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Learning to care ft. Ezra
3 participants
Ezra Krajahr
   https://never-fade-away.forumactif.com/t719-ezra-krajahr-did-i-t

Ezra Krajahr

doing it like a pro, like a real control freak show

aesthetic :
Learning to care ft. Ezra - Page 2 Jc91ZtR
carte :
the tower
files :
2323
€$ :
1982
pronoms inrp :
he/him
métier(s) :
[netrunner principal] de l'Atlantis, mais aussi [techie & pilote] doublé d'un expert en aéronautique qui fait valoir son expertise dès que possible, grâce à son passif d'[astrophysicien et d'astronaute] pour Orbital Air.
allégeance(s) :
[Voodoo Boys] netrunner approuvé par le gang. loyal à son nouveau foyer, [l'Atlantis]. ex-employé d'[Orbital Air], congédié contre son gré, les haït en silence.
icône :
Learning to care ft. Ezra - Page 2 64ahynw
Learning to care ft. Ezra - Page 2 68lidrv
pseudo :
disastereyes / reyes
pronoms irl :
(elle) ou il comme mes persos
crédits :
disastereyes (av, img profil, icon, gif, textposts sig)





trapped in a nightmare
darkness around me, there's no going back

mention de dépendance, symptômes de manque, addiction

Avec Zola, ça n'avait pas été facile. Mais tu t'étais défendu. Tu avais refusé ce sentiment qui s'était immiscé dans ta poitrine dans un moment de faiblesse, cette action stupide que tu avais fait quand tu étais au plus bas, au plus profond. Il t'avait trouvé au pire moment, quand tu n'étais plus capable de te défendre, et comme un imbécile à l'époque, tu avais laissé voir tout ce dont tu manquais cruellement. Tu ne regrettais plus ce baiser dans la navette, tu ne regrettais plus le reste. Mais tu savais que tu t'étais battu contre toi-même, en témoigne aussi une soirée plus qu'arrosée avec Ithan, où tu pensais pouvoir bitcher sur lui jusqu'à plus vouloir en entendre parler - mais l'alcool avait nettoyé le tout, ne laissant apparentes que les preuves évidentes de ton affect pour Zola.

Tu n'avais jamais laissé quelqu'un rentrer dans ta vie comme ça, se graver sous ta peau, occuper tes pensées sans que ce ne soit pour des questions de netrunning,  de surveillance, de paranoïa. Tu étais aujourd'hui incapable de perdre Zola, de rester insensible face à ses mots, sa douleur. Mais ça avait pris du temps. Raisonnablement.

Avec Jessy aussi, quelque part. Et pourtant, pas vraiment. Peut-être que c'était de la voir dans cette cellule, si jeune et si proche d'une image de toi que tu n'avais jamais vraiment pris le temps de confronter. Peut-être que c'était sa personnalité, liée à votre ADM partagé, qui t'avait pris de court. La nature faisant son office, expliquant l'inexplicable besoin de la protéger immédiatement, de care pour elle même si elle avait tout fait pour te montrer qu'elle en avait pas grand chose à foutre de toi.

Mais tu avais peut-être déjà vu à travers, à force d'user des mêmes stratagèmes.

Tu l'écoutes te crier dessus sans broncher. Tu n'es pas impassible, on peut voir ton visage se morceler à chaque mot que tu reçois comme des coups. Et tu n'es pas capable de comprendre pourquoi les siens font du mal quand tu es si imperméable aux autres, tu n'as même pas l'espace mental pour te poser la question. Tu ne penses qu'à ce qu'elle dit, ses paroles, balbutiées entre la colère et le chagrin. Deux animaux féraux nés dans la jungle qui doivent apprendre à cohabiter, à comprendre qu'ils n'avaient jamais vraiment été faits pour la vie en solitaire. Mais comment fait-on confiance après tant d'années de solitude, à douter de tout ?

Tu ne dis rien, tu ne pipes pas un mot, trop occupé à essayer de ne pas craquer sur le moment, t'effondrer comme un château de cartes. Tu as tellement peur de te briser que ça en devient ridicule, qu'une énorme partie de ton énergie ce mois dernier a été passée dans les apparences, alors qu'il n'y avait que Zola pour en être témoin. Tu as cette peur maladive de ne plus pouvoir te relever si tu tombes trop profond, alors que tu sais pertinemment que tu es ressorti de bien pire, de beaucoup de choses dont personne ne serait jamais revenu.

