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roadtrip to the moonlight dunes | ft. rhil
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Zola Shepard
   https://never-fade-away.forumactif.com/t171-zola-shepard-in-hush

Zola Shepard

Follow me into the depths of hell, maybe we're already in it and too close to tell

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roadtrip to the moonlight dunes | ft. rhil 7cwdkBl
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mercenaire de profession, à l'appât du gain des plus gros contrats sur le marché, tu as délesté un peu ce manteau pour être fixer, loyal propriétaire du club l'Atlantis.
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allégeance sous les insignes de la Snake Nation et des Aldecaldos ; il t'arrive de prendre le thé avec les Tyger Claws quand les couteaux ne sont pas tirés.
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road trippin' to the dunes


Le vent dans les voiles, et l'odeur du sable qui t'entoure, un revirement nostalgique à te retrouver ici, au bord entre Santo Domingo et les longues dunes des Badlands. Tu devais bien avouer que tu n'étais pas revenu énormément ces derniers mois, et ton voyage le plus imposant dans ta mémoire, au milieu des dunes, c'était lorsque tu avais traversé le Nevada pour retrouver celui qui avait ton cœur entre ses mains. Celui-là même avec qui tu avais passé les fêtes, par ailleurs, de la plus belle des manières. Il était hors de question, à tes yeux, de toute façon, qu'il passe les fêtes seul quand vous étiez ensemble, quand tu lui avais promis que tu ne le laisserais pas, que tu ne lui tournerais jamais le dos.

Alors tu l'avais invité au déjeuner avec Kasmeer, et vous aviez passé la soirée ensemble, et tu avais même eu le loisir de découvrir un morceau de sa personnalité, ce morceau où il devenait soudainement une machine à cadeaux. Vous étiez quelques semaines après la dite fête, tu retrouvais encore des cadeaux dans ton placard, de quoi t'arracher un sourire à chaque fois, et un baiser quand tu venais te pencher vers lui pour un merci intime, doux. Quelque chose avait changé, quelque part, depuis que vous vous étiez retrouvé au Nevada, depuis qu'il avait rejoint l'Atlantis.

C'était presque domestique, la façon dont vous gravitiez tous les deux, toujours dans l'orbite de l'un ou de l'autre, magnétiquement attiré par la présence de l'autre. Il y avait quelque chose de simple aussi, de naturel, dans la façon dont tout fonctionnait quand vous étiez ensemble, chez l'un ou chez l'autre. Ça te surprenait quelque part, mais tu ne pouvais surtout pas mentir sur à quel point ça te faisait du bien, cette facilité, cette sorte de douceur après tant de tempêtes, tant de chagrin.

Mais ce n'était pas pour lui que tu étais là aujourd'hui, même s'il était bien au courant des tes quelques aléas, et de tes petits voyages. Non, après quelques messages échangés par holo avec Rhil, vous aviez décidé de faire un tour dans les badlands, sur une soirée. Parce que la nostalgie était frappante, et qu'il y avait une sorte de besoin de retrouver un peu ce qui était un passé résolu pour l'un, et un passé entre entremêlé pour l'autre. C'est pour ça que tu l'attendais au croisement, adossé à ta voiture, un holo envoyé pour lui signifier que tu étais au point de rendez-vous, prêt à lancer la machine dès qu'il arriverait.

Cigarette aux lèvres, tu savais que ce petit voyage était aussi nostalgique qu'il allait délier les lèvres sur certains sujets qui pullulaient le crâne de ton comparse de ce soir. Tu n'avais encore aucune idée de ce qui allait composer vos conversations, en réalité, mais tu te doutais bien qu'il n'y avait pas que la nostalgie derrière tout ça, il y avait bien d'autres choses, et il ne te faudrait pas longtemps pour le savoir puisque tu pouvais déjà distinguer la silhouette de Rhil de l'autre côté de la route, alors que tu l'attendais sur le parking.

Hey Rhil ! Over here!


Up the east coast, through the cold wind,
Drove 20 hours by the ocean
ft. rhil trasam

07.01.2079
badlands
06:03pm


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Rhil Trasam
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Rhil Trasam

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Roadtrip to the moonlight dunes
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Il peut arriver aux fouineurs dans son genre des choses bien pires qu’un simple passage à tabac ou une soirée entre les mains d’un désosseur. Il s’est tiré des Badlands par quatre fois - lorsque son convoi avait été attaqué par des Wraiths – et le gang massacré par des Aldecaldos – quand il s’était barré du groupe qui l’avait accueilli au milieu de la nuit, sans dire au revoir – quand Reed l’avait contre toute attente, laissé revenir dans son camp. Qu’est-ce qu’il fout encore là ? Il est incapable de ne pas se mêler de quelque chose, de ne pas ouvrir la porte, de ne pas jeter un coup d’œil de trop. Il est incapable de ne pas revenir aux frontières de la ville.

Après la fin du projet de l’Arcturus Citadel, il reste des questions et du temps sur les bras, pas grand-chose à quoi occuper ses mains, trop d’idées en tête. Mélange instable qui menace l’intégrité structurelle de l’Etabli, de son appartement – partout où il passe, il trimballe une légère odeur de métal chauffé à blanc, de sang et de cendres encore chaude, et d’énergie nerveuse incapable de se fixer à quelque chose. Sur sa joue, près de son oreille, sa barbe a roussi, sur sa peau, sa peau s’est bardée des couleurs des ecchymoses, comme un ombrage supplémentaire à ses tatouages. Il pensait utiliser sa prime pour emmener Ithan en station, voir ses parents, voir les étoiles. Résultat : pas de prime et il lui aurait fallu les manigances d’Antigone pour qu’Orbital Air le fasse monter à bord d’une navette en direction de la Lune ou d’une station – ou plutôt pour que la corporation le laisse revenir ensuite. Le highrider n’est pas vraiment en odeur de sainteté du côté terrestre et tout son bagou et talents de comédien ne suffise pas à les convaincre. Chat échaudé, craint l’eau-froide et Rhil Trasam craint l’ennui.
Cela veut dire : plus de nuits passées à l’Atlantis, plus de journées passées au Lizzie’s, plus de mauvaises rencontres derrière des bars, des rixes et des coups d’un soir, du trafic et des paris. La ville est encombrée d’une fine pellicule poisseuse depuis des mois, encombrée de gens surtout – il aime le contact, avide d’expériences, terrifié par la solitude, mais quelque chose lui colle à la peau, brûle sa peau jusqu’à le rendre claustrophobe, lui qui a toujours trouvé autant de réconfort dans les endroits clos que dans l’immensité de l’espace.  Il ne respire plus – parce qu’il a retenu son souffle depuis qu’il a passé les limites du City Center, alors qu’il double de plus en plus stupidement les autres conducteurs dans des rues qui n’ont pas encore compris l’avantage du vol d’oiseau sur les pneus et l’asphalte. La cadence infernale de ses tempes noie le bruit du moteur de la moto modifiée par ses soins. Badlands. Badlands. Badlands. Badlands. Deux syllabes comme une pulsation – soupape d’un moteur, rythme cardiaque, ronflement de sa bécane sous lui alors qu’il dévore les rues de Night City. Il a besoin d’espace, de rouler des heures sans s’arrêter, sans dévier, le besoin d’échapper à quelque chose.

