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the sound of your barks - mera
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Reyes Rez
   https://never-fade-away.forumactif.com/t973-reyes-rez-fnfn-1fn-2

Reyes Rez

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the sound of your barks - mera  REYES-IMG
carte :
the lovers
files :
526
€$ :
8219
pronoms inrp :
iel (il - elle accepté)
métier(s) :
jardinnier.ère, plant merc, dealer
allégeance(s) :
Night Corp [employé.e]; Valentino [historiquement]; Voodoo [poison master, de coeur], Biotechnica [anciennement]
icône :
poison
the sound of your barks - mera  68lidrv
pseudo :
gan-sha
pronoms irl :
elle/she
crédits :
tiababylo (avatar + image), VHS STILLS (icone)

thus you miss my bite
tw
mention d'étranglement


Il n’y a que peu d’endroits où Reyes abaisse ses défenses, n’est pas sur ses gardes.
Lieux sûrs.
Iel sait que tout est une question de point de vue, que la crainte est dans sa tête, avant qu’elle ne soit réelle. Iel traine assez avec Ezra pour le savoir, sentir la fine ligne sous la semelle de ses godasses. Pourtant, Reyes ne décide pas de lutter contre ça.
Ca l’a gardé en vie jusqu’ici.
Cercle de sel.
Éloigner les démons.
La superstition.
Et aussi étrange que cela puisse paraitre, Reyes est attaché.e à l’idée de rester en vie.
Continuer son enfer personnel un jour de plus.
Ainsi, le Saloon n’est pas un endroit où Reyes se sent en danger. Iel ne se sent pas bien pour autant. Mais iel ne se sent pas pire. Equilibre précaire.
Équilibre néanmoins.
Le feed de la caméra sur lequel iel est branché est inscrit en tout petit dans son HUD, un algorithme vérifie les têtes et les croises dans la base de donnée de la polic e et sa liste noire, et ça lui laisse assez d’espace mental pour la composition végétale qu’iel est occupé.e à créer sur le pad. Iel a choisi le boot au fond de la salle, le dos au mur, l’attention sur le reste de la salle. Assez en retrait pour qu’on lui foute la paix, mais dans le coin de l’oeil de Wyatt.
Reyes n’appelle jamais à l’aide.
Mais Reyes est rassuré.e par la plus petite des choses, les éléments anodins, qui rappellent les diables et toutes ces mauvaises choses qu’iel a appris à aimer. Comme les trois cigarettes aromatisées qui sont déjà écrasées dans le cendrier, le paquet à moitié entamé à côté, un briquet récupéré chez un Scav mort, quelques photos du mur de riche qu’iel doit tuné dans quelques jours, des fleurs séchées, des modèles qui se rassemblent en un pot pourri à la hauteur de la pourriture de Night City.
Sa bière est à moitié vidée, l’humidité qui dégringole de la bouteille, dans un silence qui aurait pu être annonciateur.
(la musique bat son plein)
Le calme avant la tempête.
La porte du premier s’ouvre, laisse entrer la diablesse.
Reyes ne lève pas les yeux, son programme ne s'alarme pas.
Pas de liste noire, ne pensait jamais la revoir.
Pourtant, l’ombre et là où elle nait, à ces pieds chaussés de talons qui cinglent sur bois récupéré du Saloon, pourrait encore laisser deviner.
Entrevoir.
Jusqu’à voir.
Trop tard.
Mera LeCart.
L’ombre est sur son plan de travail maintenant. Reyes fronce les sourcils sur la luminosité chancelante de son pad, les motifs cyanotypes occultés, chimie au besoin de lumière. Iel lève les yeux.
Trop tard.
Pour sa défense, la surprise ne se montre pas, iel plisse immédiatement les sourcils, expression revêche. Et pourtant, pourtant l’effroi danse des ses veines, démarrage en trombe, à lui en faire mal aux nerfs. Ses doigts s’agrippent à son stylet, qui manquerait de craquer s’il avait la force. Iel considère lui planter dans l’oeil, inspire, reflexe, coup d’oeil vers Wyatt qui lae regarde, qui-vive.
Et pourtant, le monde est muet.
Mort.
Calme.
What do you want, now?
Orage sur les lèvres.
Miss being chocked?
Tempête dans le cœur.
(la musique, toujours, hurlée dans les speakers).



Orage sur les lèvres. Tempête dans le cœur.

