“
We can always be called worst.” C’est la magie des mots, des étiquettes, des insultes. Il y a toujours une expression pire que l’autre. Une manière nouvelle de blesser les autres. Un “
Ah” lui échappe d’amusement au
Reymeo. “
I’ll allow it”, qui ne perd pas vraiment le nord. “
Isn’t the guy saying that to a skull, tho?” Bon, Reyes peut accepter l’idée que ça soit dit à son tatouage sur le crâne, la tête de mort au milieu de son tournesol rouge vénère. “
You ain’t Chinese because you don’t speak like them.” Une question d’accent et d’accent tonique souvent placé ailleurs en anglais. Reyes a pas de facilité de langage, mais iel a une bonne oreille pour ça, au moins. “
And I mean, you spoke of Yakuza and Osaka.” Sans parler de son nom de famille et que Reyes l’a potentiellement cherché sur les réseaux, avant que le réseau n’abandonne Night City.
Bref, les questions de nationalité n’ont que peu d’importance pour ellui, où l'appartenance à un gang est beaucoup plus cruciale à ses yeux. Certains peuvent avoir envie de l’abattre juste parce qu’iel s’appelle Reyes. Et ellui peut avoir envie d’abattre quelqu’un juste parce qu’iel embête Georgia.
Pas de demi-mesure.
“
If someone bothers you, I’ll do it.” Haussement d’épaule sous la veste lourde de motard, l’évidence du monde, pour Reyes. “
People here… they understand chrome better than a no.” La violence comme sous-titre, obligé pour la compréhension des uns. Reyes s’attend pas à ce que Georgia tombe que sur des
bonnes personnes. Proie facile, tentante.
Même si elle ne manque pas de répondant sur les patronymes des gangs, que ça amuse toujours un peu Reyes. Ca pourrait être un affront, mais comme l’a si bien dit RR, il y a toujours pire. Reyes n’est pas du genre à prendre la mouche pour ça, sait que ça serait une manière stupide de mourir. Sait qu’il y a beaucoup de manières stupides de mourir, en a vu assez dans les rues de cette ville qui l’a vu grandir. Et en connaissant tout ça, iel est incapable d’avoir peur, comme Georgia qui lui renvoie le sentiment, visière contre visière. Reyes a une petite expiration amusée, le casque qui dissimule son sourire.
Iel se redresse quand la passagère regarde le reste de la ville, repose ses mains sur le guidon de sa moto. Le moteur gronde un instant, sans qu’iels ne démarrent. “
There you go again with that word. What does it mean?” Iel a demandé à gauche à droite, sans avoir de réponse correcte, tant qu’iel ne connait pas la langue d’origine.
“
So, are we going there ? –
Somewhere I do feel safe.” Pour reprendre l’observation de Georgia. La moto reprend son mouvement, suit la sortie d’autoroute en descente, jusque Pacifica. “
Places don’t make me feel unsafe. People do.” Iel ne précise pas qui, ne donne pas de noms même s’ils gravitent dans sa mémoire.
Reyes, surtout, a cette peur constante sous la peau, menace constante, alerte éternelle. C’est plus difficile sans le netrunning, sans ce filet de sureté. Mais personne ne lui a mis une balle dans la tête (avec succès) depuis 18 jours.
Un peu d’espoir.
La moto s’arrête peu de temps après, et cette fois-ci, Reyes embraie le pied. Le moteur s’arrête. Sous le silence se fait entendre le bruit des vague, à quelques enjambée de là, un sable dégueulasse, une jetée avec des stands visibles. “
See, you spoiled all the fun.” Quand iel enlève son casque, le sourire disparait. Pourtant, il y a quelque chose qui reste dans ses kiroshis.