Tu as commencé à sentir la dernière corde s'effriter avant même que sa tête touche le haut de ton torse, tu s senti un sanglot t'attraper à la gorge comme une main, étouffer, devoir le laisser s'échapper pour récupérer de l'air. Et quand elle lâche, tu lâches aussi. Tu te mets à pleurer. Pas de barrière, pas d'apparence, pas de jeu derrière, plus d'intérêt, d'agenda caché, rien. Juste des larmes et des sanglots, qui s'échappent d'un bocal qui était scellé depuis très longtemps.

Ton bras, automatiquement, vient l'entourer, ta main qui vient se poser derrière sa tête alors que la tienne vient se poser contre elle, inonde probablement ses cheveux de larmes mais tant pis. Vous avez vu pire. Toi, comme elle. Vous avez vu le sang, la crasse, la misère du monde.

Alors pourquoi ça vous paraît si difficile de juste partager quelques gouttes d'eau salée ?

Tu pleures, sans te priver, petits gémissements honteux comme un enfant que tu devrais censurer par peur du ridicule. Mais ça ne traverse même pas ton esprit à cet instant. Tu te sens pathétique, mais pour tout autre chose. Quelque chose que tu n'arrives pas à articuler, quelque chose que tu ne connais pas habituellement. La peur de ne pas être assez dans le sens de la protection. Elle ne te le demande pas, elle l'a souligné, mais tu sais que ça te bouffe. L'envie qu'on te regarde et qu'on t'idolâtre quelque part, qu'on prenne exemple sur toi. Qu'on te cite comme tel. Qu'elle puisse t'appeler quand elle a besoin.

Mais tu ne sais pas faire ça. Tu sais stalker pour montrer que tu cares, tu sais envoyer chier pour te protéger. Tu sais détruire, tu sais briser. Tu n'as jamais appris à construire autre chose que des instruments de défense, des daemons et des programmes pour ériger encore plus haut ta palissade, qu'elle monte jusqu'au ciel. Mais une putain de porte ? Non, personne ne t'a dit comment faire.

I'm sorry- Je suis désolé-

Lâché d'une traite d'une voix vrillée par le chagrin alors que tu serres juste un peu plus fort sa tête, et que tu redoubles de larmes. Incapable de dire quoi que ce soit d'autre. Soudain écrasé par le poids de tes échecs, la tonne que pèse ce mois dernier, ce que tu infliges à Zola depuis des jours, ton incapacité à te sortir de cette ère terrible. Ton impuissance et en même temps, ta dépendance à cette puissance que tu ne peux pas récupérer.

Le sentiment d'échec plus que jamais présent au creux de la poitrine, et pourtant, encore un peu agrippé à la possibilité que tout n'est pas foutu. Parce qu'elle est là, elle est venue, Tu as fait des pas toi aussi. Ce que tu ne ferais jamais d'habitude.

I'm so- sorry- Je suis tellement- désolé-

Que tu parvins à répéter avant que le chagrin t'étrangle à nouveau, que tu baisses la tête plus bas contre la sienne, et que tu te laisses à partir dans une nouvelle crise, terriblement mal mais à la fois conforté par sa présence contre toi. Incapable de formuler une pensée, une théorie, une hypothèse, un début de plan B. Rien. Ses larmes ont noyé tes systèmes comme personne ne l'avait encore jamais fait, pas même cette putain de panne de réseau.

ft. jessy + caméo zobzob8 juin 2079pacifica





Jessy Jones
   https://never-fade-away.forumactif.com/t729-jessy-jones-how-to-s

Jessy Jones

where there's a will, there's a way

aesthetic :
Learning to care ft. Ezra - Page 2 FdQVnuY
carte :
the chariot
files :
325
€$ :
1388
pronoms inrp :
elle, iel
métier(s) :
Voleuse / Fauteuse de troubles / Doublure / Dealeuse occasionnelle de stupéfiants
allégeance(s) :
Assez neutre, son top 3 de ceux qu'elle aime bien mais faut pas trop le dire : Moxes, Valentinos, Animals
icône :
Learning to care ft. Ezra - Page 2 152bXN8
Learning to care ft. Ezra - Page 2 68lidrv
pseudo :
heovy
pronoms irl :
féminin, elle
crédits :
heovy (photographes : Elizaveta Porodina & Annie Powers) Illustrateur icone : cutiicosmo - Signa : Awona

