à prendre les devants. Était ce la haine ? La colère ? L'inquiétude ? La culpabilité ou cet attachant qui la même semaine l'avait convaincu qu'il avait retrouvé le gout d'aimer ?

Merde.

Reed eut l'impression qu'il allait devenir cinglé, qu'à tout moment ses actes ou ses mots ne seraient plus en raccord avec sa volonté.

Était ce de la panique ?

Son regard alla vers le bas, vers ses mains qu'il avait inconsciemment joint, vers cette alliance. Sa rage était là, sous jacente, elle était restée, comme cette valeur sure qui au long de toutes ces années avait continué de l'accompagner. Embrouillé, Reed se raccrocha aux mots de Jude, son attention de retour dans sa direction, les sourcils légèrement plus froncés, plus confus face à ce qu'il était en train de raconter. Il le laissa s'exprimer mais de nouveau son esprit bloqua sur des parties spécifiques de son discours.

The failure of the procedure? Putain de nouveau, pourquoi ce connard parlait de façon aussi cryptique ? Que sous entendait il par l'échec ? Était ce par rapport aux fichiers ? Par rapport à Zac ? Par rapport aux deux ?

Cecil. C'était qui lui ? Et surtout en quoi l'avis d'un ancien de Militech avait soudainement la moindre importance. C'était quoi ? Un ancien collègue ? Une autre sous merde qui avait décidé de bâtir un avenir plus radieux loin des corporatifs ? Putain ce n'était vraiment pas le bon moment pour citer ces enfoirés. Vraiment pas le moment.

Malgré tout, Reed arriva à se la fermer, il écouta jusqu'au bout, ses idées cette fois ci vraiment tournées vers son netrunner, son regard se transforma, il restait froid, énervé, terriblement énervé, mais sans cette promesse de mort qui plus tôt, le nomade n'avait su contrôler. "Pick your fucking words Jude." Finit il par gronder, immobile, les traits toujours aussi froncés.  "Don't fucking tell me you can take care of it before suddenly changing your mind about that fucking fact asshole. What the fuck you want from me? My benediction for your buddy? That's it? Well great. You fucking have it. Let's invite a fucking stranger know about my wife before I can." Chaque phrase avait été achurée, ses mots grinçant entre ses dents trop serrées.  "Do you know where the fuck is this man?"


ft. Jude & Zacarias

will you let me?


c. tia


knife in my heart



Was it for the thrill of pushing my hope to the edge? Was it for redemption? Was it for revenge?

@tiababylo



Zacarias D. Salva
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Zacarias D. Salva

standing on the edge, looking into the deep, frightened by all the promises he cannot keep

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[SERGENT] pour les Aldecaldos, les Sonorans précisément, bras droit de Reed. Typiquement tourné logistique et social, il est tout ce que son lieutenant n'est pas forcément : organisé et patient. Fixer par intérim, c'est le Sonoran avec lequel les gens extérieurs au gang traitent le plus, aussi le plus en ville. Psychologue officieux du camp, non affilié par la sécu' et toujours à faire des heures supp'.
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[SONORA CLAN] [ALDECALDOS] A vida a muerte. Bien pote avec les [VALENTINOS], les [NOMADES] en général aussi évidemment. Généralement ouvert aux discussions/alliances intergangs. N,est pas aussi tranché que son lieutenant sur les [CORPOS] mais déteste aussi les adhérent·e·s fanatiques du système.
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vulgarités, mention de douleur physique , crise de panique, mention de personne décédée, culpabilité/syndrome de l'imposteur intenses


some things

must stay sacred


Dans d'autres circonstances, tu aurais admiré la solidité de Jude sur ses appuis. La dernière rencontre de votre trio n'était pas si lointaine, et elle s'était passé de façon bien différente. Pas mieux, non, loin de là. Juste différente. Et Jude avait cédé uniquement parce que Reed avait poussé trop loin, sinon, tu te souviens encore de son assurance. Tu aimerais le féliciter, plutôt que ressasser des sentiments qui ne vont vraiment pas aider ton cas. Mais tu n'en es pas encore là.