Il adresse un sourire solaire à Zola alors qu’il ralentit sa moto à côté de lui, passant sa main dans ses cheveux coupés courts, déjà ébouriffés. Dans les sacoches de sa bécane, il y a de quoi dormi à la belle étoile, mettre le feu à n’importe quoi et une boîte à outil. Il a gardé un flingue dans un holster sur sa cuisse, addition récente – plus perfectionné que celui qu’il avait volé il y a dix ans de ça. « - Ready to see some real stars ? » Il se redresse, posant sa main sur sa hanche. Le regard déjà perdu par-dessus l’épaule de Zola, malgré le soleil qui vient exploser ses rétines claires.   « - We need to go off roads. Do you have something in mind or no ? »  Calme assurance, nonchalance, seulement percée d’une vibration de joie, mal contenue. Il connaît la géographie des Badlands mieux qu’il ne le devrait. Souvenirs d’une année passée lové entre les dunes et les villes fantômes – souvenirs aussi d’un désir vorace d’y retourner, d’un soif de connaître l’endroit sur le bout de ses doigts brûlés. Il regarde le désert de la même façon qu’il regarde le ciel – sans vertige, juste curiosité, passion. Les Wraiths ne feraient qu’une bouchée de deux types en solitaires – et si Rhil joue à l’équilibriste avec le groupe de Reed, il n’a pas les couleurs nécessaires pour une carte sortie de prison face aux autres Aldecaldos. Il ferait mieux d’éviter les feux du camp de Reed, ne pas tenter sa chance une nouvelle fois. Mais il n’a jamais réussi à ne pas jouer avec le feu. Les Badlands tirent sur sa poitrine de la même façon que le ciel – ou la Terre, quand il vivait là-haut.



Drapetomania

janvier 2078 | fin d'après-midi | Badlands


c. @TIABABYLO |  @DISASTE(R)EYES & @DARLINGDEKARIOS


— Dedalus
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Revenir au cœur des Badlands, c'est comme revenir dans un foyer abandonné. Ce n'est pas la maison, pour toi, ce principe ayant pris une forme différente que tu ne l'aurais imaginé avec les années, ta maison se résumant à une personne où tu niches ton visage dans le creux de son cou. Mais les Badlands ont vus une belle partie de ta vie, et de celles de tes sœurs. Il y a quelque chose de particulier qui te relit à ses grandes dunes de sables, à cet horizon où les éoliennes cassées font office de décor. Il y a quelque chose de particulier dans les badlands qui fait que tu te sens incroyablement serein quand tu arrives à sa bordure, une clope au bec, la veste en cuir sur les épaules, les mitaines en cuir sur les doigts, les cheveux au vent.

Il y a des mauvais souvenirs aussi, des traumatismes imprimés dans les jointures blanchies de tes doigts, des traumatismes imprimés dans tes pupilles quand elles fixent un peu trop l'immensité en face de toi sans en comprendre la vacuité. Il y a des morceaux de vie que tu n'es pas capable de revenir, il y a une sauvagerie que tu n'as jamais pardonné, un manque d'humanité qui a toujours été servi sur tes joues, il y a l'insouciance et l'insolence combinées. Tout un monde entre deux dunes, autant de bons souvenirs que de mauvais, autant d'illusions que de mirages à portée d'horizon tout en s'échappant lorsqu'un rayon passe sous la dune. Les Badlands, ce n'est pas rien à tes yeux, et ce n'est certainement pas quelque chose que tu redoutes, dont tu as peur. Au contraire.

Tu as appris à dompter le sable, les dunes et son climat intransigeant, inflexible, tu sais comment déambuler au milieu du sable sans perdre l'horizon, sans perdre le cap, sans jamais dévier de ta course. C'est cette connaissance du désert qui a fait que tu étais capable de retrouver Ezra au milieu de ses propres dunes, c'est grâce à ça que tu as su te guider jusqu'à lui sans jamais fléchir, sans jamais prendre un instant plus long que l'autre pour respirer, pour boire, parce que le trouver en vie comptait mille fois plus qu'une gorgée de flotte à l'horizon.

Aujourd'hui, rien de tout ça, aucun combat dans les sables, juste une bonne vieille routine qui se salue d'un sourire quand Rhil pointe le bout de son nez et que ta cigarette trouve un nouveau chemin sur tes lèvres, juste de quoi aspirer la nicotine en une seule bouffée.

Fuck yeah I'm ready. It's been a while since I did that, god damn.Putain oui que je suis prêt. Ça fait un sacré moment depuis la dernière fois que j'ai fait ça.


Grand sourire aux lèvres quand tu indiques d'un mouvement d'épaule à Rhil de venir grimper dans ta caisse, choisie spécialement pour pouvoir partir en dehors des sentiers battus, sachant très bien que les meilleurs spots sont toujours loin des yeux curieux, bien au delà de ce qui est déjà tracé et tracé par les citadins en quête d'une minute loin de la ville. Ces derniers ignorants des chemins tracés à même la poussière par les nomades qui s'y connaissent avec le désert, ont depuis longtemps domptés ses secrets en silence.

Not this time, no. I was planning on you having a place in mind, because you always do it seems.Pas cette fois-ci, non. Je pensais que tu aurais un lieu en tête, tu as toujours l'air d'en avoir un.


Petit rire sur le bord des lèvres alors que tes doigts s'activent déjà à activer la clim au sein du véhicule, malgré les fenêtres ouvertes de chaque côté. Le moteur ronronne déjà, n'attends que l'inclinaison de Rhil à grimper pour que tu puisses démarrer et partir à la chevauchée des runes.

So, where are we off to? You're gonna need to guide me.Donc, où est-ce qu'on va? Tu vas devoir me guider.


Nouveau rire et œillade presque complice, tu sens déjà la chaleur qui brûle le bout de tes doigts, et la sensation familière de la brise ensablée qui vient se glisser entre tes phalanges. Les Badlands, bordel.


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L’ingénieur hisse sa bécane à l’arrière du véhicule. Une sorte de bile intellectuelle électrise les bouts de ses doigts. Il avait cavalé (rôdé) les Badlands en moto – avec une autre bécane, bien plus que customisée par ses doigts agiles et noirs de cambouis que celle-ci. D’une façon bien irrationnelle pour le scientifique doublé d’un mécanicien, il n’était toujours pas parvenu à passer le cap de répéter les anciennes modifications sur la nouvelle. A faire le deuil de celle qui l’avait accompagné pendant ces premières années sur Terre, avec qui il avait découvert les NUSA, les Badlands, exploré une nouvelle planète. La sensation (constante) d’être piégé à Night City pèse un peu plus sur ses côtes, menace de faire craquer sa cage thoracique alors même qu’il se glisse, leste, sur le siège passager, embarquant avec lui son sac à outil et claquant la porte derrière lui. Son esprit s’invente des comptes à rebours, des délais qui tournent en arrière-plan de son crâne, en permanence, occupant beaucoup trop de place pour ce qu’ils représentent – des bugs auto-générés. Depuis qu’il est majeur, il n’est jamais resté aussi longtemps au même endroit. Mais il n’a pas encore réussi à se décider à foutre le camp de Night City pour plus de quelques semaines. Pour le moment.