2075, un mois plus tard| 11pm |
Le Saloon


Anna Atkins (Photographs of British Algae)
Mera Leoz-Carter
   

Mera Leoz-Carter

these violent delights have violent ends

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36
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725
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✧ elle/she ✧
métier(s) :
showbiz ✧ Productrice indé, présentatrice à succès, en réalité pièce sur l'échiquier de WNS dont elle tente de se délier par ses actes cachés.
allégeance(s) :
NWS ✧ FOURTH WALL ✧ Sympathie et respect pour divers gangs ✧ Conflictuel avec les 6th Street.
icône :
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pseudo :
✧ naly
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✧tiababylo

the sound of your barks
tw
mention d'étranglement, violence, traumatisme


(outfit)

Colonne de glace, de furie en quête d'espace. Droite, cosmique, perchée en soleil à son zénith sur ses quinze centimètres de talons aiguilles, tu lui fais face. Te voiles la face, parce que derrière ce regard doré de noir, combien de ces diables remontent à la surface, prêts à éclater, comme des bulles de champagnes ?

Du jour ou de la nuit, tu résistes, tu persistes à être ce rayon excentrique, impassible, provoquant houles, tempêtes, et tonnerres cosmiques. Tu veux être cette comète indestructible, parfaite, indéfectible, qui pourra causer la perte d’une planète entière sans moyen de survie. Illégitime, tes cils se dressent, regard lunaire, affriolant, tonique ou téméraire. Vos yeux se caressent sans que rien ne se produise, pourtant, derrière, dans le ciel, vos charges électriques se percutent. Lumière à vif. Rétines fumantes, et dans ces ombres qui illuminent plus que la lune illune la vie, vos ondes se sondent et s’effrondrent ensemble.

Seulement…
Seulement, l’écran se met en veille, avec les faux semblants, et tout vole en poussière. Autour, l’immensité des lieux prend de la grandeur. De la hauteur. De la Corps arrogante, il ne reste plus que cette femme sans diamants, sans nanoleds, aux mèches poreuses, aux teintes aqueuses. Le mensonge éclate, éclats en perte, travail redoutable, mais de cette vie-ci, il ne reste plus rien de ce courage, seulement le traumatisme des images, seulement les douleurs d’un carnage, l’égo piétiné et l’or en moins.

Seulement, quand vos regards se croisent, seulement la peur, le désespoir, et l’envie de renaître ailleurs. Inconsciemment, tes propres doigts scellent ta gorge, sous la capuche. Sous le fumée des lunettes, ton œil se ment à lui-même, et aussi à Reyes.

Pas ce que tu imaginais.

De la force, il ne reste qu’un amas pressé entre les doigts. Des gravats, percés à même le glas. Des souvenirs redessinés, contours moins flous, traits plus frais, même un mois après. De ces regards qui se posent sur vos gueules, tu n’en tiens pas rigueur. Toi, pour ta richesse dégueulante. Ellui, pour sa réputation débordante. Tout le monde semble lea connaître. Terrain hostile, espaces inconnus. De Heywood, tu sembles pourtant tout connaitre. De ses lots de meurtres. De ces guerres malhonnêtes. De ses territoires affamés autant que luxuriant.

Mais là-bas, tu étais chez toi. Et cela ne t’a pas épargné.
Ici, peut-être. Plus rien à perdre.

Chaise déployée, tu prends place dans ce face à face. Les doigts se démantèlent de la gorge pour repousser le cendrier vers Reyes, brisant la frontière tracée dans ta tête. L’odeur en intérieur t’a toujours dérangée. L’index frôle la table d’une caresse pour retrouver sa place, sur ton bras, qui se croise à l’autre.

« If I were a bitch, I would have come and given you the invoice for replacing both my implants and my security. » L’œil fuit, ailleurs, plus loin, sur la table des autres, comme imprégnée un instant de leurs histoires. C’est ce que tu fais. Raconter des histoires. Monter les quartiers les uns contre les autres. Monter les individus les uns contre les autres. Jusqu’à ce que ça n’en soit plus exploitable. « But, I am not. » L’œil fuit. Une faille se fige dans l’esprit. Fissurée, elle te défigure, te dévisage, et en mauvais présage te demande : Qu’est-ce que tu fais ? Pourquoi ? Intention néfaste ou syndrome infect ? P o u r q u o i ? « No break-in. No swimming-pool. No recording… And no violence. I'm not proposing a truce. See it like a kind of neutral ground. » A la poursuite du temps, d’approbation, d’acceptation, tu tentes de reformer un puzzle hors du temps. Mais des pièces restent manquantes. Pourquoi ? Parce que le besoin de savoir est plus vaste qu’une pression contre la chair, de celles qui laissent des marques. Pourquoi ? Parce que ses réponses ont démantelé un combat personnel, obstrué de toute morale, et que tu as besoin de savoir. Pourquoi s’acharner  vouloir abattre celle qui veut tous les sauver. Pourquoi. Qu’as-tu pu faire de mal ?

