Le Deal du moment :
BD Saint Seiya – Time Odyssey Tome 3 Collector
Voir le deal


If Britney survived 2007 we can handle 2078
2 participants
Wyatt E. Wooding


If Britney survived 2007 we can handle 2078 6030db6dd31b2751fa701e0b10fef160
carte :
the chariot
files :
282
€$ :
734
pronoms inrp :
il/he
métier(s) :
Détective privé || Propriétaire du Saloon || Membre des Outlaws
allégeance(s) :
Ex membre de Militech | Allié aux Valentinos & Moxes | Membre des Outlaws
icône :
If Britney survived 2007 we can handle 2078 0984affb2b9a1a41a58f9c6b798e5bb4
If Britney survived 2007 we can handle 2078 TMYtNfv
pseudo :
Goblin
pronoms irl :
elle/her
crédits :
Madeyes (av) || Naly (gif) || awonaa (sign )

   https://never-fade-away.forumactif.com/t519-wyatt-wooding-maybe-
Wyatt E. Wooding
▬ where there's a will, there's a way

If Britney survived 2007 we can handle 2078

Les lumières du Saloon ne s’éteignent plus au milieu du chaos. Les portes grandes ouvertes déversent sur l’asphalte des flaques iridescentes de lumière, comme pour paver le quartier d’un chemin de marelle jusqu’à un refuge, guider le slalom entre les barricades de fortune érigées par les habitants du quartier et les Valentinos pour protéger les premiers – d’autres gangs, de tourelles incontrôlables, des chutes de navis ou de Netwatch lui-même mais c’est un fait-divers pour le bas de la page. Les Valentinos ont pris leurs quartiers dans le Saloon – ils ont toujours été familiers du lieu, ont aidé à poser l’isolation et la peinture quand Wyatt a débarqué avec son taureau mécanique de seconde main à retaper. S’il y a bien une chose où le gang et Wyatt se rejoignent c’est l’impératif de protéger les siens – y compris leur quartier, y compris les civils. Base arrière des Valentinos improvisées – et l’un des endroits d’Heywood où l’on prend les nouvelles, où l’on cherche ses proches. Est-ce que c’est la fierté ou l’instinct de protection qui le fait continuer à avancer, à rassurer, à parler, à aller de table en table quand il ne disparaît pas par la porte de derrière pour ne revenir que quelques heures plus tard ?

Wyatt est à de regretter d’avoir mis des portes de saloon à l’entrée tant elles battent et grincent dans le vide depuis 48 heures. Bassett, Jedediah et deux ou trois autres Valentinos battent le pavé à l’extérieur, dedans-dehors, assurent la sécurité alors que tout Heywood semble bourdonner autour du pub. Reeves renvoie le staff du bar pioncer à l’arrière en alternance – l’œil au beurre noir qu’arbore Bassett lui vient directement, alors que les deux piliers du Saloon s’entredéchirent pour savoir ce qu’il y a de plus raisonnable – dormir ou veiller.
Night City vibre faux. Un grand silence est tombé, déchiré par des lambeaux d’humanité, à droite à gauche : un cri dans la rue – des bruits de luttes – encore des cris – quelqu’un de perdu qui cherche son chemin – des nouvelles qui s’échangent sur le pas de la porte. Les voix résonnent dans le vide des réclames publicitaires – les individus traversent la ville de nuit comme de jour, personne ne s’arrête et les solitudes ne se rencontrent plus, privées du fil d’Ariane d’internet.

Les toilettes du personnel sont le seul endroit du bar où les teintes néons, tamisées ou fluorescentes, sont éclipsées par celle électriques et violentes, des lumières blanches. La porte verrouillée, le calme est assourdissant – le plafonnier et le robinet mal fermé (ils ont eu tellement à penser) sont autant d’interférences qui augmentent ta migraine. Tu lèves ta main vers ton oreille, avant de te forcer à la baisser. Toucher ton implant n’a jamais rien résolu. Seigneur Dieu que ton image s’enlaidit. Tu ne la supportes plus. Tu ressembles à tous les quarantenaires mariés depuis plus de dix ans – les épaules larges qui descendent vers une taille qui s’épaissit, des rides au front, au coin des yeux, des cernes de nuits sans sommeil, une tâche sur le devant de ta chemise rose métallisé qui drape tes épaules dans l’attitude d’un pendu qui demande pitié depuis trois jours. En prime : le vernis qui s’écaille, le maquillage d’il y a trois jours, justement, le flingue-dit-de-collection dans ton holster de droite et le flingue-intelligent-auquel-tu-accordes-une-confiance-actuellement-limitée, une marque rouge sur ta gorge après une échauffourée – et des bleus sur la poitrine, des marques d’ongles, auto-causés. Les derniers mois tirent sur une corde usée : une nausée qui ne te quitte pas depuis le départ de Sarai, depuis ce que Militech a fait, une honte qui use ta peau comme du savon. Et impossible de ton contacter ton psy – déjà que votre dernière session avait été pleine d’interférences réseaux.  Est-ce l’odeur de la sueur et de la rance ou juste celle de l’impuissance ? Depuis que tu as remis les pieds sur Terre, tu sens le sol se dérober sous tes pieds.