Il dissipe cette pression d’un éclat de rire lumineux qui résonne contre l’habitacle. Ses doigts se promènent déjà l’intérieur, explorant les poignées et recoins, entrouvrant machinalement les boîtiers accessibles, un genou contre le tableau de bord. « - It’s been ten years since I’ve really been off-road, you know. Lucky for me, I was not interesting enough to have a bounting on my head. » « - Ca fait dix ans que je n’ai pas exploré pour de vrai tu sais. Heureusement que je n’étais pas assez intéressant pour avoir une cible dans mon dos. » Il fait signe à Zola de partir, l’impatience faisant vibrer tout son être. Selon l’histoire officielle – l’ingénieur avait toujours du mal à concilier la réaction des Aldecaldos avec ce à quoi il s’attendait. A burnt child fears the fire – c’était rare, que le proverbe colle à ses tendances pyromanes. Les Badlands représentait tout ça – le groupe, la liberté, la sécurité, le danger, l’immensité, l’inconnu, l’exploration, et juste assez d’attachement pour devenir amer, pour devenir terrifiant. La ligne délicate entre s’attacher et partir, entre se mettre en danger et explorer. Il n’était pas revenu assez de peur qu’on le tue à vue. Il n’était pas revenu assez de peur qu’on ne le tue pas à vue.

Ils pourraient se lancer à la recherche d’un ou des fragments de station tombée dans le désert. Ils pourraient peut-être trouver une vraie ville fantôme. Ils pourraient peut-être poser leurs bagages pour une nuit autour d’un feu de camp aldecaldos, prétendre que rien n’a changé, prétendre qu’ils ne font que passer. L’ingénieur plisse les yeux et fixe l’horizon, un bras tendu devant lui – l’autre par la fenêtre, laissant l’air étouffant réchauffer ses doigts, les parties métalliques de ses outils renvoyant un éclat aveuglant à la lumière. Il ne voit pas l’étoile nord entre ses doigts tendus – pas avec cette pollution, pas avec le soleil qui éclaire entre trop la ville, pas avec les satellites et autres déchets laissés qui polluent l’espace céleste depuis quelques générations. Il ne voit pas non plus la station où il a grandi – pour les mêmes raisons. Pas besoin. Comme d’autres savent se repérer dans Night City ou trouver le premier membre de leur gang le plus proche, sa boussole interne sait où se trouve les astres et les stations, quelque soit le stade de la rotation de la Terre sur elle-même et dans le système. Il désigne le nord d’un claquement de doigt ; le meilleur point de vue de toute la côte ouest.   « - To the barrage and beyond. » « - Vers le barrage et au-delà.» Ils pourront continuer dans la nuit – voir ce qu’il y a, vraiment au cœur des Badlands. D’autres villes fantômes ou d’autres dunes, au choix. L’important est la distance entre eux et la ville.

Il va dans les Badlands lorsque les étoiles lui manquent. Il va dans les Badlands lorsque le contrôle sur sa propre existence lui manque. Il va dans les Badlands lorsque il a envie de se rappeler ce que c’est, de contempler la Terre depuis l’espace. Il va dans les Badlands lorsqu’il n’arrive plus à gérer les surcharges sensorielles de la ville. « - I wanna see real stars. » « - Je veux voir les étoiles pour de vrai. » Il laisse le vent se faire avaler par l’habitacle au mépris total de la clim qui empêche la sueur de de tremper déjà ses tempes, scléroser la peau sous sa barbe – heureux de s’être coupé les cheveux avant de partir. Le soleil qui commence à décliner lui brûle la rétine, ses lunettes de soleil dressées entre deux épis sur son crâne, mais Rhil ne chasse pas l’humidité qui vient hydrater les rides au coin de ses yeux – il ne détourne pas non plus le regard perdu sur les bas-côtés progressivement libérés des constructions massives, l’horizon s’effeuillant de mètres en mètres. « - I miss it so damn much. Looks like a moon we can’t see from the Earth. Cela me manque tellement. On dirait une lune invisible depuis la Terre. Cela ressemble à la Lune tout court, mais c’est une nostalgie has-been. Il a l’impression que chacun des grains de sable – et de terre, et de gravier et de pollution – qui vient frotter sa peau, entre ses doigts glissés dehors – l’avant-bras relevés, il a posé les doigts sur le haut de la fenêtre, sur le toit, - que chacune de ces particules est une nano-technologie, travaillant à renouveler ses cellules, à reconfigurer son être jusqu’à ce qu’il respire mieux. « - I usually go the junkyard to find parts for my projects or droids. Can’t go too far on my own. « - Je me contente de la décharge en général, histoire de trouver des pièces pour mes projets persos ou mes robots. Je peux pas aller trop loin seul. » Sauf lorsqu’il pénétrait par effraction dans un bunker corporatif en compagnie d’un certain gang, évidemment… Son ventre se tord, l’envie d’y retourner. L’envie d’être là-bas, malgré la peur qui lui colle aux semelles, lui fait pousser des ailes. Il jette un coup d’œil à Zola, un sourcil arqué, interrogatif et presque amusé. Un peu envieux aussi, sans que ça soit dit. « -  Did you come back since the Ezra-gate ? » « - Tu es revenu dans le coin depuis le Ezra-gate ? »



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Le regard fixé à l'horizon, tu essayes de chasser les mauvais souvenirs qui s'en incombent, comme des grains de sable s'imposant sous ta peau et sous tes vêtements pour venir te laisser avec ce itch particulièrement inconvénient, particulièrement désagréable, qui ne manque pas de te faire plisser les yeux, froncer les sourcils. Si les Badlands sont composés de bons souvenirs, généralement, notamment par l'impression de famille que tu as pu avoir en rencontrant les nomades pour la première fois, l'impression d'enfin avoir quelque part où poser tes valises, où pouvoir respirer tranquillement sans savoir la peur de ne pas pouvoir bouffer le soir même, ou pire, ne pas pouvoir donner de quoi manger à tes soeurs.. Il y a aussi tout un tas de traumatismes, de mauvais souvenirs associés. Tu essayes de les chasser d'un mouvement de la tête quand Rhil hisse la voiture à l'arrière de la bagnole, tapotant sur ta clope avec cette nervosité à peine apparente.

Tu as appris, avec les années, à te tenir un masque, quelque chose pour camoufler même tes plus vilains défauts, tes émotions les plus raw. Certaines passent le fil, et surtout, certaines personnes arrivent à te donner le confort nécessaire pour ne pas ressentir le besoin de planquer un peu, de laisser tomber le manteau de fixer, de mercenaire, de gars qui a couru autant dans le sable en quête de sang que le mec qui as appris les rues comme sa poche pour se trouver les meilleures issues. Pourtant, ce soir, tu te sens serein, tu ne laisses pas les images et les pensées opaques de mauvais souvenirs se creuser un trou dans ta poitrine. Tu prends une respiration un peu plus intense, laissant ton regard se poser sur ton compagnon de voyage quand il fouille dans les tiroirs et autres compartiments, sans même t'offusquer une seule seconde. Le pire qu'il pourrait trouver, c'est une vieille boîte de capotes ou encore un vieux CD de tes années de prime jeunesse.