Besoin de gagner du terrain.
De marquer des points.
Pendant que la rebelle est là, et que la corporatiste s’est endormie dans tes veines.
« See, this city is definitely mad. » Besoin de s’excuser. « So am I. » De s’expliquer.  « I’m completely losing my mind. » D’être pardonnée. Comportement exemplaire. Partie de toi exempt d’être. Mais la lutte infernale dans ta tête prend de la place. A tel point que ton égo, ton égoïsme, et ton mal-être réclament revanche, alors que tout le reste ne cherche qu’à comprendre, apprendre, et devenir maitre de son propre élément.
ft.  @Reyes Rez


2075, un mois plus tard
11pm
Le Saloon


Anna Atkins (Photographs of British Algae)
Reyes Rez
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Madone de Maux qui s’installe, sans un mot.
Reyes la scrute, sans que ça soit nécessaire. Iel la connait par coeur, maintenant, les mémoires affables ineffaçable derrière ses paupières. Entend encore le cri des arcs-électriques sur la surface chlorée. A encore la chaleur de sa gorge sur ses paumes.
Envie de la serrer, là, tout de suite.
Personne ne batterait un oeil.
Personne ne l’empêcherait.
Certes, Marcelle pourrait lui en vouloir, prétexte suffisant que LeCart attaqué la première. Invasion de sa vie privée, retour de la monnaie de sa pièce. Cercle vicieux, Karma.
LeKarma.
Reniflement au surnom dans sa tête, pendant que Reyes la scrute pour une arme quelconque, la ping et que ses yeux brillent de la menace d’un quickhack qui ne se fait pas autrement. “But, I am not.You’re not.” Équilibre (in)délicat entre le doute et l’affirmation. Reyes en aurait fait des mauvais rêves, de leur rencontre, si ses nuits n’étaient pas caressées par la pharmacopée. “And no violence. A shame”, prétend Reyes, un soulagement mirage, parce qu’iel a appris à ne pas croire les promesses des autres. Et pour rester, néanmoins dans ce seul jeu où iel sait qu’iel aura l’avantage, la jambe droite de Reyes se tend et son pied s’écrase sur la banquette, à côté de la cuisse de LeCart, ferme une retraite facile. Iel repousse soigneusement ses affaires, éteint son Pad, empile ses photos témoins, range avec une précaution rare ses échantillons de fleurs et plantes séchées dans ce grand bottin téléphonique datant d’une autre époque. La reliure est usée par les années, le volume plein à craquer d’une richesse connue que d’iel. Ne reste qu’une feuille d’érable rouge pressée, qu’iel fait tourner entre ses doigts, pendant que LeCart est LeCart. “I’m completely losing my mind.Welcome to the club.” Aucune empathie, qu’une constatation froide. L’indifférence d’une ville qui a perdu l’esprit, comme le dit si bien Mera. Reyes se penche sur la table, etre elleux il ne reste que le stylet abandonné juste là, dépose ses coudes sur la surface en bois, abaisse ses bras, ressemble à un animal faussement endormi.
Iel ne la regarde pas dans les yeux, bien entendu.
Une des caméras de l’endroit est fixée sur LeCart, c’est suffisant.
Spare me the inner monologue, will ya?” La feuille tourne tourne entre ses doigts, prise dans une tempête invisible. Le motif rappelle les quelques tatouages de ses bras nus, son imperméable orange flash abandonné sur le dossier de la banquette, ne reste qu’une salopette qui dévoile des parts de ça et là de son allure de crevette tueuse. Iel s’allume une clope d’une main, fait glisser le paquet sans cérémonie vers Mera. “What do you want?” Ca pourrait être chaleureux, mais l'intonation typique des Valentinos déforme le tout, volontairement, pour n’être qu’une menace de plus.
Parce que, apparemment, c’est le seul langage qu’iels savent parler entre elleux.



Orage sur les lèvres. Tempête dans le cœur.

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tw
mention d'étranglement, violence, traumatisme


(outfit)

Du moindre de tes souvenirs, c’est celui d’un mince espace qui te vient à l’esprit. Isolée. Collier de chien(ne) d’or raffiné. Une salle portant un chiffre comme nombre de tortures infligées. Hotels uniques, foulées par ces semelles qui a chaque nouveau pas dépensent du fric en dizaine de milliers. Là où l’on négocie. Là où on intimide. Là où de tous ceux qui s’en suivent, c’est le troc qui mène le meilleur train de vie. Echanger un bout de son âme contre un quart d’heure de gloire. De ces lieux foulés des plus grandes stars. D’un père meurtri, qui avant abusait des jeunes filles jusqu’à se faire abuser lui aussi. Luxure à vomir, comptes en banques amoindris, mais la chose la plus riche que l’on perd le plus souvent ici, c’est son âme illicite, sollicitée contre quelques homicides.