Learning to care, to forgive.
tw
psychose - drogues - addiction - détresse psychologique - peur de l'abandon - supplications

Ses larmes, les siennes, très vite ces dernières se mélangèrent, entremêlées dans leur détresse, dans leur faiblesse et dans ce rapprochement.

Elle n'avait plus les mots, plus les explications, il ne restait que ces sanglots incontrôlables, les vannes ouvertes et l'émotion continuant de la submerger lorsqu'il la prit dans ses bras, quand il lui partagea sa propre vulnérabilité. C'était si nouveau, si déstabilisant et pourtant si nécessaire. Incapable d'intérioriser quoi que ce soit, Jessy se laissa complètement aller, ses doigts venus s'accrocher au tissu de son t-shirt, s'agrippant si faiblement à lui et pourtant bien assez pour sous entendre son envie de le garder à ses côtés.

Ces excuses résonnèrent si bruyamment dans son esprit, assourdissantes, assez pour faire taire le reste. Elles eurent l'effet d'une vague capable d'emporter au loin ses craintes. Un vent violent manquant de la faire tituber, un vent qu'elle ne voulait pas fuir, ce dernier soufflant dans sa direction, la rendant sourde à toutes ces voix qui adoraient parler dans son dos. Il parvint à repousser tout cela de ses bras, de son menton le long de son crâne, de ses sanglots et grâce à la sincérité de sa voix. Assez pour faire naitre dans le creux de sa poitrine cette sensation de soulagement l'enveloppant, détendant ses épaules, l'ensemble de ses muscles. Elle le laissa être là, être cette personne sur qui pour la première fois elle s'osa à autant se reposer, son corps un peu plus lourd contre le sien, et pourtant si léger, frêle.

Un grand frère.

Une famille.

Quelqu'un sur qui elle pouvait réellement compter. Qui n'allait plus la lâcher. Qui regrettait, qui tenait assez à elle pour s'excuser, pour admettre ce qu'elle n'avait jamais pensé pouvoir entendre. Un langage si alien.

Jessy souhaitait tant le pardonner, tant oublier toutes ces douleurs et tous ces traumas qu'il avait involontairement réveillé lors de ses derniers mois. Elle en avait encore si mal, son cœur si serré, si comprimé sous le poids des larmes, de ce souffle court. La faute rejetée sur la faiblesse de ses poumons, sur cette condition d'enfant de la lune.

"Don't leave me- please- please don't push me away- I'm sorry- I'm sorry if I wasn't worthy- I'm so so sorry- Please stay- please..." Supplia t'elle maladroitement après un temps, dans une panique montante. Ses pleurs entrecoupèrent ses mots, sa voix étranglée par ce besoin d'extérioriser toutes ses craintes, de les lui confier, qu'il puisse l'en protéger.

Elle céda sur tous les aspects. Elle accepta sa place de cette famille qu'elle n'avait jamais cru vouloir, cette possibilité de se reposer sur autre qu'elle même.

Ses doigts serrèrent un peu plus les vêtements de son frère, son corps un peu plus tremblant, son visage niché contre lui, dans cette tentative de disparaitre dans le creux de ses bras. "I swear I'll do better- I'll try- don't turn your back on me- please Ezra- please- don't do it again please- I can't handle it-" Promit elle faiblement, dans cette détresse accablante, son discours confus, toujours aussi parasité par ses lourds sanglots, sans la moindre idée de pourquoi soudainement elle cherchait à prendre le blâme, à être coupable de ne pas avoir mérité un meilleur traitement de la part de ses proches.

Un aperçu de comment son esprit s'était brisé il y a des années.

ft. Ezra - caméo Zola

To the childhoold I lost, replaced by fear. I used to think that the day would never come. That my life would depend on the morning sun.

8 juin | fin de soirée | appart de zola




but they do not
exist