Thank god. You have no idea how hard it is to remove someone's bounty, even as a fixer. But I would've done it for you. You're a scientist, you're not a mad man, you don't deserve a bounty just because you're not exploring enough.Grand dieu merci. Tu n'as aucune idée d'à quel point c'est chiant de retirer un contrat sur quelqu'un, même quand t'es un fixer. Mais je l'aurai fait pour toi. T'es un scientifique, pas un mec complètement taré, tu mérites pas d'avoir un contrat sur ta trogne juste parce que t'explores pas assez.


Peut-être qu'il y avait autre chose qui pourrait conduire à avoir un contrat sur la tête de Rhil, mais tu n'étais pas au courant de tous les tenants et les aboutissants pour autant.

You didn't piss off any nomad, did you?Tu n'as emmerdé aucun nomade, pas vrai?


Parce que ça c'était un autre problème. Nomade urbanisé que tu étais, ta voix avait bien moins d'impact que celle de celleux qui vivaient dans la poudreuse sablée, autour d'un feu de camp ou dans un trailer à la moisissure apparente. Bien que tu tenais à tes relations avec les nomades, que ce soit aldecaldos ou snake nation, tu n'étais pas le membre le plus actif non plus. Bien sûr, tu t'avançais sur plusieurs contrats par mois pour leur filer un coup de main et tu étais particulièrement enjoué de pouvoir le faire, mais ce n'était pas le cœur de ton métier, et quelque part... peut-être que ce n'était pas le cœur de là où tu voulais vivre non plus. Faute était que ton cœur appartenait désormais à un scientifique qui appréciait particulièrement la ville, bien plus que le désert, sans nul doute. Ton foyer était à ses côtés, et si tu devais faire une croix sur les badlands comme résidence secondaire avec lui, c'était pas grave, tu t'en rendais compte. Il ne te bannirait jamais d'y retourner, jamais d'y mettre un pied ou d'aider celleux qui étaient, malgré tout, une famille à tes yeux.

En attendant, tu te contentes de hocher la tête et d'appuyer sur la pédale d'accélérateur pour faire décoller les pneus du macadam, direction fixe dans l'horizon, les lunettes de soleil sur le nez pour s'éviter la brûlure du soleil rasant de fin de journée.

To the barrage and beyond.Vers le barrage et au-delà.


Répété sur le ton amusé alors que tu laisses la poudreuse s'enrouler tout autour de la voiture, quand bien même vous êtes encore sur une route praticable et jusque là - plutôt normale pour tout automobiliste. De chaque côté, une route du même acabit amenant directement aux postes frontières situés à des points stratégiques au niveau du mur encerclant la ville comme une prison à ciel ouvert. Peut-être que ce n'est pas totalement faux, cette histoire de prison à ciel ouvert. Tu te souvenais de la façon dont vous étiez arrivé à Night City. Il n'y avait pas de faux papiers et de mauvaises cartes, non, c'était l'entrée par un trou dans le mur, et une grande poussée au milieu des tempêtes de sable pour camoufler au mieux vos mouvements. Les fausses cartes et systèmes sont arrivés plus tard, pour vous permettre de vivre tranquillement comme vous le vouliez ici, à Night City. Pour une ville aussi axée sur l'expansion, elle n'était pas si prompt à laisser rentrer les rats et clébards de bas étage.

Ton regard se repose sur Rhil à sa première injonction, l'espace d'un court instant, avant de faire braquer la voiture sur un autre chemin, bien plus sablonneux, bien moins praticable pour des gens n'ayant que des Caliburn ou d'autres voitures non équipées pour du tout-terrain. Ce n'est pas encore la pampa complète, mais vous n'êtes vraiment pas loin de ce lot là avec la façon dont le vent courbe le long de la carrosserie avec bien plus de grains de sable et de graviers que lorsque vous étiez sur le macadam.

You don't get to see them that often?Tu n'as pas l'occasion de les voir souvent?


Peut-être étais-tu présomptueux sur son propre poste et sur les libertés qu'il pouvait avoir en tant que tel, pensant bêtement qu'étant affilié à Orbital Air et travaillant directement sur leurs projets, il avait bien plus de chances que quiconque d'autres que de grimper au cœur des nébuleuses. Quelque part, tu te sens aussi le besoin de justifier ta question.

I mean- since you're an engineer at Orbital Air, I thought you would get to see them more often than not. But maybe not- with all that happened lately. Sorry.Je veux dire- je pensais que puisque tu étais un ingénieur pour Orbital Air, tu avais pas mal l'occasion de les voir. Mais peut-être pas- avec tout ce qu'il s'est passé dernièrement. Désolé.


Pas mal ton genre que de mettre les pieds dans le plat en parlant, sans réfléchir au préalable à ce que tu pouvais mentionner. Ce n'était pas que tu étais bête, c'est juste qu'il te manquait parfois quelques secondes de réflexion pour réellement poser tes questions. Faute d'un timing imprécis, peut-être, alors que tu te concentres de nouveau sur la route, humant doucement une mélodie que tu as entendu plus tôt.

We can make a little stop by the junkyard later, if you want to pick up some stuff.On peut faire un tour par la décharger tout à l'heure, si tu veux récupérer des trucs.


Elle est derrière vous, mais ce n'est pas comme si ça allait te déranger de l'emmener jusque là bas et l'accompagner. Bien sûr, tu n'étais pas le plus grand fan de la décharge, mais tu n'étais pas spécialement dérangé à l'idée de faire le petit stop. En attendant, la mention d'Ezra t'arrache un semblant de rire, sincère, alors que tu tournes ton regard vers Rhil à nouveau.

He would kill you, for that name, y'know that.Il te tuerait, pour ce nom, tu le sais ça?


Mais si tu en ris parce que le nom a effectivement un caractère assez drôle, le souvenir ne l'est pas vraiment. Si, avec les semaines et les mois qui se sont écoulés, tu as réussis à prendre une respiration normale et à ne pas totalement vriller à chaque fois qu'il part un peu brusquement, tu sais qu'il y a encore des traumas et des stigmates résiduels qui te font mal au cœur. Tu es incapable de ne pas paniquer quand il quitte l'appartement après une dispute, même quand ta tête t'assure qu'il reviendra et qu'il n'est pas parti pour toujours. Il y a toujours cette appréhension, cette peur dans la poitrine, quelque chose de grave que tu n'arrives vraiment pas à déterminer complètement.

But I did yeah. I usually help out the aldecaldos once a month with a raid. But I- didn't get past the badlands. Too much work, but I don't specially want to either. Why're you asking?Mais ouais, j'y suis revenu. J'aide les aldecados une fois par mois, généralement, avec un raid. Mais je suis pas allé plus loin que les badlands. Trop de boulot, et j'ai pas trop envie non plus. Pourquoi tu demandes?