Ici, c’est pareil. L’air est sec et bruyant. Si sec que la moindre de tes larmes sortirait sèche. Si bruyant que l’enivrance de la pièce permet le camouflage de tes BPM. Et le sol colle sous le moindre geste de tes talons aiguilles. Non. Ce n’était pas si facile. Affronter les traumatismes a cependant toujours fait partie de ton ADN. Mais ce rythme qui t’ensorcelle sous les veines n’est présent que pour prouver le contraire. Ces phrases sorties d’entre tes lèvres, tu les avais répétées sans cesse dans la navi qui a fait le trajet jusqu’ici. Quartier indocile. Vie difficile. Si seulement ces gens savaient qu’en grattant l’opulence arrogante à dix-huit étages des buildings, la difficulté subsiste. Robuste, sadique. Tu as vécu des deux côtés du miroir, et de ces univers, tu épouserais volontiers la misère plutôt que les sévices psychologiques.

« What do you want? »

Tes yeux voyagent. Happent. Captent. Cherchent un quai sur lequel s’amarrer, quelques secondes de sureté dans cette ville où le crime (dés)organisé ne meurt jamais. Ils dansent, électriques, de Reyes et ses traits hypnotiques à cette feuille mobile qui tourne sur elle-même en danseuse atrophique, captive de ses doigts aiguisés. Sa façon à ellui de canaliser, certainement, vos cauchemars similaires et vos troubles par conséquent. Toi, tu n’as aucun moyen LeCart, d’en réchapper pour l’instant. Néanmoins, quand tu aperçois son talon prendre place sur le fauteuil que tu partages, le cœur s’emballe. Peur. Proie. Prie. Le rythme se presse, intolérante à la moindre de ses approches. Mais curieusement, quelques secondes après l’impact, le rythme se refrène et la peur régresse. Pas d’impertinence ni de courage, mais une neutralité inhumaine qui se propage dans ta tête. Ce bouclier spirituel, après nombre d’entailles et d’abus, qui a l’effet anesthésique sur le moindre sens négatif. Impassible. Impavide. Un pas dans le vide et les sentiments s’autodestruisent.

« Easy question. But not so easy answer. I’m not quite sure what I should say. » Main dressée pour refuser le paquet de cigarettes. Corpo en dépit de toi-même, tu ne fumes qu’en extérieur. Capuche dressée sur les cheveux décolorés afin de les épargner de l’odeur de fumée. Ton ongles limé glisse, caresse le bois rongé, aux tags multiples contant des histoires imprenables et des anecdotes plus futiles, atteint le paquet qui repart vers sa.on propriétaire. Dépassant la frontière invisible. Débordant dans l’intime, pourtant à plusieurs dizaines de centimètres. « Let’s… Let’s play a little game, shall we ? » Tes doigts se joignent, s’emmêlent, tes yeux cherchent les siens, sans ne jamais les obtenir.  « The rule is simple: describe what you see through me. And tell me why you don’t like it. » Tes yeux cherchent les siens mais le regard s’échappe, de peur qu’ils ne se croisent. Sourcils froncés, le nez se froisse sous les nanoleds réparées. Traits grimaçants, peur de jouer, au final. Peur d’affronter une seule âme isolée plutôt qu’une foule tout entière. Indiscernable, calculs corrompus dans la tête, sans ne plus pouvoir te reconnaitre, LeCart. Est-ce que père parfois avait aussi peur de jouer ?

« I will not lie to you anymore, now that you know. Your recording, nobody has seen it, and I have not sold it to any production. I've dedicated my whole life destroying what you hate. But you still don't approve. Why? Why don’t you approve? » Voilà. C’est ça, ce que tu veux. Pourquoi tu es là. Cœur ouvert, livre ouvert. Iel a déjà percé ta tête, éraflé ton être et rayé ta chair. Iel peut avoir le reste.
ft.  @Reyes Rez


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mention d'étranglement, violence, intimidation, dépression, self-hatred


