Caden n'est pas une personne identifiable par son histoire, car cette dernière est pauvre, sans rebondissement, sans grand retournement de situations et sans personnages secondaires franchement marquants.
Souvent seule la pluie est témoin des petits fragments de poésie qui viennent s'immiscer dans sa vie et qui l'ont aidé à se construire.
Il y a eu cette averse lorsque Caden a reçu son premier salaire, il avait à peine 14 ans et avait remplacé un ami de la famille à la plonge de l'un de ces bistros de quartier. Le sourire sur ses lèvres avait été bien trop grand pour la somme qu'il avait reçu, mais ce n'était pas le nombre d'eddies qui comptaient ici, mais plutôt le sens que ces derniers offraient. Il s'était dépêché de rentrer chez lui, il était arriver tremper mais cela n'avait pas d'importance. Forcément sa fierté exultait de sa voix lorsqu'il raconta sa soirée à ses parents, forcément cette fierté fut communicative, en particulier lorsque Caden demanda à transférer ses eddies sur le compte de sa mère. Il voulait aider, participer à rendre leur vie juste un petit plus simple mais on lui refusa son geste. On lui expliqua que cet argent il devait l'utiliser pour lui, s'offrir quelque chose, n'importe quoi et que les galères de la vie d'adulte pouvait attendre pour un autre salaire, qu'il était important qu'il sache prendre soin de lui. Le lendemain, Caden s'acheta un vieil Ipod de 32Go.
Une autre averse fut celle accompagnant le soir de ses 17 ans, il était sorti avec un petit groupe d'amis, il y avait cette fille qui aimait bien s'assoir à coté de lui lorsqu'ils prenaient tous ensembles le métro. Elle était plus extravertie que lui, plus sure d'elle et ce fut elle qui fit le premier pas dans ce bar après ce shot de tequila. Elle s'était rapprochée et lui avait volé un baiser, Caden en avait été surpris et avait répondit d'un petit sourire poli. Quelques shots de plus et elle avait continué son approche, jusqu'à ce que Caden réalise qu'il ne partageait pas cette même envie. Mal à l'aise, il l'a repoussa sans trop réussir à expliquer les raisons de son refus. Par la suite, cette jeune fille arrêta de s'assoir à coté de lui.
S'en suit cette averse de printemps, peu de temps avant que Caden ne s'installe à Watson, lorsqu'il économisait encore dans l'espoir d'investir dans quelque chose qui porterait son nom. Ce n'était rien d'autre qu'un simple mail, ce dernier lui informait du décès de son oncle, un homme que Caden n'avait jamais rencontré, le frère de son père qui à priori était couvert de dettes lors de son décès. Son père s'était protégé des années en amont, son avocat avait fait en sort d'être complètement rayé de la vie de son frère, pour que jamais il n'écope de ses conneries. Mais les banques n'aiment pas qu'on leur doive de l'argent et elles trouveront toujours quelqu'un pour les payer. Ce fut de cette manière que Caden se retrouva endetté sur huit générations. Surement la période où le jeune homme eut le plus de crises de fou rires mêlées aux larmes.
Il y a eut cette pluie qui avait décidé de ne pas le quitter lors de sa tournée en tant qu'agent d'entretien, elle avait rendu les rues plus sales, le travail plus difficile mais à travers ce tableau des plus lais, Caden y trouva un semblant de beauté à travers les quelques pétales d'une fleur qui avait été jeté. Elle n'était pas en si mauvais état, abimée certes mais elle semblait plus s'accrocher à la vie que les misérables que Caden avait croisé dans la contre allée. Cette fleur se trouve désormais le long de sa fenêtre, à fleurir malgré la laideur du paysage.
Cette fois ci ce serait peut être mentir de dire que la poésie avait été au rendez-vous de cette pluie. Celle ci, Caden n'en garde pas un bon souvenir, c'est d'ailleurs à peine s'il s'en souvient. Certaines rues sont plus dangereuses que d'autres, ce n'est pas un secret et malheureusement cette ruelle prouva la renommée qu'elle possédait. Le premier coup vint de derrière, les autres qui suivirent furent tout aussi lâches, s'assurant que Caden n'arrive pas à se relever. On lui vola les maigres eddies qu'il avait sur lui ce jour là et on ne le retrouva qu'à la fin de sa tournée, lorsqu'un collègue localisa la balise GPS du camion poubelles que Caden était censé conduire. Ce jour là, les rues de NightCity furent plus sales qu'à leurs habitudes.
On lui a souvent demandé comment il pouvait être si facilement amusé, comment il arrivait à trouver un sourire malgré certaines situations de merdes. Il n'est pas invincible et pas encore assez fou pour rire de tout. Si la beauté de ce monde arrive encore à l'atteindre, cela ne veut pas dire que la laideur est elle invisible. Caden la voit, il la connait et malheureusement elle arrive à être toute aussi surprenante que ces instants opposés d'émerveillement. Il y a ainsi quelques nuits, alors que la pluie se fait silencieuse que l'éponge compatissante qu'est Caden dégorge. Les larmes coulent et l'anxiété est à son apogée, brulant ses nerfs et l'épuisant mentalement.
Cette pluie était bien différentes des autres, composée d'étoiles elle offrit l'un de ces rares moments de paix. Cet éclat neuronale n'était pas le sien, il n'était même pas de la meilleure des qualités mais cela ne l'empêcha pas de marquer à jamais l'esprit du jeune homme. C'était magique, c'était ce dont il avait besoin en cet instant pour panser son âme.
La dernière pluie en date, est à l'inverse de la précédente. Elle était récente et composée de cendres. Elle laissa Caden et l'ensemble du reste de la ville bouche bé. Comme beaucoup, Caden en avait été déconcerté, heureusement pour lui il n'était pas à son domicile lors de l'incident, il travaillait. S'il n'avait pas remplacé l'un de ses collègues, surement serait il devenu l'une de ces nombreuses victimes. Il perdit tout ses biens cette nuit là. A la rue et bien entendu sans assurance pour ses pertes, Caden se retrouva à être l'un de ceux chargé d'effacer la catastrophe des rues, à ramasser les débris et à signaler les corps.
I've been sinking in an ocean
Drowning but I'm silent
sleeping at last - Touch
pseudo ― Heovy.
pronoms ― elle, accords féminins.
âge ― 25 ans.
fuseau horaire ― GMT+1.
trigger warnings ― Violence infantile, scarification, RPs trop axés sur le deuil. Et les relations types parents-enfants qui ne me trigger pas mais que je n'ai pas envie de RP.
crédits ― Chaarly
(nan mais on en parle de cette masterclass qu'elle m'offre de nouveau !!! Encore un gros merci
)
comment as-tu trouvé le forum ? ― Tia.
l'avenir de ton personnage ? ― il quitterait probablement la ville, finirait par se laisser convaincre d'accepter l'argent et en profiterait pour voyager, véritablement changer d'air !