En attendant, t’es l’homme le plus facile à trouver de la ville. Tu tentes de faire marcher ton réseau amputé (les vétérans de Militech se serrent les coudes, désabusé, confus, brusquement bavards et plus qu’alcooliques), tu oublies de choisir ton combat et tu mènes trop d’enquêtes de front, tout le monde se perd. Incapable de retrouver Sarai et tu promets d’aider les autres. Hypocrite. (Si elle était en vie, vu ce qui s’est effondré sur la ville, elle serait ici.).

Tu inspires profondément, laissant le bruit blanc t’envelopper, te rendre sourd à nouveau alors que tes pensées partent en prière, une main serrée autour de ton crucifix, lové entre les cals formées à trop t’y accrocher.  Mal au dos, mal aux jambes, mal aux pieds – pas assez dormi, dormi par terre. La machine de guerre rouillée et sans pilote, comme ces tourelles de sécurité auxquelles on a accroché hier des pneus pour les empêcher de tirer au petit bonheur la chance. La musique t’inonde brusquement, violente. Reeves ne cille pas face à ton revolver pointé sur lui – « - I knew you weren’t peeing. I’ve got blood on the street – go have a look detective, right? » qu'il dit, laissant la porte ouverte pour que les odeurs et les bruits se répandent dans la petite pièce, imprègne les murs comme une fuite chimique indélébile. Ton vieil ami a du sang sur sa chemise impeccable et l’air encore plus vieux que toi. Tu ne réflechis pas, ne répond pas ; ta main tout juste posée sur son épaule tu titubes dans le Saloon, puis dans la rue, ivre de responsabilités et de fatigue. DTu restes à l’écart, les barrières de sécurité comme un mur infranchissable entre toi et les autres. T’as plus aucune corporation – il ne te reste qu’un corps manufacturé par un traître, chaque implant comme une cicatrice brûlante, aucun gang pour te protéger. T’es personne, même pas un Valentino à part entière – c’est juste ta famille, vous partagez un respect mutuel, une fois commune, et presque le même sang dans les veines, le même cœur dans la poitrine. T’as aucun droit d’intervenir dans leurs affaires, même si ça chauffe entre un groupe de Valentinos et une équipe de la Netwatch à une centaine de mètres de ton bar. Un jour tu vas te prendre une balle perdue (tu t’es déjà pris des balles perdues) et t’as déjà croisé des valentinos amochés et la tension se répand dans les rues comme une vague, comme un courant électrique. Tu siffles pour attirer l’attention dans l’incartade – comme si l’air de Siffler en travaillant allait dissiper la tension. Tu lèves la main gauche, dos de ta main visible, ton alliance luisant sur les halogènes sur groupes électrogènes. Tout a l’air blanc, sans couleurs. Et les taches noires. L’image de ton époux des dernières semaines macule tes pupilles à chaque fois que tu cilles, phosphène noire qui gêne ta vision même en son absence. « - Come on partner.  I just wanna talk to my husband. »  Juste gagner du temps avant qu’il y ait des morts, avant que tu t’interposes, y laisse un peu plus de ta couenne, ça serait tellement plus facile. Mais tu dois essayer. Tu as pas le choix d’essayer entre tes dents serrés, et ta main tendue.


At the trial of God, we will ask: why did you allow all this? And the answer will be an echo: why did you allow all this ?

18 mai 2078 | tard dans la nuit | Heywood, proche Saloon





do you have enough love in your heart
to go and get your hands dirty ?
Zhenka Whelihan


If Britney survived 2007 we can handle 2078 7c33d76b348912a901ecfded1ef919aff8a19dc1
carte :
the tower
files :
50
€$ :
737
pronoms inrp :
Il/He/Him
métier(s) :
Netrunner & Analyste à Netwatch
allégeance(s) :
Netwatch | Outlaws
icône :
If Britney survived 2007 we can handle 2078 E0abf78d8a8eba5fa8ae9cb7b9b1c410
If Britney survived 2007 we can handle 2078 TMYtNfv
pseudo :
Akira
pronoms irl :
Elle/She/Her
crédits :
harleystuff (ava) thranduilofsmirkwood (gif) | Awona (sign)

   https://never-fade-away.forumactif.com/t746-zhenka-whelihan-alwa
Zhenka Whelihan
▬ these violent delights have violent ends

If Britney survived 2007 we can handle 2078


It's hard not to fall in love with someone when they see the mixed up parts of your souls.