C’est un jeu d’illusion assez simple. Prétendre ne pas la regarder, ne pas la voir, mais tout analyser derrière le mouvement de la feuille, une millisec le rouge dans sa vie, une millisec LeCart dans ses yeux. Iel voudrait la repousser et la plaquer contre la banquette, pour finir par faire craquer le bois, le bâtiment et que tout s'effondre sur elleux, ensevelisse leurs corps pour les retrouver en une pâle copie non-conforme des amants maudits de Pompéi.
Car dans la mort, impossible de faire la distinction entre l’amour et la haine.
Car dans la haine, impossible de faire la distinction entre la mort et l’amore.
Reyes échappe un soupir de son nez, la fumée de sa cigarette qui décrit les calligraphies de son troubles vaporeux. Et la feuille tourne tourne dans la tempête.
Jusqu’à ce que Reyes la dépose.
Délicatement.
Plus qu’iel n’a jamais traité LeCart, sauf peut-être quand iel a essuyé cette eau sur son menton.
Conclusion triste d’une finalité inévitable.
Le mal engendre le mal.
La violence, la violence.
Et vraisemblablement, LeCart, LeCart.
Ses doigts effleurent la surface de l’érable contre le chêne, craquelures insonores de sa collection privée. “Why does it matter to you?” Et la question sursaute dans ce qui lui sert de coeur, haut les cœurs. Nausées et malaise qu’iel garde en ellui, habitué.e, coffre-fort de ses malheurs, de ses faiblesses. “Why do I matter to you?” Et il y a un sursaut, une détonation, le poing qui s’abat sur la table, la violence (qui engendre la violence et le mal et LeKarma) fait sursauter les objets morts autour de la table.
La bière tangue.
Les feuilles tremblent.
Reyes entend la lamentation de sa collection, et de son âme.
Que s’iel avait pu, avait su, aurait détaché, desséché et caché entre les pages des autres feuilles mortes.
Mais non, toujours attachée à sa psyché, à son cerveau, ce point entre ses vertèbres et ses omoplates.
Can’t you just leave me the fuck alone?” Iel s’est redressé, projeté par la force de son poing sur la feuille rouge, soudainement dépassant Mera dans son intimité, son ombre projetée directement sur la gueule de LeCart, à défaut de lui projeter autre chose à la gueule. “Is this your idea of revenge?” Le nez se retrousse, l’agressivité totale, parfaite.
Et elle se dissipe aussi rapidement qu’elle est apparue, coup de tonnerre qui laisse place juste au goût d’azote au sommet du palais.
Reyes se repose en arrière, passe ses deux mains sur son visages, le frottement se répand dans ses cheveux et iel sent le mental breakdown qui menace, entre la repousse de ses cheveux. Mais iel sait tout cacher, tout dissimuler.
Caméléon du seum.
Bedevilling me because I bedevilled you?” Inspiration, récupère la clope qui repose sur le cendrier. Iel porte la tête en arrière, consume sa cigarette jusqu’à ce qu’elle ne soit plus que des cendres en équilibre. “You pretend you’re not like any of them. But you act like them. That's all I can see.
Et Reyes taira la similitude qui lui explose à la figure.
Qu’iel est comme Mera.
Et c’est pour ça qu’iel la déteste.
Détester le miroir, plutôt que l’image originale.
La briser elle, en mille morceau, et chier sur les sept années de malheurs.
Parce que Reyes en a définitivement connu plus que sept.



Orage sur les lèvres. Tempête dans le cœur.

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(outfit)

Pourquoi est-ce que ça compte ? A ça, tu ne savais pas non plus répondre. De ces mutismes et écorchures qui se multiplient entre vous. Peut-être était-ce pour ça que tu étouffes. Ferrée entre quatre murs. L’exil, derrière, par là d’où tu es venue, mais l’effort semble interdit, sa semelle toujours hostile en barrage invincible. Ange déchu en terre ferme, cœur infertile. Qui du mal ou du bien vous définit ? Vos griefs s’emmêlent dans un nouvel arôme de bière, de fièvre et de sel. Rien ne sert de lutter, car chacun de tes voyages à ses côtés fut un échec. Rien ne sert d’expliquer, car expliquer c’est avouer avoir fauté, droite sur ce siège.

Il n’y a plus de place pour le plaidoyer entre vous. De vos péchés, même le diable ne sait plus compter. D’abus en abus. De torsions en distractions. Chacun de vos actes a mené à cet instant précis. Cet instant présent. Tout aurait pu être exquis, mais le destin en a décidé autrement. Des plaies déplaisantes, des plaisirs absents. Il est bien loin, le temps où ton corps nu et dégoulinant s’offrait à ellui en guise de penchant.

Aujourd’hui, tu es ferme. Fermée. Froide. Le voile brodé en dernier rempart pour couvrir ta tignasse ambrée. Reine désarticulée d’un empire dont tu t’obstines. S’il y a une chose que Reyes t’as appris, c’est que même parmi les mortels et les charognes, ton pouvoir se désunit.

Non, les eddies n’achètent pas tout. Mais de ces pesanteurs et fourberies, tout s’efface sous la pression sauvage et assassine de ses poings contre la table.

Mais dans ton crâne, plus aucune crainte. Plus de peur, de frayeur ni de tumeur.
Seulement de l’impatience. Tes doigts pourtant referment ta gorge, interdite, comme si elle n’était que l’unique objet de ses convoitises, alors que tes yeux cherchent la feuille assagie, assaillie, dont iel n'aurait pas du se dessaisir.