Tu l'écoutes, du mieux que tu peux, interdit mais attentif, essayant de te raccrocher à sa stabilité, faute d'en avoir une potable de ton côté. Tous ses mots font sens. Toutes ses idées font sens. Tu n'as pas le temps d'embrayer, d'enchaîner, Reed sur le qui-vive. Le ton qui te fait frissonner, qui ne devrait pas, mais tu te sens tellement plus fragile que d'habitude. Il fallait croire qu'un petit tour dans un souterrain glauque, un traumatisme netrunninguesque et la mise à l'épreuve de ton mental contre une barrière dans une parking désaffecté, ça n'aidait pas à solidifier quoi que ce soit. Mais tu tiendrais, comme tu l'avais toujours fait. Tu te le répétais, pensant que ton corps t'écouterait, inconscient du fait qu'il jouait à son propre tempo, et que sur ce point là, tu n'étais maître de rien.

Évidemment que Reed avait trouvé les seules choses sur lesquelles rebondir négativement. Évidemment. Malgré son approbation, malgré sa façon de dire qu'il voulait aller avec cette solution, il fallait qu'il le tourne comme ça. Parce que sa colère devait se placer quelque part, et il n'y avait jamais eu d'option, dans son cas, de la foutre dans un boîte à l'intérieur et d'y revenir plus tard.

Bien stupide celui qui croit ne pas avoir le même problème avec sa putain de culpabilité. Tes yeux qui n'ont toujours pas été chercher ceux de Reed, pas même sa silhouette, et qui reviennent à Jude alors que tu te lèves d'un coup.

Let's go, I'll drive. Enough time lost as it is.

Le plus dénué d'émotions possibles, le dos contre la porte des tiennes pour essayer de les empêcher de sortir. Solution temporaire, friable, casse-gueule, et malsaine. Mais fonctionnelle, pour l'instant.

If you know where, you'll guide us. If not, I know who would know and where to find him.

Efficace, déjà une solution, comme toujours. Peut-être qu'à ce stade, tu trouverais plus facilement comment gérer un conflit géopolitique d'envergure mondiale plutôt que ta propre culpabilité. Mais ta façon de t'imperméabiliser à cette situation tenait du miracle. Non pas que tu ne ressentais rien, bien au contraire - cette envie grouillante de toujours aller t'effondrer seul quelque part pour te détester, elle était bien là elle - mais tu étais capable de totalement te soustraire de l'équation.

Oui, c'était bien de toi qu'il était question. Des dossiers sensibles dans ta tête, qui te mettaient potentiellement en danger, allaient te faire souffrir, physiquement, mentalement. Cette donnée là, elle, cette possibilité, elle ne parvenait même pas à ton cerveau, n'intégrait même pas le crâne, restait toujours en dehors.

Pour quoi faire ?

Ça n'avait aucune putain d'importance dans l'ordre des choses.

Let's go.

Que tu intimes sans même les attendre, parce que tu estimes que ça va suivre, et que tu es décidé, alors tes pas te mènent à la porte de ton trailer que tu franchis directement pour aller trouver ta voiture et y aller. Pas de temps pour la réflexion annexe, surtout pas si elle te concerne.



Zacarias ft. Jude & Reed

I don't wanna backslide to where I've started from, there's no chance I will shake this again 'cause I feel the pull, water's over my head



21 juin 2079 | trailer de Reed

@tiababylo


Jude Kobler
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Jude Kobler

Good for health, bad for education

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Words are very unnecessary
They can only do harm
tw
dissociation

Contrairement aux attentes, Jude ne cilla pas. D'une part parce qu'il avait des années d'expérience avec la façon de parler de son boss et parce que ce dernier avait toutes les raisons du monde d'être bouleversé. D'autre part parce que Jude n'était plus vraiment là : assez pour avoir la tête sur les épaules et fonctionner, pas assez pour être totalement ancré dans son propre corps. Cet état lui allait : ni mal, ni bien. Un entre deux qui contenait assez de stabilité pour lui permettre de garder la tête froide, au moins sur le moment.

