tw inconscience

Le regard d'Ezra quand tu parles est suffisamment parlant en lui-même pour que tu n'en rajoutes pas une couche. Tu détestes cette situation, vraiment, mais il l'a cherché. Il avait raison sur certains points, mais il cherchait cette merde qui s'engouffrait dans l'ambiance déjà suffisamment lugubre. Tu n'allais pas t'excuser pour ce que tu avais dit, pas après qu'il ait échappé à la mort en ayant été suffisamment idiot pour ne pas suivre les recommandations de la seule personne ici qui s'y connaissait en gaz.

De toute façon, tu n'as pas le temps de te focaliser là dessus plus que ça que les mails commencent à arriver, et te laissent bien plus captivé par ce qui est écrit entre une multitude de caractères. Tu opines de la tête à ce que Reyes te demande, rien n'indiquant l'inverse.



Un léger rire, la tension redescendant un peu, suffisamment pour oublier l'éclat de colère qui a surgit quelques minutes plus tôt avec Ezra. D'autres messages apparaissent, et la mélancholie dans les mots te laissent avec ce sentiment que la chose qui vous parle a bien plus de désespoir que tu ne l'aurais imaginé, pour quelque chose qui a potentiellement essayer de vous tuer.



Peut-être que vous faites fausse route depuis tout ce temps. Bordel, t'en sais rien. Il y a des preuves, il y a des théories, il y a des hypothèses, mais tout devient flou, avec ces messages. Pas de consensus sur cette question, pas pour l'instant.

Tu opines de nouveau la tête à la question de Reyes, un regard vers Ezra quand celui ci - qui n'a pas bougé de la porte - vous propose un boudage en règles. Tu décides de l'ignorer, de ne pas répondre à cette provoc à son insulte. Non, ça va bien cinq minutes. Si monsieur veut bouder, qu'il boude, tu laisses Reyes gérer. De toute façon, un nouveau message apparaît sur l'écran.







Le coeur se serre à la lecture des quelques mots présents à l'écran, comme une réelle peine qui se creuse à lire les quelques caractères et toute la mélancholie qui s'en échappe. Quelque chose de puissant, de terriblement triste.




Ton regard se porte sur Reyes, entre confusion et légère mélancholie.



Quelque chose dans la diplomatie de Reyes qui indique qu'iel est capable de gérer ce qu'il se passe. Aussi peut-être parce qu'iel a été lea premier·ière à prendre le clavier. Tu tournes un dernier regard vers Ezra, hésitant entre l'ignorer encore, ou tendre une main dans sa direction.

tw inconscience



Les raisons de ce soudain échange avec la machine ne te rassure pas vraiment, pour cette raison. Le moindre mouvement peut être fatal pour peu que la diplomatie ne marche pas ou ne fonctionne pas dans le sens de ce qui est de l'autre côté de l'écran. Tu hausses les épaules à la remarque de Reyes, te concentre sur ce qu'iel écrit en réponse à tout ce que l'entité vous a déjà mentionné.

Leçon apprise chez Netwatch, à quel point une création humaine n'en bénéficiait visiblement pas tous les traits, fonctionnait avec sa propre logique, devenant quelque chose de mortel. Si ta mort présumée au sein de la corporation a été complètement manipulée par des ficelles plus grandes, la mort proche des mains d'une IA sauvage était pour autant une réelle menace, trop proche, ce jour là.

En attendant, Reyes a fait venir le boudeur de service. Supposant que c'est l'appât à son utilité qui finit par le faire venir, ou la curiosité, peut-être trop gourmande pour être ignorée. Tes sourcils se froncent un instant à la première réponse offerte par l'IA à la question d'Ezra, ton regard tombant un instant sur lui, courroucé de questions qui, vu votre relation, resteront sans réponses.

Un sourire amer vient traverser tes lèvres quand il s'adresse enfin à toi, lâchant quelque chose que tu n'avais pas encore eu l'occasion de disclose à Reyes, peut-être qu'iel sait parce que les Voodoo Boys ont lâchés l'information. Tu n'en sais rien. Tu n'avais juste pas mentionner l'information de toi-même.



Paroles lâchées au travers d'une mâchoire serrée avant que ton regard ne remonte sur Reyes.



Ça te plaît pas, mais moving on. Ton regard retombe sur Ezra.



Mais c'était le confinement d'IA ton domaine d'expertise, et la négociation ne faisait pas vraiment parti des priorités à te donner, chez Netwatch. Pour autant, trois nouveaux messages apparaissent.










D'un mouvement d'épaule qui ne se veut pas trop brusque, tu bouges un peu Ezra pour pouvoir accès au clavier, cette fois-ci.




Curiosité piquée, l'appât de vouloir avoir des informations.




Ça vous avance à peine, mais quand même.












Frisson qui te parcours l'échine, un rappel glacial de ce qu'il s'est passé il y a quelques années. Tu refuses de croire qu'il s'agit de quelque chose derrière le mur de la frontière. Les mots ne sont pas sans signification, et celle-ci, elle te prends aux tripes, te poussant à reculer un instant de l'ordinateur.

tw inconscience

La tension grimpe, plus fortement que tu ne l'aurais voulu, parce que si Ezra a exposé ton secret, Reyes a aisément brush over le sujet, mais ce sont tes propres traumas qui reviennent en plein visage. Terreur dans l'estomac, une pâleur qui vient peindre tes joues et vider l'énergie de tes yeux. Difficile de sortir de cette torpeur quand le souvenir froid de ce jour-là transpire encore sous ta peau. Et tu sens que tu n'es pas le seul à être ébranlé par cette conversation, la mention d'un Enzo suffisant pour que Reyes semble se tendre également. L'effroi ne se rétracte pas, s'alourdit davantage quand les mots écrits par Reyes s'annoncent sur l'écran.



Trop tard. Le message est envoyé, l'insulte aussi. Putain. Tu ne veux pas insulter l'intelligence de Reyes, mais tu dois avouer que ce n'était pas son idée la plus brillante. Pour une fois, tu es d'accord avec les paroles d'Ezra, d'accord avec sa réaction, même si tu n'en siffles rien, les lèvres pincées par la peur de la réponse. Cette dernière plus calme que tu ne l'aurais imaginé, bien moins terrifiante, mais pas sans conséquences, pas sans menaces. Les questions d'Ezra te viennent en tête alors que ton regard reste fixé sur l'écran, sur les mots.



C'est analytique, c'est clinique, la voix monotone parce que tu l'as répété plus d'une fois, et plus récemment, aux Voodoo Boys.



Tes doigts se rapprochent de la console, à nouveau, effleurent les touches, l'esprit en marche pour trouver quelque chose à dire, quelque chose pour avoir des réponses.



Ton regard se pose sur Reyes, puis sur Ezra. Netwatch a cette tendance à toujours minimiser la force des IAs sauvages qui sont derrière le mur, pensant qu'abrutir la population d'un mensonge serait une meilleure idée.



Lèvres pincées, à nouveau. Tes doigts appuient finalement sur le clavier.