« I though I said no violence. » Murmure inaudible ou presque, sauf pour Reyes. Un avertissement. Un accomplissement. Comme une étape à franchir dans votre duel assorti. Sa colère par vagues, l’océan se dissipe et retrouve de son clair. Vision céruléenne après les œuvres de la tempête. De son ombre, il ne reste plus que cet être juvénile et fragile qui t’as tant fasciné dans votre toute première crise. « I have many ideas in my head, but revenge is not one of them. I am not stupid, I’m no match for you. » Le souffle semé d’entre tes lèvres pour repousser la fumée de sa cigarette, tes mots se perdent. Dans votre immensité. Dans votre intimité. Dans ce quelque chose informe qui entre vous s’est créé. « What you’ve done to me… I am not able to return the favor. Was it worth it at least ? In the end… » Parce que Reyes n’est rien d’autre que ces gosses qu’iel décrivait sur l’enregistrement. Des enfants qu’on a frappé. Qu’on a forcé. Des enfants abusés, désabusés, devenant eux-mêmes abusifs à force d’avoir trop abdiqué. De ceux qui ne s’expriment qu’avec la colère électrique qui leur fusille le ventre et la tête. De ça, tu aimerais lui pardonner. Mais ton arrogance et tes plaies t’en empêchent. Les souvenirs encore frais, de ton autopsie clandestine et de cette piscine idyllique désormais horrifique.

La psyché à découvert, ses pensées se font et se défont, tissant leur toile dans ta tête.

« It’s killing me slowly. But I do know it is just the beginning. » Manichéisme intangible. De ces antagonistes qui ne savent s’additionner sans salir ou s'autodétruire. Du corporatisme à la lutte, laquelle de ces deux causes sera ta chute ? « You know my father, don’t you ? » Père connu de tous. Père de tous, si bien qu’il a cessé d’être le tien. Tu en as souffert un jour. En souffres-tu toujours, au final ? De sa carrière, ne subsistent que ses déboires et ses défaites. Idolâtré, sanctifié, désormais c’est enchainé qu’on en peint son portrait. Six pieds sous terre. « I’m going to try not to go down the same path as him. But you see, it’s not an easy game. And I'm not sure I am strong enough for that. » Doigts enveloppant la gorge de l’or au poignée qui a remplacé ta chair, le pouce prend le pouls sur la veine.

C’est calme.
C’est calme depuis que Reyes est plus stable.
Que l’équation se distingue.

C’est calme, et tu grimaces.

« I have the feeling that I know a lot about you when you know almost nothing about me. And yet, I judge you less than you do for me. »

Pourquoi est-ce que ça compte ? Parce qu’iel s’est emparé de ton monde. D’un empire gardé à l’ombre. Parce que peut s’en sont permis, et que tu l’as permis à peu toi aussi. De tous tes secrets parfaitement enfouis, iel a su en décrypter les lignes.

Codage binaire pour une réalité bien plus complexe.
Dis-moi, Reyes, de tous ces reliefs, sauras-tu décoder tout le reste ?
ft.  @Reyes Rez


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the sound of your barks - mera  REYES-IMG
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the lovers
files :
526
€$ :
8219
pronoms inrp :
iel (il - elle accepté)
métier(s) :
jardinnier.ère, plant merc, dealer
allégeance(s) :
Night Corp [employé.e]; Valentino [historiquement]; Voodoo [poison master, de coeur], Biotechnica [anciennement]
icône :
poison
the sound of your barks - mera  68lidrv
pseudo :
gan-sha
pronoms irl :
elle/she
crédits :
tiababylo (avatar + image), VHS STILLS (icone)

thus you miss my bite
tw
mention d'étranglement, violence, intimidation, dépression, self-hatred