Up the east coast, through the cold wind,
Drove 20 hours by the ocean
ft. rhil trasam

07.01.2079
badlands
06:03pm


@tiababylo. | @darlingdekarios & @disaste(r)eyes





Maybe together we can make our mark in the stars we embark And keep us together as the lights go dark


Rhil Trasam
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Rhil Trasam

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roadtrip to the moonlight dunes | ft. rhil Murwb2k
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Roadtrip to the moonlight dunes
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Il est un scientifique – Rhil joue avec l’un de ses anneaux, le fait tourner autour d’un peau devenue épaisse à force d’être abîmée par ses agitations permanentes. Il est un scientifique – rappel parfois douloureux, parfois léger, effervescent. C’était ce qu’il était, avant tout le reste, tous les mensonges, toutes les illusions. Il n’avait rien d’un mauvais garçon, à part l’allure. Rien d’un membre de gang à part les cicatrices – dont celles qui n’avaient pas été infligées par un mauvais coup pris au hasard, étaient plus ou moins de sa faute (qu’elles soient : une brûlure de soudure, une blessure sur un ring, des contusions d’une chute, une coupure diverse et variée, des plaques parce qu’il avait renversé quelque chose qu’il n’aurait pas dû). Un scientifique – un nerd, un geek, un premier de la classe, un intello, un petit génie, un je-sais-tout, un chouchou du prof, un prodige. Il y a des tas d’insultes et de blessures derrière ce mot – mais aussi sa morgue, sa fierté, son gagne-pain : la seule chose qu’il sait faire, la seule chose qu’il aime faire, un moteur qui bourdonne dans sa poitrine, le pousse à observer, poser des questions, bouger, se lever le matin. Une étiquette qui lui colle à la peau – une excuse pour ses impairs, pour ses questions, une parade pour esquiver les conséquences, et parfois aussi une étiquette qui se décolle aux angles – il a parfois du mal avec l’idée de n’être que ça, joue à être autre chose. Mais Rhil sait parfaitement que c’est la seule étiquette qui lui convient. Il peut bien jouer aux nomades, aux gangs, aux trafics, ce n’est pas ce qu’il est, par nature. « - If only.  My problem is more that explore too much. » « - Si seulement. Mon problème vient plutôt que j’explore beaucoup trop. » On ne peut pas mettre la tête d’un scientifique à prix n’est-ce-pas ? Ce ne sont pas des choses qui arrivent à des cerveaux pareils.

Un scientifique – tout le contraire de Zola, qui rêve d’étoiles sans les comprendre. Zola, qui l’impressionne – un mercenaire, un nomade, un fixer, qui gère un bar avec sa clientèle de ruffians. Il sait se débrouiller dans les rues de Nightcity comme Rhil avec les maths, un tournevis et trois idées à la con. Les circonstances de votre rencontre ont permis de fissurer le masque, d’approcher l’individu. Rhil accroche sa nervosité du coin de l’œil, la note, l’ajoute au tableau de bord qui compose son camarade. « - Nah. » Il a un certain éclat dans les yeux quand il nie avoir énervé un.e nomade. Les étoiles invisibles en plein jour s’y reflètent. Il pourrait s’acheter une sacrée réputation avec ses casseroles – et se prendre une gifle d’un revers de main une seconde ensuite. Et puis, il n’est squ’un scientifique après tout. Ce n’est pas ce qu’il cherche. (il ne tombe sur des emmerdes que parce qu’il est un chercheur, non spécialisé). « -They forgave me. I have that effect on people. » « - Ils m’ont pardonné. J’ai souvent cet effet-là sur les gens. »  - de les énerver, puis de s’arranger pour qu’ils lui pardonnent.

La question de Zola le tire de l’observation du décor qui se déroule sous les cahots de la voiture. Rhil fait la grimace, lui jetant un regard : « - I’m just a scientist, you know. » « - Je ne suis qu’un scientifique, tu sais. »  - il était venu sur Terre parce qu’il s’était lassé des étoiles, et il passait son temps maintenant à les fixer avec envie, les deux pieds dans le caniveau. « - I do get to see them more often than not, to use your expression. Even more than most of my coworkers actually – my job’s kinda hands on, I need to be there to check some things up. That’s why it’s so weird right now. I’m in time-out. I’m an highrider putting things up in space in a time when highriders, including my mom, are really vocal about the putting things up in space thing. Orbital Air is not really fond of sending me up there currently. » « - Je les vois souvent. Plus souvent que la plupart de mes collègues – mon boulot est relativement manuel, et je dois y aller régulièrement pour faire des vérifications. C’est pour ça que c’est bizarre ces derniers temps – je suis au coin. Je suis un highrider qui envoie des choses dans l’espace alors même que d’autres highriders, dont ma mère, cherchent à se faire entendre au sujet des choses envoyées dans l’espace. Orbital Air n’est pas très friand de m’envoyer là-haut ces temps-ci. »

Qu’est-ce qu’il faisait là ? Du tourisme dans les Badlands ? Une sortie scolaire ? En apparence, Zola le sort – l’emmène visiter, prendre l’air pour éviter qu’il ne passe 148 heures sans voir la couche de pollution opaque entre lui et le ciel. Et en même temps non. L’impression de revenir en terrain connu, familier. Il n’avait passé qu’un an ici, mais cela lui a laissé une sensation de déjà vu pérenne, une sous-couche qui attendait des finitions. « - That’s very nice of you, may I pick some goodies too? » « - Trop gentil. Je pourrais choisir des goodies aussi ? » Il se moque, la malice présente dans sa voix (oh les choses que le statut de scientifique vous permet de faire et de dire). Mais il ne dirait pas non. « - No, he won’t. He may try to kill one of his only friend. But he won’t kill one of the only person who understand what he’s saying. If he kills me, he will have to listen to himself talking to himself for the rest of his life. It would be unsufferable. » « - Non, il ne me tuerait pas. Il pourrait essayer de tuer son seul ami – mais pas la seule personne qui peut comprendre ce qu’il raconte. S’il me tue, il devra s’écouter se parler à lui-même pour le restant de ses jours. Ce serait insupportable. » Un peu comme les couloirs de Orbital Air depuis que Ezra et Thalia n’y sont plus et que plane un climat de burn-out et de paranoïa. Si Rhil peut passer des semaines plongé dans un projet sans penser au monde extérieur ni parler à quelqu’un d’autre qu’à lui-même, une IA ou un projet – il a quand même besoin de moment passés à enquiquiner quelqu’un, extrovert affamé de contact humanoïde intelligent.