Il ignora la nausée liée à l'angoisse, les battements erratiques de son cœur et la conviction profonde que les choses allaient mal tourner pour lui. Jude ne s'excusa pas aux reproches des mots choisis, il ne fit que maintenir le regard de son boss sans défiance. Il se serait excusé platement mille fois quelques mois plus tôt : pas là.

« He lives in Westbrook with Ben. »

L'info était concise, ne laissait place à aucune interprétation. Mieux valait s'en tenir à des phrases courtes mais précises, alors Jude s'y cantonna religieusement. Il reporta enfin son attention sur Zacarias, qui était tout aussi concerné par ce qu'il se passait. Il voulut encore s'excuser auprès de lui, ayant la désagréable sensation que le fait de lui avoir épargné le poids de tout savoir avant Reed n'ait fait plus de mal que de bien. Voyant la réaction de Reed, Jude préférait que les foudres de ce dernier soient dirigées vers lui plutôt que vers Zac.

Il suivit le mouvement, saisissant son sac par une lanière et maudissant au passage l'absence de réseau. Aucun moyen de prévenir Cecil et encore moins Ben, ce qui allait sûrement mettre un grand coup de pression dans leurs vies respectives. Il s'excuserait autant de fois que possible, même si le contexte ne laissait pas vraiment le choix aux Sonorans.

Une fois le nez dehors, Jude fut prit d'un vertige. Il ne montra rien, il pâlit juste : c'était sûrement le contrecoup du stress, mais l'air extérieur lui fit du bien. Encaisse, encaisse, encaisse encore. Il pensa au visage de Mel', si proche du sien quelques heures plus tôt. Il aurait vendu son âme pour y retourner, mais il se força à rester concentré sur ce qu'il devait faire : se débarrasser de ces foutus dossiers.

Jude prit place à l'arrière, enfoncé dans son siège et les mains posées sur son sac devant lui -comme s'il faisait rempart entre lui et les autres. Il resta complètement muet, se faisant la promesse de n'ouvrir la bouche que si on lui posait une question directe ou pour guider Zac sur le chemin. Il lui tendit d'ailleurs son holo avec l'adresse exacte, qu'il avait par chance encore enregistré dans la fiche de contacts de Ben. Il se renfonça d'autant plus sur l'assise sur siège de la voiture et se força à respirer profondément pour calmer les battements de son cœur. Encaisse.

ft. Zacarias & Reed

Words are very unnecessary
They can only do harm

22 juin 2079 | 20:03 | Trailer de Zac'


c. tia


— indécis
J'ai pas de problème de discipline j'ai juste mal apprit ma leçon
Reed Burnham
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Reed Burnham

these violent delights have violent ends

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Mallacht na baintrí ort
tw
vulgarités - évocation du deuil/personne décédée - symptômes de la crise de panique

Seul.

Cela avait commencé avec Ena, lorsqu'elle s'était faite fusiller. Elle l'avait laissé, elle lui avait rendu au centuple ces cinq années de deuil que Reed lui avait forcé à porter, se faisant passer pour mort par facilité. A croire que finalement son épouse s'était vengée.

Aujourd'hui cette solitude était bien plus passagère, bien moins réelle, car il suffisait de se rappeler pourquoi Jude et Zac s'étaient mis en marche. Pour lui. Ils agissaient de la sorte pour lui, pour lui offrir cette vérité. Mais Reed fut incapable pour le moment de le voir, son esprit déjà bien trop encombré. Il ne vit qu'un trailer vide, que le dos qui s'était tourné, cet effacement.

Était-ce cette solitude qui avait fait trembler ses mains ? Qui avait comprimé sa poitrine, resserrant cet étau le long de sa gorge ?