I though I said no violence.  – Seems like we ain’t no good at making the other do what we want.” La réplique est revêche, mauvaise. Ca va dans les deux sens, l’incompréhension et la désobéissance incivile qui existe entre elleux. “Besides. This is not violence at all.” Tout juste du bruit, car quand Reyes recule sa main, la feuille est toujours intacte.
Ce qui est mort ne peut être détruit.
Invincibilité, malgré la finesse, la délicatesse de l’érable.
Reyes, vraiment, aimerait être comme sa collection de feuilles, nature morte.
Mais tout peut encore lui être enlevé.
Iel a perdu tant, face à LeCart, ignore si elle s’en rend compte, de tout ce qu’elle a en sa possession. Plus que quiconque ne saura jamais et juste y penser lui révulse à nouveau l’estomac, chasse le goût de la bile d’une lampée de sa bière. “What you’ve done to me… I am not able to return the favor. Was it worth it at least ? In the end…” Le regard est noir, lui jette toute son ingratitude à la figure. La colère est à nouveau là, pour cacher dans son ombre la honte de ce qui a été fait ce jour là. “Don’t ask ugly questions.” C’est plus bas, plus calme.
Ca n’est jamais bon signe avec Reyes.
(mais qu’est-ce qui es tun bon signe, chez Reyes?)
You just gotta get ugly answers.
Reyes devrait jubiler de l’ascendance qu’iel a gagné sur Mera.
Rien en a le goût, pourtant.
Reyes n’a jamais aimé jouer au plus fort. Parce que ça veut dire casser les autres, et indéniablement se casser soi-même aussi. Et Reyes en a marre d’être cassé.e.
C’est tout ce qu’iel a le droit d’être, à Night City.
It’s killing me slowly. But I do know it is just the beginning.” Iel relève un peu le menton, sans jamais la regarder dans les yeux. “Enjoy it while it’s still the beginning.” C’est mieux que ce qu’iel a voulu dire initialement, i’m sorry i got you slowly dying parce que ça serait reconnaitre qu’iel regrette chacune de ses actions depuis qu’iel est venu.e au monde et qu’iel ne peut pas donner ça à Mera.
A l’impression qu’elle voit à travers ellui et iel lui éclaterait la tronche sur la feuille d’érable jusqu’à ce que la marque soit dans le realskin et la nanotechnologie, en une marque de (re)naissance. Parce que apparemment il est question du père et le regarde oblique que lui jette Reyes est celui de l’incompréhension, savait pas que ses tatouages avaient changés en une pancarte de psy. “So what?” Ses coudes se posent l’un après l’autre sur le rebord de la table, son bras qui comble la distance dans ce no-man’s-land qu’est devenu le centre de la table, les cendres de sa cigarette qui tombent dans le cendrier. “You want me to be your moral watchdog?” Le mégot s’écrase, ses ongles qui rappent le bord en métal du récipient. “Bark when you’re too much of a bitch?” Reniflement. “Here is a introduction sniff-spection: I don’t judge you. I judge your actions. Do you really think I took my sweet time reading what they reap from you?” Les voodoos. “Hm.” Iel se redresse en un mouvement svelte et tranquille. “Gimme a break.” Iel glisse hors du booth, directement vers le bar, prend deux bières et vient en déposer une devant Mera. S’en suit une bouteille de tequila et deux verres vides.
Here is my two eddies.” Reyes se repose tout aussi tranquillement, serre la téquila sans regarder les contenants. Non, ses yeux sont visés sur la gorge de Mera, puisqu’elle aime tellement la protéger. “It’s not because it’s here for the taking, that you outta take it. Otherwise, you ain’t better than anyone in this city.
Et c’est assez clair quel est l’opinion de Reyes sur la question.



Orage sur les lèvres. Tempête dans le cœur.

2075, un mois plus tard| 11pm |
Le Saloon


Anna Atkins (Photographs of British Algae)
Mera Leoz-Carter
   

Mera Leoz-Carter

these violent delights have violent ends

aesthetic :
the sound of your barks - mera  XO4ue1M
carte :
the tower
files :
36
€$ :
725
pronoms inrp :
✧ elle/she ✧
métier(s) :
showbiz ✧ Productrice indé, présentatrice à succès, en réalité pièce sur l'échiquier de WNS dont elle tente de se délier par ses actes cachés.
allégeance(s) :
NWS ✧ FOURTH WALL ✧ Sympathie et respect pour divers gangs ✧ Conflictuel avec les 6th Street.
icône :
the sound of your barks - mera  IR7OUUF
the sound of your barks - mera  68lidrv
pseudo :
✧ naly
pronoms irl :
✧ elle/she
crédits :
✧tiababylo

the sound of your barks
tw
mention d'étranglement, violence, traumatisme


(outfit)

De toutes tes personnalités distinguées, tu en avais un inventaire plus fortuné que ton dressing sur deux étages. Mais le fait est que, Reyes face à toi, signifiait l’absence de repères, dans ta tête. Distinctions corrompues, un virus qui s’immisce aux prémices de la folie dans tes artifices. Dans le reflet miroir d’une rétine assassine, tu vois rouge, tu vois orage, tu vois noir. De ces colères et de ces fougues qui ne durent qu’une seconde. Qu’une secousse. Le temps d’un impact. Puis le printemps vient, l’herbe verdit, et les griefs fleurissent.

Jusqu’aux prochains ravages.

De ses mouvements, de ses moqueries, tu en sors instable. Plus la même, depuis ce jour où iel a fait cramer ton visage orné de ses nanoleds. Figure intrusive, invasive. Pourtant, face à ellui, tu n’es qu'imprévisible. Esprit dissociatif. Comète hors trajectoire, et qu’importe le venin que vous vous crachez au visage, cela n’y changera rien. Piégés, l’un comme l’autre. Un sort impardonnable infligé à l’autre, et dans cette faille insurmontable, vous vous y prenez mal.