« - Curiosity. » « - Par curiosité. » Son deuxième prénom. Le mot tombe, sincère entre ses lèvres. Il le pronounce comme d’autres « je t’aime » ou certains « eddies ». Il hausse les épaules -  « - And I’ve heard something fell off from the sky, but mostly curiosity. » « - Et il paraît que quelque chose est tombé du ciel, mais principalement par curiosité. » En lui, les idées s’enchaînent comme du code, s’égrènent comme les étoiles qui s’allument à la tombée du jour. « -  How does it work, being in and out ? They are not fond of that shit, for nomads. » « - Comment est-ce que ça fonctionne, d’être à la fois dedans et dehors ? Ils ne sont pas fans de ce genre de chose, pour des prétendus nomades. » Liberté, voyage, mouvement – à condition de ne pas partir trop loin, de rester dans le champ de vision. Des principes et un flingue pointé sur lui.




Drapetomania

janvier 2078 | fin d'après-midi | Badlands


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— Dedalus
May the stars I burn light the way
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Sourire sur le bout des lèvres, tu n'avais aucun mal à comprendre les paroles de Rhil - probablement parce qu'il ne se lançait pas dans un énorme laïus sur les étoiles et sur tout ce que contenait l'astrophysique. Non pas que ça te déplaisait. Au contraire. Tu étais toujours particulièrement eager d'entendre ce qu'Ezra avait à dire sur le sujet, toutes les connaissances qu'il t'apportait et qu'il essayait - tu le savais - de vulgariser au mieux pour que tu sois en mesure de comprendre un peu plus facilement ce qu'il te disait. Tu n'étais pas le dernier des idiots, c'était certain, mais tu n'avais pas fait d'études si ce n'est que par toi-même, et tu savais que tu n'avais pas l'intellect suffisamment haut pour pouvoir comprendre l'entièreté de leur travail. Ce n'était pas grave, tu t'étais longtemps fait à l'idée que tu ne serais pas le plus intelligent des hommes et que ta simplicité avait son propre charme.

Mais tu as cette curiosité, toute particulière, loin d'être si singulière pour autant, qui fait que toute chose, qu'importe sa forme, même avec une complexité qui ne te permet pas de la comprendre du premier regard, arrive à piquer parfois ton intérêt. Les étoiles ont été cette curiosité, pendant longtemps, et encore aujourd'hui. L'univers tout entier piquant ton intérêt, jusqu'à te mettre sur le chemin d'Ezra, dans sa navette, pour en apprendre davantage et te retrouver au bras de celui qui est capable de mettre des mots sur des sensations, sur des mystères de l'univers que tu pensais à jamais irrésolu. Et pour toi, ça n'a pas de prix. Il arrive à satisfaire cette curiosité souvent muselée pour son incompréhension du monde, et maintenant, il te suffit juste de poser la question pour avoir la réponse.

And you wander off to the wrong guys. But I get that. I don't explore much anymore, but I'm curious about a lot of things, and it- put me in troubles more than once. And tu explores trop loin, trop proche des mauvaises personnes. Mais je comprends ça. J'explore plus autant, mais je suis curieux de tout, et- ça m'a mis plus d'une fois dans une mauvaise situation.


Après tout, en toute logique, tu n'aurais jamais pris ce contrat qui visait plus ou moins orbital air si tu n'étais pas déjà curieux des étoiles et du monde au-delà de la strate atmosphérique. Ta curiosité t'avait poussé à y aller, à faire ce vol idiot, mais tu n'en regrettais rien, pour tout ce que tu avais gagné, pour tout ce que tu ne voyais pas vivre sans désormais. Tu en avais eu l'aperçu quelques temps auparavant et cet aperçu était bien assez pour te rendre compte de l'importance de cet homme dans ta vie. Cependant, malgré ça, tu trouvais fascinant les points communs qui vous reliaient avec Rhil, quand de grandes largeurs d'inconnus vous séparaient indubitablement.

Il était un scientifique quand tu étais un homme de terrain, il était cerné par une innocence loin des combats brutaux de la ville quand tu avais tes mains tâchées de sang. Il était de ces gens capables de créer facilement avec de la technologie, quand tu rechignais à utiliser la tienne de peur qu'elle t'explose entre les mains. Il y avait tout un monde entre vous, et pourtant, vous vous retrouviez sous cette même bannière, celle de la curiosité, celle de trouver du réconfort dans les données, dans les connaissances. Peut-être en avait-il bien d'autres, rien que le fait que vous étiez tous les deux passés par la vie nomade à un moment donné, finalement. Mais tu t'étais vite rendu compte qu'il n'y avait pas toujours besoin d'avoir un million de points communs pour qu'une amitié se concrétise.

Oh, did they? Not that I believe you and I'm honestly happy for you pal. I'm just surprised. Not every nomad out there forgive very easily.Oh, ils l'ont fait? Non pas que je te crois pas, et je suis honnêtement content pour toi, pal. Je suis juste surpris. C'est pas tous les nomades du coin qui ont le pardon facile.


Même pour toi, qui était un nomade depuis tes dix premières années d'existence, tu n'avais pas pu être pardonné par certain·e·s d'entre elleux, quand tu as décidé de quitter les dunes pour une vie dans la ville. Ce n'était pas un acte facilement pardonnable aux yeux de certain·e·s d'entre elleux, et certains contacts avaient été coupés au fil des années. C'était comme ça, et tu n'avais jamais voulu forcer un contact quand il était rompu d'une manière ou d'une autre. Ce n'était pas quelque chose sur laquelle tu avais du pouvoir, et tout ce que tu pouvais faire, c'était accepter que ça se passe de cette manière, de la même façon dont Rhil était plus ou moins obligé de naviguer entre les besoins de son peuple et les besoins de son métier.

Un dilemme qui ne t'était pas complètement singulier, ayant déjà eu affaire à ce genre de soucis. Le coeur et la raison qui s'emmêlent et qui rendent les décisions bien plus difficiles à prendre. Tu ne pouvais pas vraiment comprendre à quel point il était difficile pour lui de se retrouver dans telle position, et surtout, aussi loin de ce qui lui plaisait tant, ayant toujours eu cette liberté qui te permettait aisément d'accéder à ce dont tu avais besoin ou envie, quelque part. Ton job avait ça d'agréable : cette liberté d'attaches.

Fuck. That's definitely not the easiest situation to be put into.Merde. C'est définitivement pas la meilleure situation où être.


L'obligation de l'un tue la résolution de l'autre, un espèce de serment à double sens qu'il se trouvait difficile à combiner. Tu en voyais les ronces qui pouvaient vite donner le mal au coeur à Rhil, t'imaginant sans trop de mal la difficulté de naviguer dans des eaux qui semblaient si obscures.

How you're holding up, with that? I know it hasn't been easy when I decided to follow some dreams in the city when the nomads wanted me there and I wanted to be there for them but- you know. It's tough because you want to be there for one and the other but they're just- not compatible without concessions.Comment tu t'en sors, avec ça? Je sais que ça n'avait pas été facile pour moi de partir à la chasse de mes rêves en ville quand les nomades voulaient que je reste là et que je voulais être là pour eux mais- tu sais. C'est dur parce que tu veux être là pour l'un et l'autre mais ils sont juste- pas compatibles sans compromis.