Reed n'arriva pas à se lever, figé face à toutes ces réflexions qu'il n'avait pas eu le temps de traiter. Il réalisa que se lever, faire un pas en direction de cette fichue voiture sous entendrait de finalement se rapprocher ce qu'il lui avait été refusé pendant toutes ces années. Une putain d'avancée. Concrète. Réelle.

Il en porta une main à sa poitrine, son rythme cardiaque refusant de ralentir. Reed s'était forcé à oublier, à tourner la page, à mettre toute cette histoire dans un tiroir afin de ne pas vivre dans le passé, de ne pas vivre avec toutes ces questions sans réponses. Alors pourquoi avait il fallu que ce tiroir s'ouvre, laissant toutes ces émotions mal digérées, qui avaient macéré sous cette amertume lui revenir à la tronche ?

Prit de sueurs froides, le nomade n'arriva même pas à savoir d'où venait cette impression de peur qui lui glaçait le sang. L'appréhension inconsciente de finalement savoir.

Bordel, avait-il seulement envie de savoir ? Souhaitait-il seulement prendre place dans cette putain de voiture ? Ce doute lui paru presque aussi insupportable que cette douleur lancinante qui refusait de quitté son cœur. Il s'était promis de l'honorer, d'apprendre la vérité afin de la venger.

Alors avait-il seulement le choix ?

"The fuck you're pushing me to do a rún? The fuck did you do?" Murmura t'il à celle qui lui causait tous ces maux, les yeux clos alors qu'il avait porté son alliance à ses lèvres, dans cette tentative vaine de trouver du soutien là où pourtant il n'en n'y avait plus. Il ne l'aimait plus comme il l'avait fait à l'époque, ses sentiments transformés au fil des années, Ena n'était plus tant une personne, elle était un souvenir, quelque chose que Reed avait cherché à préserver au fil du temps, sans toujours y arriver. Une image peaufinée avec les années, qui aujourd'hui risquait d'être tachée.

Ses pensées en éclats, Reed n'arriva pas à se raccrocher, il n'arrivait à rien, alternant entre cette rage et cette putain d'appréhension qu'il commençait à détester, comme coupable de ne pas agir comme il se le devait. C'était presque à croire qu'à se retrouver seul, sa haine s'était tournée vers la seule personne restante; lui même. Il ne pouvait pas rester là, il ne pouvait pas simplement s'enfuir de ses devoirs, alors Reed se leva, comme si un automatisme avait pris le relai, le forçant à avancer, à se diriger vers cette place passagère en ignorant cette sensation de vertige qu'il l'avait traversé.

Il avait le trajet pour se reprendre, pour calmer son corps de ces réactions ridicules, mais avec ce silence, ce paysage qui se défilait. Reed eut l'impression marquante qu'un faussé était en train de s'agrandir autour de lui, forçant ses ses proches à s'en reculer. Son attention alla vers Zac le temps d'un croisement, trouvant ses yeux qu'un court instant, apercevant à peine cette douleur pourtant flagrante. Embrouillé, Reed en baissa le regard, il aurait presque aimé que la colère lui revienne, bien l'une des rares sentiments qu'il ne lui était pas étranger.

Trop d'émotions, dans un mélange impossible à démêler, Reed eut l'impression de juste replonger dans toutes ses propres questions. Il ne se vit pas lever sa main en direction de Zac, il ne se sentit pas s'accrocher à un pan de sa manche, son regard faussement sur la route alors que sa main tremblante, celle qui portait l'alliance continuait à serrer ce bout de vêtement comme si sa vie en dépendait. Une bouée. Une putain de bouée pour ne pas couler alors qu'il continuait de se faire étrangler par ce spectre aux doigts glacés.
 

ft. Jude & Zacarias

yes.


c. tia


knife in my heart



Was it for the thrill of pushing my hope to the edge? Was it for redemption? Was it for revenge?

@tiababylo



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