Pourquoi tu es là ? Pourquoi est-ce que Netwatch t’a envoyé ici ? C’est comme un brouhaha informe et sans fin. Depuis la grande panne, tu as le cerveau au bord de l’implosion. Les systèmes de sécurité ne sont plus aussi efficaces qu’avant. Tu dors encore moins qu’avant, tu travailles d’autant plus. Tu te sens dépérir dans cette course folle au silence imposé. Night City si vivante était comme si on l’avait mis sous une cloche, étouffant tout bruit. Il n’y a plus rien qui fonctionne. Les journées sont lentes ou trop rapides. Heureusement que tu as fait partie des petits privilégiés qui ont pu récupérer quelques systèmes de sécurité. Cela n’a rien à voir avec ce que tu avais y a encore une semaine, une pâle copie, l’impression d’être revenue au siècle dernier. C’est comme si on t’avait amputé de plusieurs membres à la fois et la corde sur laquelle on tire est à deux doigts de se rompre. Qu’est-ce que tu fous à Heywood si ce n’est pas pour être dans le bureau de Wyatt, dans son bar, à profiter de la fin de ta journée ? Ce n’est pas ton rôle d’être là. Tu veux bien faire. Tu es plein de bonne intention, mais tu précipites indirectement une montée des tensions qui pourrait rester là où elles en sont.

Tu étais venu parce que tu ne pouvais rien faire d’autres très concrètement. Le Deep Dive était si contrôlé et en vue de tes antécédents, on préférait envoyer quelqu’un d’autre au casse-pipe, quelle générosité. Tu tapotes très légèrement tes lèvres du bout d’un doigt, tandis que les autres tiennent toujours ta cigarette. Tu passes ta langue sur tes lèvres pour les humidifier. Tu n’as pas assez dormi. Ils t’avaient renvoyé chez toi justement parce que tu étais à bout de nerfs, comme la moitié des Netrunners. Si la situation n’était pas si générale et chaotique, tu imaginerais bien le genre de remarques moqueuses que tu aurais pu entendre dans les couloirs. Après tout, les Netrunners, ce sont des petites natures dans le fond. Des toxicos à leur propre boulot. Ils ne valent pas mieux que ceux chromés jusqu’à l’ongle. Netwatch t’avait rappelé après une garde de 48h dans les locaux. Tu pensais qu’il y avait un problème urgent. Mais non, il y avait un problème à Heywood, ils n'avaient personnes pour gérer ça au niveau Netrunning… Depuis quand il était négociateur avec des gangs ? Tes yeux se perdent sur la console, elle-même branchée au réseau du quartier. Tu entends des voix, les deux camps essaient de discuter, mais il n’y a rien à discuter entre des corpos et des membres de gang. Surtout quand on empiète sur leur territoire. Mais tu les entends plus vraiment au bout d’un moment. Tu continues d’analyser le réseau.

Pourtant quand tu entends sa voix, tu détournes immédiatement le regard. « Let him pass. » Ta voix claque dans l’air, comme si de rien n’était. À l’instant même où vous aviez posé un pied dans le quartier, tu savais que Wyatt allait apparaître. Tu aurais voulu le prévenir. Mais les Holo, ce n’est toujours pas ça. Le soldat de Netwatch te jette un regard derrière son casque. Comme si c’était une mauvaise plaisanterie. D’un côté, il y avait des Valentinos passablement énervés, de l’autre, des gars de Netwatch dont un Netrunner aussi agréable que s’il s’était fait rouler dessus cinq fois avant d’arriver sur place ce matin. Mais tu avais le droit à une visite conjugale en plein boulot ? Le soldat hésite encore un bref instant avant de claquer sa langue contre son palais. Il fait signe à ses hommes de laisser la place pour que l’étranger puisse pénétrer dans leur ligne. Tu observes la silhouette de ton mari alors s’approcher de toi. Si proche de toi, que tu lèves la main pour frôler avec délicatesse sa joue, tel un baiser. Ton autre main reste branchée en câble à la console. Tu dois faire peur à en crever. Lui aussi un peu. Vous avez les traits tirés. Tu gardes ta main contre sa gorge. On vient de retirer quelques kilos de pression de ta poitrine sans t’en rendre compte. Tu es toujours aussi… Éreinté. Mais avec Wyatt à tes côtés, c’est déjà plus facile. « I know what you’re gonna say… But here you are, in the lion’s den with me. » Bien sûr que Wyatt allait vouloir se mêler de cette affaire. Surprise, voilà qu’ils étaient face à face maintenant.

« It’s not a big deal. There is some problems, we can fix it but the Valentino’s are not really up to let us do our job. » Tu respectais les Valentinos parce qu’ils étaient les amis de Wyatt, des bons clients et voisins. Les gangs n’étaient généralement pas dans tes bonnes grâces de toute façon. Suffisant de voir ce que déclenchait en toi la simple évocation des Voodoo Boys depuis quelque temps. Étrangement, même le nom entier de Netwatch commençait aussi à te donner cet effet dans le ventre. De nouveau, le brouhaha de l’autre côté des lignes. Ton regard quitte Wyatt pour se perdre sur la console. Il paraît qu’on a besoin de gens comme toi ici. Que tu es essentiel même si… Tu souffles par le nez. Le pinçant très légèrement en quittant le contact physique de Wyatt.
Putain, tu fous quoi ici ?


@tiababylo.


— atropos
I take my cue from deeds, not words.