Un pas en avant.
Deux en arrière.


Et les marques s’enracinent. Jamais honte de rien, LeCart. De ces DS explicites où tes seins se vendent encore une bouchée de pain dans les artères les plus sensibles de la ville. De ces outrages dont on t’accable. De cet héritage gravé dans tes syllabes. Honte de rien.
Sinon de ça.

« So.. that just confirms you know nothing about me... » De ces murmures à peine audibles. De ces pensées incapables de s’enfouir. Nécessité de cracher. De feuler. Enfant sauvage. Princesse fantasque, mise sur un piédestal dès ton plus jeune âge. « And I do not need  a watchdog either. Given how much I pay for my shrink, he probably doesn’t hang out in that kind of place... » Regard circulaire. Raideur corporelle. Plus d’ennemis que d’alliés dans cette pièce. Le sourire émerge au coin. Finalement tout est similaire à ce que te réserve la N54. « This son of a…  » Rien à foutre d’un psy. Mais il est de ces têtes marquées comme cibles. Abus de faiblesse. Morale ivresse. De ces gamines, l’overdose au bord des lippes, rêves de strass et de paillettes, grattant à sa porte par besoin d'aide. Actes morbides. Violence subite. Destins brisés, en haut du précipice, et cette histoire-là aussi tu comptes bien la corriger. Péchés dévoilés au grand public. Fin de carrière pour lui, et sauvetage anticipé de toutes ses futures victimes.

Reyes se soustrait à la division.
Tes yeux sur son itinéraire, tu fais le calcul, tandis que la lune s’éloigne du soleil. Une minute accordée à tes holos, et aux infos incrustées dans ton bras. Là-bas, les traits de son corps se dissipent sous les masses sans s’amoindrir. Une seconde, le temps se presse. L’instant te stresse. Pourquoi rester ? Ta paume se referme sur ta cuisse. Te lever, et partir. Te lever. Et partir. Et le bruit intempestif des verres remplis résonne le long de cette foutue cuisse, gluée au pied de la table. Trop tard.

Yeux dans les yeux. Mais les siens visent plus bas alors qu’iel sert deux tequilas. Avis de tempête. Dans ton âme tonne la prochaine averse. Yeux dans les yeux. Tu meurs d'envie d’hurler regarde-moi, Reyes.

« It’s not because it’s here for the taking, that you outta take it. Otherwise, you ain’t better than anyone in this city. »
« I never claimed to be better than anyone in this city. » Voix rude. Voix rauque. Avis de tempête. Et déjà à l’horizon le cauchemar se réveille, sévère au gras d’un tonnerre. Regard sur le verre. Tiède. Paume sur cuisse. Moite. « You know, you should read some of my notes. Stories similar to yours. Some have been avenged. Others will soon be… Thanks to the VB. Heads have rolled, but Night City is a hydra. » Les yeux se redressent, puis s’abaissent sur ce verre et sa liqueur irisée. « You could be a part of it, if you only wanted too... » L’autre paume contre la gorge et sa chaleur. Plus aucune peur. « Might help you see what's really going on. »

Les doigts se décollent un à un, naviguent en terrain neutre jusqu’à ce verre dont tu t’empares sans pour autant le défaire de cette table. La manucure ricoche contre le bord, svelte, aigue. Unique témoin de délicatesse.

« What were you expecting? Maybe I should’nt have taken your story in that way. Maybe I should have. But it is my duty and my job to take what is not mine. I'm a child… No, I’m a product of corporatists. I was born and raised in this model of corporatism. It is not right, that's true. But it’s a fact. And the fact is that you were born and raised exactly the same way. You admitted it. And that very fact prevents you from blaming me for it. » Cul sec. La gorge s’embrase, effet secondaire habituel de Reyes, même lorsqu’iel conserve ses doigts de l’autre côté de la frontière. « If we flip the calculation upside down, the result would still be the same. » Visions scindées. Coupées. Dans ces vies parallèles et parfaitement opposées qui vous unissent, même si l'un n'a rien et que l'autre a tout, l’un ne peut blâmer l’autre, sans se blâmer soi-même. L’histoire est toujours la même, pour chaque tête. Dans ce bar. A l’extérieur. A chaque trottoir ou au plus haut étage d’Arasaka en Empereur. Le coude trépasse, cogne sur la table, et de ton ongle, lentement tu lea pointes. « And if you hate me for that, you should hate yourself the same way. »
ft.  @Reyes Rez


2075, un mois plus tard
11pm
Le Saloon


Anna Atkins (Photographs of British Algae)
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