Pour ce qui était du reste.. il n'était pas très étonnant qu'Orbital Air ne soit pas très intéressé à l'idée d'envoyer qui que ce soit dans les airs. Tu avais bien compris la politique appliquée récemment, et que le moindre faux pas était signe d'adieu. Mais le sujet est sensible, comme il l'est toujours un peu pour Ezra, alors tu te contentes de sourire au reste de vos remarques, étouffant à peine un rire à sa remarque.

If you behave, we'll pick up some goodies.Si tu es sage, on ira chercher des goodies.


La voix est amusée, parce que tu serai curieux de voir ce qu'il est capable de ramener de cette grande déchetterie presque humanoïde à ce stade. Et peut-être parce que tu pourrais peut-être trouver quelques trucs, toi aussi, t'en sais rien. C'est pas vraiment ton genre de traîner de ce côté là, mais si ça intéresse Rhil d'y passer, ça te dérange pas du tout de faire l'arrêt, au contraire. Vous êtes là pour prendre l'air, pour vous échapper l'espace d'une soirée, et s'amuser un peu faire clairement parti du contrat.

You're underestimating himself. He can talk to me, you know, not that I'll always understand what he'll say, specially if he goes on very specific subjects that he can only talks with you.Tu le sous-estimes. Il peut me parler, tu sais, non pas que je pourrais toujours comprendre ce qu'il dit, surtout s'il va sur des sujets super spécifiques dont il ne peut parler qu'avec toi.


Et au fond, tu ne voulais surtout pas qu'Ezra perde son ami, et quelque part, tu étais presque sûr que la réciproque était vraie, pour Ezra. Qu'il ne voulait pas perdre Rhil. Autant parce qu'il était un ami que parce qu'il était quelqu'un dont le cerveau rivalisait avec le sien. Ça, tu ne pouvais pas le remplacer.

Work isn't too hard on you without him to lash out a bit ? I suppose you used to rely on each other when you worked together.Le taff est pas trop difficile sans lui pour vent un peu? Je suppose que vous aviez l'habitude de vous supporter tous les deux quand vous bossiez ensemble.


Tu étais plus que conscient du changement drastique dans la vie d'Ezra depuis qu'il avait été éjecté de son siège chez Orbital Air, mais malgré tout, tu n'avais aucune idée de ce qu'il en était chez Rhil, parce que votre amitié était encore jeune et que tu n'avais pas vraiment eu l'occasion de lui en toucher un mot depuis le fameux Ezra-gate susmentionné par ton comparse.

I heard about it too, yeah. Any idea what it can be?J'en ai entendu parler aussi, ouais. Une idée de ce que ça peut être?


Ce n'était pas que ça ne t'intéressait pas, mais tu avais compris que bien que tu étais toujours le bienvenu aux camps et sur les diverses expéditions, ce genre d'exploration n'était pas dans tes cordes. Non pas que tu ne le voulais pas, mais le temps n'était pas toujours propice à ce genre de choses. Et puis, il y avait cette question que te posait Rhil, qui en était partiellement lié.

They aren't so much, no. But it depends. There's a lot of nomads in the city, because we need some contact inside for basic stuff like medecine, ripperdocs or even just food. So they're more lenient about it. It's not perfect, and some of them have cut contacts with me years before, but- it's mostly doing okay. I'm helping when I can, I'm coming to the camp when I can, I'm still loyal to them, and that's enough, for most.Non, ils le sont pas trop. Mais ça dépend. Il y a un paquet de nomades en ville, parce qu'on a besoin de contacts en ville pour des choses basiques comme des soins, des charcudocs ou même juste de la bouffe. Donc ils sont plus flexibles. C'est pas parfait, et certain·e·s ont cessé de me parler il y a des années pour ça, mais- c'est majoritairement okay. J'aide quand je peux, je vais au camp quand je peux, je suis toujours loyal, et c'est suffisant, pour beaucoup.


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And you wander off to the wrong guys. Le verbe employé transpose une part d’insouciance et de hasard qui ne colle pas à la réalité. Il s’en approche de la même façon que les astéroïdes entrent en collision, que les objets astronomiques glissent vers des trous noirs et que les systèmes dérivent lentement vers le Grand Attracteur sans savoir sa position exacte : de loin, on dirait le hasard, un mouvement imperceptible, une coïncidence et la faute à pas de chance. De près, les champs gravitationnels s’entrelacent et tracent un labyrinthe sans issue. Il cherche les mauvais coups – attiré par les mauvaises personnes, les embrouilles, comme par un aimant, il tombe sur eux car ils se croisent, vos révolutions invisibles, mais entrelacées, magnétiques. La chair de poule le traverse, malgré la chaleur résiduelle, malgré son blouson, le corps réveillé de sa somnolence par l’électricité dans l’air – des rencontres où il avait été un peu trop loin, des coups d’un soir ou des coups tout courts, Ithan, magnétique dans le feu des émeutes, et la peur, la vraie, qui reste blottie entre ses côtes. Une ancre ou un hameçon.

« - Asking questions is never a good idea, hm ? Not amongst the corps, nor in the street. » « Et poser des questions n’est jamais une bonne idée, n’est-ce pas ? Ni chez les corpos, ni dans les rues. » Sans la carte trauma-team qui va avec ton contrat de travail et la cantine automatique, son joli minois serait défiguré par les dents cassées, les coups et la violence, la douleur permanente. Difficile de jouer au beau-parleur avec des lèvres amochées. « - I’m still unsure about that. Are you a wrong guy or no ? » « - J’ai toujours un doute à ce sujet. Est-ce que tu fais partie des mauvaises personnes ? » Une question à poser avant de monter en voiture, direction nulle part. L’instant de grâce, suspendu entre les deux hommes lors de l’assassinat du maire a troublé les lignes. Rhil a vu quelque chose qu’il ignorait de Zola – et un pan de contreplaqué a sauté dans sa propre psyché au passage. Il n’est toujours pas sûr d’où mène ce couloir-là. Il navigue suffisamment proche lui, depuis suffisamment longtemps pour savoir qu’il n’était pas tout à fait l’un des mauvais bougres. Ils se ressemblent plus que prévu – au moins pour l’émerveillement devant un ciel étoilé, un tour de magie, l’envie de vivre, l’envie d’apprendre – et le besoin de liberté. Entre autres. Mais Zola a fait un pas de côté, de l’autre «côté de la frontière. Un autre monde que Rhil ne fait que frôler.

Il sait à quel point c’est compliqué de se faire pardonner de ce genre de gars-là. Le pardon des nomades… Il n’avait pas été facile à obtenir – ni prévu. L’ingénieur avait attendu la balle dans la nuque pendant des mois, des années. Tout ça pour se retrouver avec le goût doux-amer du déjà vu et de la nostalgie mêlés lorsqu’il avait remis les pieds au camp. Il n’était pas certain d’avoir été pardonné – pas complètement. Mais l’envie de remettre sa main au feu demeure, comme la chaleur dans son estomac, comme volée au feu de camp sur le chemin du retour. Son rire, léger, amusé,  a l’écho d’étincelles qui tomberaient sur l’asphalte, écrasées par les pneus, de feux d’artifices qui crépitent et s’évaporent dans l’air chaud du désert.   « - Too bad, because I won’t behave. » «  Dommage, car je ne vais pas rester sage. » Il lui adresse un clin d’œil furtif. C’est plus fort que lui, incapable de tenir en place s’il n’a pas un crayon ou un fer à souder en main. Même s’il y a quelque chose qui vibre, qui pulse au bout de ses doigts. A mi-chemin entre une migraine et un appareil électronique mis en veille. Il a besoin de récupérer des pièces détachées et de créer quelque chose à partir de ses morceaux rapportés, de réparer, réaliser. Il a besoin d’une victoire, de quelque chose de concret qui ne lui explose pas à la gueule.

« - Well, I am here, aren’t I. » rhil> « - Je suis là, non. » Dix eddies en faveur de tenir le coup. On prend rarement la direction des Badlands parce qu’on va bien. Le lieu n’est pas fait pour. « - I don’t think I’ve ever felt so stuck in one place in my whole life. I can’t move, I can’t do anything, I am under watch and I hate that feeling. » « - Je ne crois pas m’être déjà senti aussi coincé de toute mon existence. Je ne peux pas bouger, je ne peux rien lancer, et je suis sous surveillance. Je hais ce sentiment. »  Il pourrait lui dire qu’il envisage de rallier la confédération highriders. L’ingénieur considère cet aveu, cette possibilité comme le paysage qui défile, le laisse avec le poteau indicateur sans panneau, derrière eux. L’absence de conséquences à la trahison. (?) « - I need to go. I just don’t know where yet. » « -Il faut que je parte. Je ne sais juste pas où, pour l’instant. » C’était censé être facile. Mars, la Nouvelle Afrique, les Badlands – il part, sans regarder en arrière, aucun bagage, ni émotionnels ni matériels. Ses compétences et connaissances suffisamment précieuses pour qu’il n’ait pas à s’inquiéter du futur, juste des souvenirs plein la gorge, une odeur de cendre derrière lui, ses ponts brûlés sitôt traversés. « I can’t go to space but I can’t leave the Earth forever. » « Je ne peux pas retourner dans l'espace, mais je ne peux pas quitter la Terre pour toujours. » L’amertume pointe dans sa voix, irrité de se sentir coincé. C’est ce genre de sentiment qui le pousse dans ses retranchements, à faire des choix irréparables. Le même sentiment qui l’a pris à la gorge, quand il est revenu dans le désert – qui lui fait peur, lui donen envie de fuir, de repartir. La colère qui l’empêchait de respirer lorsque Ithan s’est moqué de la station orbitale et ce qui s’est brisé en même temps que la sécurité de celle-ci. La même frustration que lorsqu’Ithan est venu sonner à son appartement, le visage en sang. Il lui donne envie de fuir. Fuir avant qu’il ne soit trop tard, avant que la peur ne te rattrape, mais elle est déjà là. Trop tard.   « -And honestly, I could not handle what Ezra’s been through. Orbital Air or another corporation, who cares. I don’t. But I need to go in space and I need a good budget behind my work.  » « - Honnêtement, je ne pourrais pas encaisser ce que Ezra a vécu. Orbital ou une autre compagnie, je m'en fiche. Mais j'ai besoin d'aller en dans l'espace et d'avoir un financement pour mes projets. » Rhil ne pourrait pas se reconvertir comme Ezra. D’un point de vue technique, si, bien sûr – ses compétences sont pleinement transférables. Mais quelque chose mourrait en lui, définitivement. Alors il a peur d’appuyer où ça fait mal, de ce qu’il pourrait trouver dans les cendres au cœur de la cage thoracique de son ami. Et il a beau évoquer sur le ton de la blague le besoin de sa présence pour qu’on comprenne quelque chose à ce que son ex-collègue raconte… Il éprouve la même difficulté, la même frustration. Antigone lui manque, Ezra lui manque. Il a besoin d’échanger, d’éprouver cette étincelle, ce ronronnement dans son crâne. Ithan l’écoute, mais ce n’est pas pareil. « - It’s different nowadays. Ezra is not the only one who got let go. The Arcturus project was intense and that’s what I’m here for. Now, everything is weird, the engineers are waiting on politics and that’s … wrong. I am bored. So I am here. » « - C’est different ces derniers temps. Ezra n’est pas le seul à s’être fait viré. Le projet Arcturus était intense, mis je suis là pour ce genre de projet. Maintenant, tout est bizarre, les ingénieurs attendent sur les politiques, et c’est… il y a un truc qui cloche. Je m’ennuie. Alors, je suis ici. »
Pour combien de temps ?

Les rouages de son cerveau se remettent en branle, doucement balottés par le rythme de la voiture, reconstitue mentalement et en 3D les plans du Crystal Palace, comme on se remémore le plan intérieur de l’appartement où l’on a grandi. Machinalement, ses mains les redessinent dans l’air. «  Well. We are still missing important parts of the Palace – like, sure, rooms, but also parts of the engines, of the emergency shuttles or just bits who got ejected when it entered in the atmosphere. I would love to get my hands on those parts. Orbital Air does not seem to look for it, so I suppose I will have to identify them in the black market very soon. » « - Il nous manque encore de nombreuses pièces du Palace – des chambres, certes, mais aussi des morceaux de moteur, des capsules de secours, et juste des pièces arrachées en pénétrant dans l’atmosphère. J’aimerais bien remettre les mains dessus. Orbital Air ne semble pas vraiment concerné par le problème, je suppose que j’aurais juste à les reconnaitre sur le marché noir dans très peu de temps. » Il espérait les revoir, pour des raisons économiques, scientifiques et… parce qu’il y était attaché. C’était toujours étrange pour lui de penser qu’il manquait une station dans la carte du ciel à laquelle il s’était habitué.

Son regard quitte un instant le ciel encore bouché par la pollution pour jeter un coup d’œil à Zola, lui adressant un léger signe de tête. . >« - How do you prove you’re loyal ? Loyal enough, I mean. » « Comment tu prouves ta loyauté ? Définitivement, je veux dire. » Il parle d’un ton désintéressé, nonchalant. Le regard à nouveau porté au dehors, lointain. Zola danse entre deux mondes, et Rhil lui envie son assurance, son aisance à marchander la limite. Il lui envie aussi d’appartenir quelque part, d’avoir quelque chose à lui – l’Atlantis au moins, et les nomades peut-être. Et pourtant, on ne revient pas dans le désert quand on est satisfait de sa vie entre les murs de NightCity. Il devrait lui demander pourquoi lui est là, à le suivre dans son idée à la con, mais à la place, il laisse le vent chaud s’enrouler autour de ses doigts, le regard perdu dans l’horizon, vide à perte de vue, à peine troublé par quelques constructions, au loin. Il avait rêvé de tels paysages dans son enfance, il avait eu du mal à croire les médias, les souvenirs de ses parents. Comment est-ce qu’une planète pareille pouvait exister ? « - It does not feel real, isn’t it ? Looks like something out of a BD. I love this planet. » « - Cela n’a pas l’air reel, non ? On se croirait dans une DS. J'adore cette planète. »  



Drapetomania

janvier 2078 | fin d'après-midi | Badlands


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